La candidate du Parti socialiste Ségolène Royal estime que les "profits sont nécessaires", dans un entretien avec des patrons de PME à paraître jeudi dans l'hebdomadaire "Challenges".
"Il faut sortir de l'idéologie punitive du profit (...) Je veux que les entrepreneurs aient envie de réussir". "Je souhaite réconcilier la France avec l'esprit d'entreprise, que l'on renoue avec le goût du risque", poursuit-elle. "Il n'est pas honteux de gagner de l'argent! Je suis même prête à dire aux entrepreneurs: il n'y a pas de honte à dégager des bénéfices, à augmenter ses revenus".
Ségolène Royal se dit favorable à "l'économie de marché" à condition qu'elle soit "régulée. La compétitivité doit être créatrice de richesse à condition que des règles soient posées". "Il vaudrait mieux que le travail soit moins taxé que le capital. Si on se plaint à la fois des cotisations sur le travail et l'ISF, où trouve-t-on les recettes pour financer le fonctionnement de la société?", s'interroge la candidate socialiste. "La TVA est un impôt injuste, car il n'est pas progressif. Et si on augmente la TVA, on augmente aussi les prix". Interrogée sur les délocalisations, elle nuance sa réponse et précise être "d'accord" pour "des délocalisations défensives.
Ce sont celles qui ont été anticipées et qui s'accompagnent de nouvelles créations d'emplois sur des produits plus sophistiqués, à plus forte valeur ajoutée. Si s'implanter dans un autre pays permet de réinvestir sur le territoire national pour accompagner une mutation industrielle, il n'y a rien à redire". "Les entreprises, elles marchent ou ne marchent pas. Moi, je veux que les entreprises réussissent et créent des emplois sur le territoire national", estime la candidate PS. "Mais je veux qu'il y ait un juste équilibre entre l'économie et le social, parce que je pense que c'est un facteur de compétitivité, et pas l'inverse".
Face à l'inquiétude des cadres qui craignent de payer plus d'impôts s'ils gagnent plus de 4.000 euros, comme François Hollande l'avait un temps laissé entendre, Ségolène Royal répond: "Il ne vous a pas échappé que ce n'est pas dans mon pacte présidentiel (...) 4.000 euros, cela n'est pas du tout la même chose si vous avez un logement à payer et des enfants, ou si vous êtes célibataire et propriétaire". Et d'assurer: "Il n'est pas question de démotiver ceux qui gagnent 4.000 euros et de taxer davantage le travail".
Par AP
"Il faut sortir de l'idéologie punitive du profit (...) Je veux que les entrepreneurs aient envie de réussir". "Je souhaite réconcilier la France avec l'esprit d'entreprise, que l'on renoue avec le goût du risque", poursuit-elle. "Il n'est pas honteux de gagner de l'argent! Je suis même prête à dire aux entrepreneurs: il n'y a pas de honte à dégager des bénéfices, à augmenter ses revenus".
Ségolène Royal se dit favorable à "l'économie de marché" à condition qu'elle soit "régulée. La compétitivité doit être créatrice de richesse à condition que des règles soient posées". "Il vaudrait mieux que le travail soit moins taxé que le capital. Si on se plaint à la fois des cotisations sur le travail et l'ISF, où trouve-t-on les recettes pour financer le fonctionnement de la société?", s'interroge la candidate socialiste. "La TVA est un impôt injuste, car il n'est pas progressif. Et si on augmente la TVA, on augmente aussi les prix". Interrogée sur les délocalisations, elle nuance sa réponse et précise être "d'accord" pour "des délocalisations défensives.
Ce sont celles qui ont été anticipées et qui s'accompagnent de nouvelles créations d'emplois sur des produits plus sophistiqués, à plus forte valeur ajoutée. Si s'implanter dans un autre pays permet de réinvestir sur le territoire national pour accompagner une mutation industrielle, il n'y a rien à redire". "Les entreprises, elles marchent ou ne marchent pas. Moi, je veux que les entreprises réussissent et créent des emplois sur le territoire national", estime la candidate PS. "Mais je veux qu'il y ait un juste équilibre entre l'économie et le social, parce que je pense que c'est un facteur de compétitivité, et pas l'inverse".
Face à l'inquiétude des cadres qui craignent de payer plus d'impôts s'ils gagnent plus de 4.000 euros, comme François Hollande l'avait un temps laissé entendre, Ségolène Royal répond: "Il ne vous a pas échappé que ce n'est pas dans mon pacte présidentiel (...) 4.000 euros, cela n'est pas du tout la même chose si vous avez un logement à payer et des enfants, ou si vous êtes célibataire et propriétaire". Et d'assurer: "Il n'est pas question de démotiver ceux qui gagnent 4.000 euros et de taxer davantage le travail".
Par AP