Bonsoir
La grève des agents CGT du port de Marseille (PAM) s'est poursuivie lundi pour le 13e jour consécutif sur les terminaux pétroliers, où les industriels estiment que les premiers effets de la pénurie se feront sentir d'ici au début avril dans les stations-service.
Une nouvelle réunion entre la direction du PAM et la CGT était en cours lundi après-midi pour tenter d'éviter l'enlisement d'un conflit qui paralyse depuis le 14 mars les approvisionnements et les exportations des nombreuses installations pétrochimiques du deuxième port européen pour les hydrocarbures.
49 navires, dont 26 pétroliers, restaient en rade à Fos-sur-Mer et Lavéra.
"La semaine dernière, certaines unités avaient déjà baissé leur activité en raison de l'impossibilité d'exporter leur production. L'absence d'approvisionnement en pétrole brut fait que les raffineries vont vivre sur leurs réserves à partir de cette semaine et vont encore réduire l'allure", a indiqué à l'AFP Jean-François Cousinié, délégué de l'Union française des industries pétrolières (UFIP) pour la région Paca.
Le blocage n'a pas eu pour l'instant d'impact sur l'approvisionnement des particuliers mais si le conflit se poursuit, il prévoit "les premiers problèmes" début avril dans les stations-service.
La région Paca assure 31% du raffinage français.
Le préfet Christian Frémont avait annoncé la semaine dernière qu'il pouvait recourir à la réquisition en cas de problèmes d'approvisionnement.
La CGT a lancé cette grève pour obtenir l'emploi d'agents portuaires pour le branchement et le débranchement des méthaniers au futur terminal de GDF à Fos-sur-Mer, qui sera exploité conjointement par GDF et Total à partir de 2008. Mais GDF, pour des raisons de sécurité, insiste pour employer son propre personnel, comme elle le fait déjà à son terminal méthanier en activité à Fos depuis plus de 35 ans.
Selon GDF et le préfet, le branchement et le débranchement des méthaniers ne représentent qu'un millier d'heures de travail par an, soit l'équivalent d'un emploi à temps complet.
Les entreprises portuaires et le préfet déplorent les conséquences lourdes sur l'économie de cette grève qu'ils jugent disproportionnée par rapport à l'enjeu.
Mais pour la CGT, le conflit porte non seulement sur le futur terminal "GDF 2" mais plus largement sur "la politique de privatisation de l'outil portuaire" qui est en train de se mettre en place, selon le syndicat.
La secrétaire générale de la CGT des Bouches-du-Rhône, Mireille Chessa, a pris lundi la défense de mouvement "au service de l'emploi public" selon elle, déclarant: "Ce que vit le port, ce que défendent ses travailleurs, nous honore tous, nous les salariés".
De leur côté, les entreprises déplorent les pertes financières provoquées par la grève et particulièrement son impact sur la fiabilité du port. "L'image extrêmement détériorée du port de Marseille va se traduire par des difficultés à convaincre les états-majors des grands groupes pétroliers à investir dans notre région, car il y a toujours une concurrence internationale", a souligné M. Cousinié, en écho à de nombreux opérateurs.
Car la grève dépasse le seul cadre régional, affectant également les raffineries de Feyzin (Rhône), Reichstett en Alsace et Cressier en Suisse. La grosse raffinerie allemande de Karlsruhe (15 millions de tonnes par an), qui a le choix entre Marseille et Trieste pour s'approvisionner, est également touchée.
La grève des agents CGT du port de Marseille (PAM) s'est poursuivie lundi pour le 13e jour consécutif sur les terminaux pétroliers, où les industriels estiment que les premiers effets de la pénurie se feront sentir d'ici au début avril dans les stations-service.
Une nouvelle réunion entre la direction du PAM et la CGT était en cours lundi après-midi pour tenter d'éviter l'enlisement d'un conflit qui paralyse depuis le 14 mars les approvisionnements et les exportations des nombreuses installations pétrochimiques du deuxième port européen pour les hydrocarbures.
49 navires, dont 26 pétroliers, restaient en rade à Fos-sur-Mer et Lavéra.
"La semaine dernière, certaines unités avaient déjà baissé leur activité en raison de l'impossibilité d'exporter leur production. L'absence d'approvisionnement en pétrole brut fait que les raffineries vont vivre sur leurs réserves à partir de cette semaine et vont encore réduire l'allure", a indiqué à l'AFP Jean-François Cousinié, délégué de l'Union française des industries pétrolières (UFIP) pour la région Paca.
Le blocage n'a pas eu pour l'instant d'impact sur l'approvisionnement des particuliers mais si le conflit se poursuit, il prévoit "les premiers problèmes" début avril dans les stations-service.
La région Paca assure 31% du raffinage français.
Le préfet Christian Frémont avait annoncé la semaine dernière qu'il pouvait recourir à la réquisition en cas de problèmes d'approvisionnement.
La CGT a lancé cette grève pour obtenir l'emploi d'agents portuaires pour le branchement et le débranchement des méthaniers au futur terminal de GDF à Fos-sur-Mer, qui sera exploité conjointement par GDF et Total à partir de 2008. Mais GDF, pour des raisons de sécurité, insiste pour employer son propre personnel, comme elle le fait déjà à son terminal méthanier en activité à Fos depuis plus de 35 ans.
Selon GDF et le préfet, le branchement et le débranchement des méthaniers ne représentent qu'un millier d'heures de travail par an, soit l'équivalent d'un emploi à temps complet.
Les entreprises portuaires et le préfet déplorent les conséquences lourdes sur l'économie de cette grève qu'ils jugent disproportionnée par rapport à l'enjeu.
Mais pour la CGT, le conflit porte non seulement sur le futur terminal "GDF 2" mais plus largement sur "la politique de privatisation de l'outil portuaire" qui est en train de se mettre en place, selon le syndicat.
La secrétaire générale de la CGT des Bouches-du-Rhône, Mireille Chessa, a pris lundi la défense de mouvement "au service de l'emploi public" selon elle, déclarant: "Ce que vit le port, ce que défendent ses travailleurs, nous honore tous, nous les salariés".
De leur côté, les entreprises déplorent les pertes financières provoquées par la grève et particulièrement son impact sur la fiabilité du port. "L'image extrêmement détériorée du port de Marseille va se traduire par des difficultés à convaincre les états-majors des grands groupes pétroliers à investir dans notre région, car il y a toujours une concurrence internationale", a souligné M. Cousinié, en écho à de nombreux opérateurs.
Car la grève dépasse le seul cadre régional, affectant également les raffineries de Feyzin (Rhône), Reichstett en Alsace et Cressier en Suisse. La grosse raffinerie allemande de Karlsruhe (15 millions de tonnes par an), qui a le choix entre Marseille et Trieste pour s'approvisionner, est également touchée.
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