Par Feriel Nourine -15 octobre 2019
Entre patrons incarcérés et épuisement des quotas de collections CKD-SKD pour l’année, l’activité des usines automobile ne tournent quasiment plus, plongeant une industrie naissante dans une situation qui ne laisse présager rien de bon, même si des administrateurs ont été installés par les pouvoirs à la tête des entreprises concernées.
Car, au-delà de la mission de régler les problèmes des salaires de milliers d’employés, ces derniers sont appelés à assurer la remise en marche des chaînes s’assemblage pour assurer la pérennité de l’outil de production. Mais comment et, surtout, avec quoi ? sommes-nous contraints de nous interroger. La réponse se trouve, bien-sûr, au niveau des autorités concernées et, en premier lieu, le ministère de l’Industrie et des Mines. La première responsable de ce département, Mme Djamila Tamazirt, tente plus ou moins de rassurer en promettant, qu’en 2020, l’activité des usines d’assemblage retrouvera son cours normal. La ministre a tenu, une nouvelle fois, ce discours en recevant, la semaine dernière, les ambassadeurs d’Allemagne, d’Espagne et de Tchèquie, accompagnés de responsables des marques VW, Seat et Skoda, venus confirmer l’engagement jusqu’au bout du groupe allemand dans le projet Sovac Production, à Relizane.
Bien avant cette rencontre avec les partenaires étrangers du groupe Sovac, Mme Tamazirt avait affirmé que les mesures introduites pour réduire la facture d’importation de ces kits étaient «transitoires» et visaient un réajustement de la balance de paiements. «Il s’agit de mesures transitoires visant à réajuster la balance de paiements et à apporter des correctifs à même de mieux orienter le dispositif d’incitation dédié à la filière automobile», avait-elle précisé, lors d’une rencontre avec l’ambassadeur d’Espagne en Algérie, quelques jours après la décision du gouvernement de plafonner à 2 milliards la facture des importations des collections CKD-SKD.
Faut-il donc comprendre que le retour de l’usine de Relizane au «cours normal», tel que promis par la première responsable du secteur aux représentant de Volkswagen, signifie aussi un retour aux importations sans contraintes de collections CKD-SKD pour les usines ? Rien n’est sûr à ce sujet, et il faudra sans doute attendre le départ du gouvernement en place pour voir de quoi sera faite l’année 2020 pour l’industrie automobile en Algérie.
Une année qui pourrait aussi voir l’entrée en lice de nouvelles usines d’assemblage se trouvant en attente de l’accord du Conseil national des investissements (CNI). Parmi ces usines, celle du constructeur japonais Suzuki, montée avec le groupe Tahkout à Saïda, et dont des responsable ont également été reçus par la même ministre, à qui ils ont expliqué que ce projet retient l’attention de la communauté des entrepreneurs japonais. Ils ont réitéré leur intérêt pour une usine «dont l’étendue est régionale avec un impact important en matière de création d’emplois, de transfert de technologies, de promotion de la sous-traitance industrielle et d’exportation». Ils ont été ainsi rassurés par la ministre qui a marqué «la disponibilité de son département ministériel à les accompagner». Autrement dit, l’usine Suzuki en Algérie a encore des chances d’être opérationnelle. Il reste néanmoins à savoir si elle le serait avec le groupe Tahkout, dont les principaux responsables se trouvent en prison, ou bien avec un autre opérateur. Dans ce dernier cas, le groupe Elsecom semble le plus apte à être le partenaire du constructeur japonais qu’il est le premier à avoir introduit sur le marché algérien, avant qu’il ne soit dépossédé de la marque Suzuki, mais aussi pour les marques Kia et Ford pour le compte d’autres représentants. Le P-DG d’Elsecom, Abderrahmane Achaïbou, n’a d’ailleurs pas manqué de monter au créneau ces derniers jours pour dénoncer «l’arnaque» dont il dit avoir été victime de la part de l’ex-ministre de l’Industrie et des Mines, Abdeslam Bouchouareb, artisan des dégâts causés au secteur automobile et qui se trouve actuellement en fuite à l’étranger. M. Achaibou a même soumis un dossier bien ficelé aux autorités concernées dans le but de récupérer ce qui lui avait appartenu pendant des années, avant que Bouchouareb ne vienne sévir. L’actuelle ministre du secteur a, pour sa part, promis d’étudier le dossier. Affaire à suivre.
reporters.dz
Entre patrons incarcérés et épuisement des quotas de collections CKD-SKD pour l’année, l’activité des usines automobile ne tournent quasiment plus, plongeant une industrie naissante dans une situation qui ne laisse présager rien de bon, même si des administrateurs ont été installés par les pouvoirs à la tête des entreprises concernées.
Car, au-delà de la mission de régler les problèmes des salaires de milliers d’employés, ces derniers sont appelés à assurer la remise en marche des chaînes s’assemblage pour assurer la pérennité de l’outil de production. Mais comment et, surtout, avec quoi ? sommes-nous contraints de nous interroger. La réponse se trouve, bien-sûr, au niveau des autorités concernées et, en premier lieu, le ministère de l’Industrie et des Mines. La première responsable de ce département, Mme Djamila Tamazirt, tente plus ou moins de rassurer en promettant, qu’en 2020, l’activité des usines d’assemblage retrouvera son cours normal. La ministre a tenu, une nouvelle fois, ce discours en recevant, la semaine dernière, les ambassadeurs d’Allemagne, d’Espagne et de Tchèquie, accompagnés de responsables des marques VW, Seat et Skoda, venus confirmer l’engagement jusqu’au bout du groupe allemand dans le projet Sovac Production, à Relizane.
Bien avant cette rencontre avec les partenaires étrangers du groupe Sovac, Mme Tamazirt avait affirmé que les mesures introduites pour réduire la facture d’importation de ces kits étaient «transitoires» et visaient un réajustement de la balance de paiements. «Il s’agit de mesures transitoires visant à réajuster la balance de paiements et à apporter des correctifs à même de mieux orienter le dispositif d’incitation dédié à la filière automobile», avait-elle précisé, lors d’une rencontre avec l’ambassadeur d’Espagne en Algérie, quelques jours après la décision du gouvernement de plafonner à 2 milliards la facture des importations des collections CKD-SKD.
Faut-il donc comprendre que le retour de l’usine de Relizane au «cours normal», tel que promis par la première responsable du secteur aux représentant de Volkswagen, signifie aussi un retour aux importations sans contraintes de collections CKD-SKD pour les usines ? Rien n’est sûr à ce sujet, et il faudra sans doute attendre le départ du gouvernement en place pour voir de quoi sera faite l’année 2020 pour l’industrie automobile en Algérie.
Une année qui pourrait aussi voir l’entrée en lice de nouvelles usines d’assemblage se trouvant en attente de l’accord du Conseil national des investissements (CNI). Parmi ces usines, celle du constructeur japonais Suzuki, montée avec le groupe Tahkout à Saïda, et dont des responsable ont également été reçus par la même ministre, à qui ils ont expliqué que ce projet retient l’attention de la communauté des entrepreneurs japonais. Ils ont réitéré leur intérêt pour une usine «dont l’étendue est régionale avec un impact important en matière de création d’emplois, de transfert de technologies, de promotion de la sous-traitance industrielle et d’exportation». Ils ont été ainsi rassurés par la ministre qui a marqué «la disponibilité de son département ministériel à les accompagner». Autrement dit, l’usine Suzuki en Algérie a encore des chances d’être opérationnelle. Il reste néanmoins à savoir si elle le serait avec le groupe Tahkout, dont les principaux responsables se trouvent en prison, ou bien avec un autre opérateur. Dans ce dernier cas, le groupe Elsecom semble le plus apte à être le partenaire du constructeur japonais qu’il est le premier à avoir introduit sur le marché algérien, avant qu’il ne soit dépossédé de la marque Suzuki, mais aussi pour les marques Kia et Ford pour le compte d’autres représentants. Le P-DG d’Elsecom, Abderrahmane Achaïbou, n’a d’ailleurs pas manqué de monter au créneau ces derniers jours pour dénoncer «l’arnaque» dont il dit avoir été victime de la part de l’ex-ministre de l’Industrie et des Mines, Abdeslam Bouchouareb, artisan des dégâts causés au secteur automobile et qui se trouve actuellement en fuite à l’étranger. M. Achaibou a même soumis un dossier bien ficelé aux autorités concernées dans le but de récupérer ce qui lui avait appartenu pendant des années, avant que Bouchouareb ne vienne sévir. L’actuelle ministre du secteur a, pour sa part, promis d’étudier le dossier. Affaire à suivre.
reporters.dz
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