L'Organisation des pays exportateurs de pétrole va perdre de nouveau un de ses membres, l'Équateur, en janvier prochain. L'État sud-américain, très endetté, ne veut plus être contraint par les quotas de production de l'OPEP.
L'Équateur l'a annoncé lundi, il quittera l'OPEP en janvier. Le pays sud-américain, qui a dû faire appel au Fonds monétaire international, souhaite augmenter librement sa production de pétrole, pour remplir les caisses de l'État.
Nouveau revers pour l'OPEP
Or l'OPEP contraint ses membres à réduire leur production pétrolière, depuis début 2017, pour soutenir les cours mondiaux.
L'Équateur avait demandé à l'organisation de pouvoir échapper à cette contrainte, en février dernier. Visiblement sans succès. L'Équateur s'en va. Il officialise une situation de fait : pas un seul mois de l'année 2019, le pays n'a respecté les quotas imposés par le cartel.
L'Équateur pesait assez peu au sein de l'OPEP : 540 000 barils par jour, loin des millions de barils produits par chacun des pays du Golfe. L'Équateur n'était que le 11ème producteur du cartel sur 14, devant le Congo, le Gabon et la Guinée Équatoriale. Membre du club depuis 1973, il avait certes déjà quitté l'OPEP en 1992 pour y revenir en 2007. Mais il annonce qu'il reprend sa liberté moins d'un an après le départ du Qatar. Symboliquement pour l'OPEP, c'est un nouveau revers, le front du cartel continue de se lézarder en interne. De l'extérieur, la Russie est là pour l'étayer un peu.
Feu vert de l'Équateur aux investisseurs
Le retrait de l'OPEP est avant pour l'Équateur un feu vert aux investisseurs pétroliers. Alors que dans les pays voisins, Venezuela, Mexique, les portes se ferment, l'Équateur espère organiser des enchères l'an prochain pour développer le bloc ITT (Ishpingo-Tambococha-Tiputini), près de la frontière péruvienne. Même s'il est situé aux confins du parc national Yasuni, et que le projet provoque des manifestations.
Le gouvernement de Lenin Moreno a mis en place des contrats de partage de production, très favorables aux compagnies étrangères. Une politique à rebours de celle de son prédecesseur, Rafael Correa, qui taxait fortement la production de pétrole et avait même saisi les avoirs de Perenco - ce qui va coûter au gouvernement actuel un demi-milliard de dollars, un tribunal d'arbitrage vient de trancher en faveur de la compagnie franco-britannique.
La libéralisation du secteur pétrolier équatorien se poursuit avec l'annonce, ce mardi, de la fin des subventions sur les carburants.rfi
L'Équateur l'a annoncé lundi, il quittera l'OPEP en janvier. Le pays sud-américain, qui a dû faire appel au Fonds monétaire international, souhaite augmenter librement sa production de pétrole, pour remplir les caisses de l'État.
Nouveau revers pour l'OPEP
Or l'OPEP contraint ses membres à réduire leur production pétrolière, depuis début 2017, pour soutenir les cours mondiaux.
L'Équateur avait demandé à l'organisation de pouvoir échapper à cette contrainte, en février dernier. Visiblement sans succès. L'Équateur s'en va. Il officialise une situation de fait : pas un seul mois de l'année 2019, le pays n'a respecté les quotas imposés par le cartel.
L'Équateur pesait assez peu au sein de l'OPEP : 540 000 barils par jour, loin des millions de barils produits par chacun des pays du Golfe. L'Équateur n'était que le 11ème producteur du cartel sur 14, devant le Congo, le Gabon et la Guinée Équatoriale. Membre du club depuis 1973, il avait certes déjà quitté l'OPEP en 1992 pour y revenir en 2007. Mais il annonce qu'il reprend sa liberté moins d'un an après le départ du Qatar. Symboliquement pour l'OPEP, c'est un nouveau revers, le front du cartel continue de se lézarder en interne. De l'extérieur, la Russie est là pour l'étayer un peu.
Feu vert de l'Équateur aux investisseurs
Le retrait de l'OPEP est avant pour l'Équateur un feu vert aux investisseurs pétroliers. Alors que dans les pays voisins, Venezuela, Mexique, les portes se ferment, l'Équateur espère organiser des enchères l'an prochain pour développer le bloc ITT (Ishpingo-Tambococha-Tiputini), près de la frontière péruvienne. Même s'il est situé aux confins du parc national Yasuni, et que le projet provoque des manifestations.
Le gouvernement de Lenin Moreno a mis en place des contrats de partage de production, très favorables aux compagnies étrangères. Une politique à rebours de celle de son prédecesseur, Rafael Correa, qui taxait fortement la production de pétrole et avait même saisi les avoirs de Perenco - ce qui va coûter au gouvernement actuel un demi-milliard de dollars, un tribunal d'arbitrage vient de trancher en faveur de la compagnie franco-britannique.
La libéralisation du secteur pétrolier équatorien se poursuit avec l'annonce, ce mardi, de la fin des subventions sur les carburants.rfi
Commentaire