El Watan
SAID RABIA 29 FÉVRIER 2020 À 10 H 30 MIN 9157
Les cours du pétrole continuaient leur chute avant-hier en ouverture de séance américaine, fléchissant de plus de 4%, affectés par la propagation de l’épidémie du nouveau coronavirus et les craintes qu’elle entraîne sur la consommation mondiale des hydrocarbures.
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril valait 51,27 dollars à Londres, en baisse de 4,04% par rapport à la clôture de mercredi dernier.
A New York, rapporte l’AFP, le baril américain de WTI pour avril abandonnait 4,97% à 46,31 dollars. Quelques instants auparavant, les deux cours de référence européen et américain avaient respectivement touché 51,13 et 46,14 dollars, des plus bas depuis fin décembre 2018 et début janvier 2019. Jeudi dernier à Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril a lâché 1,25 dollar pour clôturer à 52,18 dollars.
A New York, le baril américain de WTI pour avril a abandonné 1,64 dollar pour terminer à 47,09 dollars, au plus bas depuis début janvier 2019. Le Brent a lâché 10,8% depuis le début de la semaine et le WTI 11,8%. La propagation du virus fait craindre «un ralentissement mondial, un affaiblissement de la confiance des consommateurs et une diminution des voyages, ce qui pèse sur la demande et donc sur les prix», a expliqué à la presse Michael Hewson, de CMC Markets.
Le coronavirus touche à présent plus de 50 pays, plus ou moins armés au niveau médical, avec un bilan provisoire de 82 560 contaminations, dont 2813 décès. Si la propagation du coronavirus s’accentue dans les jours ou les semaines à venir – l’Organisation mondiale de santé (OMS) ayant porté hier la menace à très élevée, son degré le plus haut –, il y a certainement de quoi s’alarmer sur l’économie mondiale qui vit ses pires moments depuis la crise de 2008.
Les incidences sur l’économie algérienne, qui tire l’essentiel de ses revenus de la rente pétrolière, se feront fortement ressentir. Notamment en ce moment. Le gouvernement aura du mal à financer la relance d’une économie en crise si les prix du pétrole continuent à baisser.
La tendance baissière des marchés internationaux remet même en cause les prévisions de la loi de finances 2020, qui tablent sur un prix de référence de 50 dollars le baril de pétrole et un prix de marché à 60 dollars.
La prochaine rencontre entre les pays producteurs du pétrole atténuera-t-elle les effets induits par l’expansion de l’épidémie du coronavirus ? Les décisions des ministres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et de leurs alliés, lors de la réunion prévue dans une semaine à Vienne, seront décisives pour enrayer, un tant soit peu, la chute des cours.
La Russie, par la voix de son ministre de l’Energie, Alexandre Novak, cité par les agences russes, s’est dite jeudi «très satisfaite de la coopération avec l’Arabie Saoudite» et a assuré «vouloir continuer à coopérer davantage non seulement dans le cadre des relations multilatérales de l’OPEP+, mais également en bilatéral» avec Riyad.
Pour Phil Flynn, de Price Futures Group, les pertes ont pu être limitées à la «suite d’informations évoquant le fait que l’Arabie Saoudite pourrait décider de réduire de 500 000 barils par jour ses exportations vers la Chine». «Même si ce n’est pas techniquement une réduction de la production, car le pays va probablement continuer à extraire du brut et le placer dans ses stocks, cela y ressemble», estime-t-il dans une déclaration rapportée par l’agence française.
Dans le même temps, ajoute le spécialiste, «les acteurs du marché misent de plus en plus sur la probabilité que la Réserve fédérale décide d’abaisser ses taux une nouvelle fois cette année, ce qui pourrait stimuler la demande en brut». «Si les gros titres sur le coronavirus continuent à empirer, on pourrait voir une nouvelle vague de ventes» car «le marché est clairement plus guidé en ce moment par la peur que par la réalité», estime M. Flynn. «Mais à court terme, on pourrait avoir atteint un certain plancher», prédit-il, en soulignant que le WTI est descendu jusqu’à 45,88 dollars en cours de séance jeudi.
SAID RABIA 29 FÉVRIER 2020 À 10 H 30 MIN 9157
Les cours du pétrole continuaient leur chute avant-hier en ouverture de séance américaine, fléchissant de plus de 4%, affectés par la propagation de l’épidémie du nouveau coronavirus et les craintes qu’elle entraîne sur la consommation mondiale des hydrocarbures.
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril valait 51,27 dollars à Londres, en baisse de 4,04% par rapport à la clôture de mercredi dernier.
A New York, rapporte l’AFP, le baril américain de WTI pour avril abandonnait 4,97% à 46,31 dollars. Quelques instants auparavant, les deux cours de référence européen et américain avaient respectivement touché 51,13 et 46,14 dollars, des plus bas depuis fin décembre 2018 et début janvier 2019. Jeudi dernier à Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril a lâché 1,25 dollar pour clôturer à 52,18 dollars.
A New York, le baril américain de WTI pour avril a abandonné 1,64 dollar pour terminer à 47,09 dollars, au plus bas depuis début janvier 2019. Le Brent a lâché 10,8% depuis le début de la semaine et le WTI 11,8%. La propagation du virus fait craindre «un ralentissement mondial, un affaiblissement de la confiance des consommateurs et une diminution des voyages, ce qui pèse sur la demande et donc sur les prix», a expliqué à la presse Michael Hewson, de CMC Markets.
Le coronavirus touche à présent plus de 50 pays, plus ou moins armés au niveau médical, avec un bilan provisoire de 82 560 contaminations, dont 2813 décès. Si la propagation du coronavirus s’accentue dans les jours ou les semaines à venir – l’Organisation mondiale de santé (OMS) ayant porté hier la menace à très élevée, son degré le plus haut –, il y a certainement de quoi s’alarmer sur l’économie mondiale qui vit ses pires moments depuis la crise de 2008.
Les incidences sur l’économie algérienne, qui tire l’essentiel de ses revenus de la rente pétrolière, se feront fortement ressentir. Notamment en ce moment. Le gouvernement aura du mal à financer la relance d’une économie en crise si les prix du pétrole continuent à baisser.
La tendance baissière des marchés internationaux remet même en cause les prévisions de la loi de finances 2020, qui tablent sur un prix de référence de 50 dollars le baril de pétrole et un prix de marché à 60 dollars.
La prochaine rencontre entre les pays producteurs du pétrole atténuera-t-elle les effets induits par l’expansion de l’épidémie du coronavirus ? Les décisions des ministres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et de leurs alliés, lors de la réunion prévue dans une semaine à Vienne, seront décisives pour enrayer, un tant soit peu, la chute des cours.
La Russie, par la voix de son ministre de l’Energie, Alexandre Novak, cité par les agences russes, s’est dite jeudi «très satisfaite de la coopération avec l’Arabie Saoudite» et a assuré «vouloir continuer à coopérer davantage non seulement dans le cadre des relations multilatérales de l’OPEP+, mais également en bilatéral» avec Riyad.
Pour Phil Flynn, de Price Futures Group, les pertes ont pu être limitées à la «suite d’informations évoquant le fait que l’Arabie Saoudite pourrait décider de réduire de 500 000 barils par jour ses exportations vers la Chine». «Même si ce n’est pas techniquement une réduction de la production, car le pays va probablement continuer à extraire du brut et le placer dans ses stocks, cela y ressemble», estime-t-il dans une déclaration rapportée par l’agence française.
Dans le même temps, ajoute le spécialiste, «les acteurs du marché misent de plus en plus sur la probabilité que la Réserve fédérale décide d’abaisser ses taux une nouvelle fois cette année, ce qui pourrait stimuler la demande en brut». «Si les gros titres sur le coronavirus continuent à empirer, on pourrait voir une nouvelle vague de ventes» car «le marché est clairement plus guidé en ce moment par la peur que par la réalité», estime M. Flynn. «Mais à court terme, on pourrait avoir atteint un certain plancher», prédit-il, en soulignant que le WTI est descendu jusqu’à 45,88 dollars en cours de séance jeudi.
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