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Daimler veut se séparer de Chrysler

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    Agenda chargé pour Manfred *Bischoff. Aujourd'hui, il participe à son dernier conseil d'administration d'EADS en tant que coprésident aux côtés d'Arnaud Lagardère. Au menu de ce conseil où il représente depuis sept ans les intérêts de DaimlerChrysler, actionnaire à hauteur de 15% du géant *européen de l'aérospatiale, les questions sensibles du dividende 2006 et de l'augmentation de capital. Sans oublier le plan de restructuration d'Airbus, Power 8.

    Mercredi, la candidature de Manfred Bischoff à la présidence du conseil de surveillance de DaimlerChrysler sera soumise aux votes des actionnaires du groupe automobile réunis en assemblée générale à Berlin. L'ancien bras droit de Jürgen Schrempp, qui avait réalisé, en 1998, l'acquisition de l'américain Chrysler et bouleversé l'industrie mondiale de l'automobile, fait ainsi son grand retour dans l'entreprise, où il avait débuté en 1976 comme simple chef de projet.

    Près de dix ans après la reprise de Chrysler, c'est sa vente qui sera la question la plus attendue de l'assemblée générale. Les actionnaires sont déçus car leurs actions ont perdu, depuis 1998, 43 % de leur valeur. Ils soutiennent donc la décision de Dieter Zetsche, successeur de Jürgen Schrempp, à la présidence du directoire de DaimlerChrysler, de vendre la marque américaine. Arrivé il y a un peu plus d'un an à la tête du géant allemand, il a décidé de renoncer au grand rêve de son prédécesseur : bâtir le numéro un mondial de l'automobile.

    Chrysler pèse depuis trop longtemps sur les résultats. « Dieter Zetsche montre qu'il sait être flexible. Si l'une des activités ne fonctionne pas, il est capable de réagir et de s'en débarrasser », souligne le professeur Ferdinand Dudenhöffer, directeur du centre automobile de l'université de Gelsenkirchen. Récemment, des fonds américains ont fait connaître leur intérêt pour une reprise de Chrysler. Cette nouvelle a dopé le cours de l'action DaimlerChrysler, qui a franchi la barre des 60 euros. « Le titre pourrait atteindre 66 à 70 euros en cas de cession pure et simple », pronostique Sören Wiedau, analyste à la Weberbank. Selon certains experts, Chrysler serait valorisée à environ 5 milliards de dollars (soit 3,75 milliards d'euros), bien loin des 38 milliards de dollars (valeur 1998) payés par Daimler.

    «Mercedes est de retour»

    Le groupe pourrait choisir de redistribuer le produit de la vente aux actionnaires. « Il pourrait tout aussi bien être réinjecté chez Mercedes, permettant à la firme d'augmenter son capital et d'être moins dépendante des banques », souligne Ferdinand Dudenhöffer.

    En vendant la marque américaine, Dieter Zetsche rompra avec la stratégie de ses prédécesseurs, dont les mandats ont été marqués par des acquisitions. Il a choisi de se recentrer sur les points forts du groupe, à commencer par Mercedes, qu'il a relancé. À peine nommé, il a engagé un plan de réorganisation de la marque à l'étoile qui s'est soldé par 9 300 suppressions d'emplois en Allemagne. Grâce à ce traitement de choc, Mercedes a affiché la meilleure performance trimestrielle de son histoire fin 2006. « Mercedes est de retour », constate Ferdinand Dudenhöffer. Et l'arrivée de nouveaux modèles dans les classes C et E présage de bons résultats.

    Autre signal de ce recentrage sur l'automobile dans laquelle le groupe a décidé d'investir 35 milliards d'euros entre 2005 et 2008 pour lancer 50 nouveaux modèles, le retrait d'EADS. Il a cédé 7,5% qu'il détenait sur un total de 22,5%. « Cela ne fait aucun sens de se maintenir au capital du consortium EADS à long terme », assure le professeur d'université. Mais une cession des derniers 15% n'est pas à l'ordre du jour. Elle entraînerait une confrontation avec le gouvernement allemand. Ce que DaimlerChrysler veut éviter à tout prix.

    source : le figaro
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