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Relocalisation industrielle : le Maroc parmi les ‘‘grands gagnants’’ du mouvement qui s’amorce

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  • #46
    Aussi bien au Maroc qu'en Algérie, le système éducatif et plus précisément la valeur des diplômes discernée par nos universités sont une véritable catastrophe et il me semble que Jawzia est bien placé pour le savoir. Il sait très bien aussi que ce qui compte c'est la qualité de la formation et non pas le nombre des inscrits. Donc soyons de part et d'autre, de bonne foi et cessons de nous raconter des craques.
    C'est ce que je lui ai dit c'est la réalité du terrain qui compte. L'Algérie n'a pas les compétences pour prendre en charge le flux de relocalisation. Elle s'est risqué à le faire dans le domaine automobile mais on a vu le désastre que ça a donné alors que la presse locale presse locale ne tarissait pas d'éloges pour faire remarquer la grande expertise algérienne dans le domaine de la mécanique, finalement ce n'était que des balivernes.

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    • #47
      elle est de quelle date la publication du HCP ?
      Fevrier 2020 !

      Avec 85% d'actifs (pratiquement) sans instruction ... c'est pas gagné. Mais ce n'est pas peine perdue, dans une décennie ou deux ... le Maroc grignotera une dizaine de points pour améliorer le niveau de ses compétences.

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      • #48
        En 2 ans Renault (avec l'aide de l'état marocain) a très bien formé des milliers de techniciens. Ce qui ne remets pas en cause la médiocrité de notre école actuelle. Le maroc a besoin de techniciens et ingénieurs s'il veut developper son industrie.
        Je dis école actuelle, car l'école des années 60/70 a formé d'excellents étudiants qui ont pûs se parfaire dans les meilleures ecoles occidentales.
        Le maroc gère de manière ambivalentes 2 classes sociales, celle qui souffrent dans le public et est generalement d'un niveau très mediocre (mediocrité que l'ont doit beaucoup au niveau des enseignants), et ceux qui en ont les moyens et suivent généralement des formations de hauts niveau.
        Le maroc a toujours eu une classe dirigeante formée aux meilleures écoles. A l'époque du gvt Jettou je crois, il y avait que des MIT, ponts et chaussées, polytechnique au gvt. Franchement meme dans le gvt français ça n'etait pas de ce niveau.
        Notre systeme scolaire comme toute notre société est profondement inégale.

        Sans filer vers les comparaisons steriles, j'ai toujours ete choqué par le niveau des ministres algeriens que je trouve affligeants au regard de ce que l'algerie produit comme personnes compétentes.
        A contrario de nous vous avez porté ceux d'en bas au pouvoir et c'est bof bof...(je plaisante car je sais que vous ne les avez pas choisi)

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        • #49
          Sans filer vers les comparaisons steriles, j'ai toujours ete choqué par le niveau des ministres algeriens que je trouve affligeants
          Sur quelle base, quels critères, tu as évalué ces ministres?
          ce qui se conçoit bien s'énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément

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          • #50
            Kech,

            Le système éducatif public marocain produit de très bon élèves qui intègrent les grandes écoles françaises dont tu as parlées, ça a été vrai dans les années 60 ,70, 80 ,ceci reste toujours valable actuellement. Une petite partie vient des classes préparatoires privés car en général ils n'on pas été pris dans les classes publiques ou ils le font par choix.

            Pour les gens qui partent en Amérique du nord, effectivement peu ou très peu ont des bourses, donc ceux ci sont issus des couches favorisées. Ceci reste valable pour les gens qui partent étudier dans les ex républiques soviétiques.

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            • #51
              Quand je parle de la valeur des diplômes au Maroc, je fais la distinction entre les deux types d'établissements de l'enseignement supérieur:


              1) les établissements de l'enseignement supérieur à accès ouvert (les universités). Ces établissement accueillent tous les bacheliers sans concours d'entrée et parmi ces étudiants, nombreux n'auraient jamais pu décrocher leur bac dans les années 70-80. Ce sont eux qui forment aujourd’hui ce qu’on appelle : les diplômés chômeurs.

              La raison de cette situation c'est l'instauration du bac régional en 1ere année du bac (2e année du lycée). Résultat: un grand nombre d'élèves non méritants se retrouvent avec des moyennes supérieures à 16/20 parce que les conditions dans lesquelles se passe ce bac régional sont extrêmement critiquables.

              La conséquence de ces moyennes anormalement élevées en ce bac régional fait qu'en deuxième année du bac (classe Terminale), nombreux arrivent à décrocher leur bac alors qu’ils ont obtenu une moyenne inférieure à 10 dans le bac national !!! Parce qu'aujourd'hui la note du bac englobe les contrôles continus (un vrai scandale), la note du bac régional et la note du bac national alors que dans les années 70-80 seul la note du bac national comptait ! Seuls les méritants avaient leur bac.

              2) Les établissement à accès limité (grandes écoles, instituts supérieurs, facultés de médecine, de pharmacie...), leurs diplômes sont de grande valeur parce qu'il y a un concours d'entrée. Seuls les meilleurs peuvent y accéder. Et ceux-là n'ont aucun problème pour trouver un emploi bien rémunéré aussi bien au Maroc qu'à l’étranger.
              Dernière modification par hakimcasa, 20 mai 2020, 10h13.

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              • #52
                En 2 ans Renault (avec l'aide de l'état marocain) a très bien formé des milliers de techniciens.
                Oui ils ont réussi à le faire car il y avait déjà une bonne base de formation beaucoup des employés qui ont intégré l'industrie automobile venaient soit de l'industrie textile ou pour les plus jeunes des centres de formation professionnelle en mécanique, tollerie, ect...

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                • #53
                  C'est vrai beaucoup de salariés de Renault sont issus des ISTA (Institut Spécialisé de Technologie Appliquée) qui dépendent de l'Office de la Formation Professionnelle et de la Promotion du Travail (OFPPT). La durée de formation est de deux ans et ces instituts se trouvent quasiment dans toutes les villes du Maroc.

                  Normalement voici ce que le Ministère de l'Education Nationale devrait faire:

                  - L'entrée aux universités doit se faire sur concours. De cette manière, on pourra résoudre le problème du sureffectif dans nos facultés et de cette manière aussi on pourra donner un enseignement de qualité. Les lauréats (licence, master, doctorat) auront plus de chances de décrocher un emploi au lieu d'aller agrandir les rangs des chômeurs diplômés.

                  - les autres, ceux dont l’accès à l'université a été refusée devront être dirigés vers les instituts de formation professionnelle (les instituts de technologie appliquée, les instituts de technologie hôtelière et touristiques et autres instituts de formation professionnelles qui sont très nombreux et couvrent de très nombreuses disciplines).

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                  • #54
                    il y a les modèles allemands suisses ou autrichiens à voir et à méditer et même à suivre..


                    ils n'ont pas cette attachements au bac comme dans le modèle français qu'on suit. et ils donnent de la valeur à la formation professionnelle dès le plus jeune age...surtout en alternance...pour ce qui est des études post-baccalauréat, il n'y a que la qualité qui prime et surtout l'agilité pour s'adapter au marché du travail...les programmes ne sont pas figés dans le temps comme chez nous..


                    pavoiser avec le nombre de bacheliers ou d'inscrits en universités, faut être coincé quelque part dans le temps pour le faire...

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                    • #55
                      Je ne sais pas si au Maroc on a l'équivalent des formations professionnelles styles CAP et BEP qui permettent à des élèves dès l'âge de 15 ans de suivre une formation plus axée sur l'emploi. Les élèves qui se sentent moins à l'aise avec les études longues peuvent intégrer ces formations et décrocher un CAP pour exercer rapidement un métier (boulanger, pâtissier, maçon, mécanicien, coiffeur....). Ils peuvent poursuivre pour décrocher un BEP et éventuellement continuer pour faire un bac professionnel. Certains peuvent même continuer après dans une filière classique.

                      L'avantage, ça permet d'avoir des diplômes très utiles et qui débouchent sur un travail.

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                      • #56
                        Je ne sais pas si au Maroc on a l'équivalent des formations professionnelles styles CAP et BEP qui permettent à des élèves dès l'âge de 15 ans de suivre une formation plus axée sur l'emploi. Les élèves qui se sentent moins à l'aise avec les études longues peuvent intégrer ces formations et décrocher un CAP pour exercer rapidement un métier (boulanger, pâtissier, maçon, mécanicien, coiffeur....). Ils peuvent poursuivre pour décrocher un BEP et éventuellement continuer pour faire un bac professionnel. Certains peuvent même continuer après dans une filière classique.

                        L'avantage, ça permet d'avoir des diplômes très utiles et qui débouchent sur un travail.
                        ça existe oui, mais tu ne verra jamais un parent encourager son enfant à faire une formation OFPPT, c'est vraiment le dernier recourt, quand tout est fermé...c'est la faute à la société quelque part aussi...

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                        • #57
                          @overclocker,

                          En France, ça a longtemps été dénigré car c'était considéré comme des voies pour les élèves "nuls" à l'école et ne pouvant pas continuer dans la filière classique. L'enseignement professionnel était ainsi dénigré. En Allemagne, c'est tout le contraire. Les élèves font des formations professionnelles et souvent en alternance avec le monde du travail. Il y a un apprentissage plus en immersion avec le monde du travail, d'où leurs bons résultats dans l'emploi.

                          En France, on commence à redécouvrir ces formations car il n'y a quasiment pas de chômage dans ce domaine. On voit de plus en plus de personnes ayant des super diplômes qui ont travaillé dans des grandes entreprises et qui décident un jour de passer un CAP de cuisinier, de pâtissier... car ils aspirent à faire un métier qu'ils sentent mieux.

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                          • #58
                            un petit exemple de la Suisse:

                            Devenir cadranographe et donner son visage à la montre

                            #APPRENTISSAGE Encore quelques places pour les futurs apprenti(e)s cadranographes (2 ans) sont actuellement disponibles dans les entreprises de la branche.

                            Le métier de cadranographe, c'est quoi ?

                            Les cadranographes reproduisent les motifs (chiffres ou index, marques, phases de lune, jours, décorations, etc.) qui figurent sur la partie la plus visible de la montre, le cadran.

                            Pour cela, les cadranographes utilisent des machines à décalquer manuelles, semiautomatiques ou automatiques et des machines à sérigraphier. Ils organisent leur travail à partir de fiches d’instructions élaborées par le bureau technique de l’entreprise.

                            Dans certaines entreprises, ils réalisent des prototypes pour des clients qui désirent des inscriptions particulières.

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                            • #59
                              Tout cela est bon à connaitre sauf que :

                              Dans le pays les salaires sont fonction du diplôme obtenu et comme le SMIG est à 300-350 euros, les gens vont essayer d avoir de "bon" diplômes pour justement gagner le maximum qu ils peuvent.

                              Si le SMIG était 600-700 euros ou même plus (2,88 Euro/h) , il y aurait beaucoup d élèves qui vont essayer de travailler vite et gagner leur vie avec le plus bas diplôme "Certificat de qualification" par exemple.

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                              • #60
                                Dans le pays les salaires sont fonction du diplôme obtenu et comme le SMIG est à 300-350 euros, les gens vont essayer d avoir de "bon" diplômes pour justement gagner le maximum qu ils peuvent.
                                on est bien d'accord, sauf que avec la plupart des diplômes universitaires, t'as rien du tout, même pas le SMIG...

                                oui ca sert à gonfler des chiffres pour le PNUD, et les chiffres du chômage.

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