Automobile: Yazaki développe son intégration locale
Par*Ali ABJIOU*| Edition N°:5593 Le 16/09/2019
• Fil électrique, composants plastiques, connecteurs… produits au Maroc
• Une 4e usine en construction à Kénitra
• L’un des premiers employeurs privés avec plus de 11.000 salariés
Dans son usine de Tanger, l’équipementier automobile emploie environ 4.500 personnes. Le site a été visité, la semaine dernière, par un groupe de parlementaires japonais. Plus globalement, il existe environ 70 entreprises japonaises au Maroc, employant 40.000 personnes*(Ph. Adam)
Yazaki fait figure de pionnier en matière d’équipement automobile au Maroc. La société a posé ses valises à Tanger en 2000. «Notre premier export, un faisceau de câbles, a été réalisé en 2001 depuis Tanger Free Zone», se rappelle Redouane Kharibach, DG de Yazaki Maroc.
Aujourd’hui, Yazaki dispose à Tanger de l’une de ses plus grandes implantations, avec une usine qui emploie environ 4.500 personnes et travaille pour des clients prestigieux, comme Renault et PSA. C’est d’ailleurs ce site qui a été sélectionné pour recevoir la visite d’une délégation de parlementaires japonais mercredi dernier.
Yazaki dispose aussi de deux autres sites à Meknès et Kénitra avec plus de 3.000 employés chacun. Une 4e usine est actuellement en cours de construction à Kénitra. Elle devra accompagner la montée en charge de PSA dans son usine de Ammer Saflia. De la sorte Yazaki pourrait opter pour une place au classement des plus grands employeurs privés au Maroc, aux côtés de Sumitomo, un autre grand équipementier japonais. Aujourd’hui, le groupe compte plus de 11.000 salariés.
Au niveau de l’intégration locale, d’importants efforts ont été consentis. D’abord au niveau du fil électrique qui constitue la part la plus importante pour tout faisceau de câbles et qui, depuis quelques années, est approvisionné au niveau local. Idem pour les composants plastiques.
Toutefois, depuis l’installation de TE Connectivity, même les connecteurs ont commencé à être produits au niveau local, portant l’intégration locale à un niveau «intéressant», selon Kharibach, qui préfère rester discret sur le taux.
Y aurait-il une cinquième usine au Maroc? Yazaki ne répond pas par la négative. «Si le besoin se fait sentir, pourquoi pas?» répond Munenori Yamada, directeur pour l’Europe de Yazaki, même s’il tempère un peu en rappelant la baisse continue du marché automobile chinois depuis plus d’un an, et la quasi-stagnation de ceux d’Europe et des Etats-Unis.
Le Maroc, s’il était peu connu il y a une dizaine d’années, selon Yamada, brille actuellement par la qualité de sa main-d’œuvre et les incitations de son gouvernement, qui veut mettre en place un cadre d’investissement propice.
D’autant plus que la stabilité du pays et sa position géographique en font un hub de choix pour pouvoir approvisionner les clients du groupe en Europe, Asie et en Amérique. Une possibilité facilitée par les accords de libre-échange qu’a signés le Royaume, insiste le dirigeant de Yazaki.
Ali ABJIOU
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