Il reste à savoir si ces compagnies peuvent surmonter les “inhibitions” et aller vers une coopération énergétique beaucoup plus ambitieuse et mutuellement profitable. Le feu vert politique à une telle association d’intérêts reste, à l’évidence, indispensable.
Les P-DG des grands groupes français Gaz de France et Suez, MM. Jean-François Cirelli et Gérard Mestrallet, effectuent une visite à Alger. Ils animeront, indique un communiqué de Sonelgaz, aujourd’hui, aux côtés du P-DG de Sonatrach, M. Meziane, et du patron de la compagnie espagnole Cepsa Carlos Perez de Bricio, une table ronde organisée par l’Observatoire Méditerranée de l’énergie (OME), intitulée “Sécurité d’approvisionnement vs sécurité de marché, une interdépendance recherchée et acceptée”.
L’observatoire a tenu hier à Alger, indique le texte, son assemblée générale ordinaire. À l’ordre du jour de la réunion, en particulier la présentation de la stratégie et du programme de travail de l’OME, ainsi que l’approbation des comptes de 2006 et du budget de 2007. Elle sera suivie d’une réunion des P-DG des compagnies membres de l’OME. “Après l’allocution introductive de M. Piero Gnudi, président de l’Enel et président de l’OME, la parole sera passée à M. Mohamed Meziane et M. Noureddine Bouterfa, P-DG de Sonelgaz. Les membres de l’OME seront ensuite invités à discuter de la dimension de la coopération entre les sociétés de l’énergie de la zone euroméditerranéenne. La rencontre sera clôturée par M. Gnudi après lecture et adoption des conclusions de la réunion”, lit-on dans le communiqué de Sonelgaz.
Les patrons de Gaz de France et de Suez auront certainement des discussions avec le ministre de l’Énergie et le P-DG de Sonatrach, en vue d’approfondir la coopération avec la compagnie pétrolière nationale. Si la visite s’inscrit dans le cadre des activités de l’OME, elle pourrait entrer en droite ligne avec la volonté du chef de l’État français d’associer Sonatrach à la stratégie des deux compagnies françaises. Nicolas Sarkozy avait déclaré lors de la campagne présidentielle qu’une fusion de Gaz de France avec Sonatrach était une option possible. Alger défend une position beaucoup pragmatique. Il s’agit beaucoup plus de développer une coopération stratégique. Dans ce cas, que propose Gaz de France et Suez ? Rien de concret jusqu’à présent, a laissé entendre le ministre de l’Énergie à la presse. Ce dernier a situé le cadre de ce rapprochement.
Vendre beaucoup plus de gaz, un accès au marché ou un transfert de technologie, voici les intérêts de Sonatrach à un rapprochement avec une compagnie internationale, avait-il argué.
À noter que Gaz de France entretient des relations avec Sonatrach depuis une longue période. Elle est liée à des contrats à long terme d’achat de GNL. Une société commune de commercialisation de GNL est opérationnelle depuis 2000, pour notamment des livraisons en spot aux États-Unis. Gaz de France est également partenaire de Sonatrach dans le projet Medgaz. Elle a signé deux accords récemment avec Sonatrach, l’un pour l’achat de un milliard de mètres cubes de gaz naturel/an devant être transporté par Medgaz, l’autre pour une réservation d’une capacité de un milliard de mètres cubes/an de gaz dans le terminal de regazéification de Montoir en Bretagne. En un mot, l’intronisation de Nicolas Sarkozy à l’Élysée pourrait accélérer les choses. En contrepartie d’un approvisionnement plus conséquent et de surcroît sécurisé, la France pourrait faciliter un plus grand accès de Sonatrach au marché européen.
L’observatoire a tenu hier à Alger, indique le texte, son assemblée générale ordinaire. À l’ordre du jour de la réunion, en particulier la présentation de la stratégie et du programme de travail de l’OME, ainsi que l’approbation des comptes de 2006 et du budget de 2007. Elle sera suivie d’une réunion des P-DG des compagnies membres de l’OME. “Après l’allocution introductive de M. Piero Gnudi, président de l’Enel et président de l’OME, la parole sera passée à M. Mohamed Meziane et M. Noureddine Bouterfa, P-DG de Sonelgaz. Les membres de l’OME seront ensuite invités à discuter de la dimension de la coopération entre les sociétés de l’énergie de la zone euroméditerranéenne. La rencontre sera clôturée par M. Gnudi après lecture et adoption des conclusions de la réunion”, lit-on dans le communiqué de Sonelgaz.
Les patrons de Gaz de France et de Suez auront certainement des discussions avec le ministre de l’Énergie et le P-DG de Sonatrach, en vue d’approfondir la coopération avec la compagnie pétrolière nationale. Si la visite s’inscrit dans le cadre des activités de l’OME, elle pourrait entrer en droite ligne avec la volonté du chef de l’État français d’associer Sonatrach à la stratégie des deux compagnies françaises. Nicolas Sarkozy avait déclaré lors de la campagne présidentielle qu’une fusion de Gaz de France avec Sonatrach était une option possible. Alger défend une position beaucoup pragmatique. Il s’agit beaucoup plus de développer une coopération stratégique. Dans ce cas, que propose Gaz de France et Suez ? Rien de concret jusqu’à présent, a laissé entendre le ministre de l’Énergie à la presse. Ce dernier a situé le cadre de ce rapprochement.
Vendre beaucoup plus de gaz, un accès au marché ou un transfert de technologie, voici les intérêts de Sonatrach à un rapprochement avec une compagnie internationale, avait-il argué.
À noter que Gaz de France entretient des relations avec Sonatrach depuis une longue période. Elle est liée à des contrats à long terme d’achat de GNL. Une société commune de commercialisation de GNL est opérationnelle depuis 2000, pour notamment des livraisons en spot aux États-Unis. Gaz de France est également partenaire de Sonatrach dans le projet Medgaz. Elle a signé deux accords récemment avec Sonatrach, l’un pour l’achat de un milliard de mètres cubes de gaz naturel/an devant être transporté par Medgaz, l’autre pour une réservation d’une capacité de un milliard de mètres cubes/an de gaz dans le terminal de regazéification de Montoir en Bretagne. En un mot, l’intronisation de Nicolas Sarkozy à l’Élysée pourrait accélérer les choses. En contrepartie d’un approvisionnement plus conséquent et de surcroît sécurisé, la France pourrait faciliter un plus grand accès de Sonatrach au marché européen.
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