REPORTERS .DZ
Le groupe français des hydrocarbures Total a annoncé avoir signé un accord engageant avec Occidental
Petroleum en vue de l’acquisition des actifs du groupe pétrolier américain Anadarko en Algérie, Ghana,
Mozambique et Afrique du Sud. Cet accord, d’un montant de 8,8 milliards de dollars, est tributaire,
néanmoins, de la fi nalisation de l’off re de rachat des actifs d’Anadarko par Occidental Petroleum.
PAR HAKIM OULD MOHAMED
« Cette transaction est donc
conditionnée à la signature et à la
fi nalisation de l’acquisition envisagée d’Anadarko par Occidental
ainsi qu’à l’approbation par les
autorités compétentes », explique
Total dans un communiqué, soulignant que la fi nalisation de la transaction entre Occidental et Total
devrait avoir lieu en 2020. En Algérie, Anadarko opère dans deux
blocks, à savoir le 404a et le 208,
avec une participation de 24,5 %
dans le bassin du Berkine (champs
d’Hassi Berkine, Ourhoud et El
Merk) dans lesquels Total détient
déjà 12,25 %.
En 2018, la production de ces
champs a été de 320 000 bep/j (barils équivalent pétrole par jour) de
pétrole, a indiqué la même source.
Le rachat probable d’Anadarko par
Occidental Petroleum ouvre la voie
à Total pour l’acquisition de plusieurs autres actifs en Afrique, dont
des participations au Ghana et au
Mozambique ainsi qu’en Afrique
du Sud. Total ne compte pas laisser
fi ler une telle opportunité qui lui
permettrait de rafl er une grosse
mise.
« Si elle se réalise, l’acquisition
d’Anadarko par Occidental nous
off re l’opportunité d’acquérir un
portefeuille d’actifs de classe mondiale en Afrique, ce qui renforcerait notre position de leader parmi
les sociétés privées internationales
sur le continent », lit-on dans le
communiqué du groupe français,
soutenant qu’en acquérant les actifs d’Anadarko en Algérie, Total
deviendra un opérateur d’actifs pétroliers majeurs. Selon le P-DG du
groupe, Patrick Pouyanné, « Total
s’est engagé à exécuter cette transaction dans les meilleures conditions, dans le cas où l’off re d’Occidental serait retenue pour l’acquisition d’Anadarko. Cette transaction permettrait à Total et à Occidental de sortir tous les deux gagnants », ainsi, a-t-il poursuivi, «
Total accèderait à plus de 3 milliards de barils de ressources et Occidental renforcerait son bilan suite
à l’acquisition d’Anadarko en revendant immédiatement les actifs
à l’international de Anadarko ». Cependant, la cession par Anadarko
de ses actifs algériens au profi t de
Total tombe sous le coup du droit
de préemption institué à travers
l’article 62 de la loi de fi nances
complémentaire de 2009. Cet article, modifi é successivement par les
articles 46 de la loi de fi nances
complémentaire de 2010 et 57 de
la loi de fi nances 2014, « ne confère le droit de préemption à l’Etat et
aux entreprises publiques que pour
les cessions en Algérie d’actions et
de parts sociales par ou au profi t
des étrangers». Pour ainsi dire,
malgré une maigre évolution de ce
cadrage juridique par rapport à ce
que stimule l’article 62 de la LFC
2009 qui avait donné naissance au
droit de préemption, les cessions
d’actifs d’actionnaires et/ou d’entreprises étrangères en Algérie
donne toujours la priorité à l’Etat
algérien pour leur rachat. Total
doit ainsi, soit se soumettre à la loi
algérienne en matière de cession et
de rachats d’actifs étrangers, soit
de négocier avec l’Etat algérien aux
fi ns d’acquérir les participations
d’Anadarko auprès de Sonatrach
plutôt que de négocier avec Occidental Petroleum. Néanmoins,
l’Etat algérien pourrait autoriser le
rachat direct par Total des actifs
d’Anadarko car des dérogations ont
été accordées par le passé à la
condition que les entreprises intéressées sollicitent préalablement
l’accord des institutions algériennes compétentes. Faut-il rappeler
enfi n que l’off re d’Occidental Petroleum pour le rachat d’Anadarko
a failli être rejetée au profi t d’une
proposition de Chevron, laquelle a
été fi nalement abandonné après
que Occidental Petroleum ait revu son offre de base
Le groupe français des hydrocarbures Total a annoncé avoir signé un accord engageant avec Occidental
Petroleum en vue de l’acquisition des actifs du groupe pétrolier américain Anadarko en Algérie, Ghana,
Mozambique et Afrique du Sud. Cet accord, d’un montant de 8,8 milliards de dollars, est tributaire,
néanmoins, de la fi nalisation de l’off re de rachat des actifs d’Anadarko par Occidental Petroleum.
PAR HAKIM OULD MOHAMED
« Cette transaction est donc
conditionnée à la signature et à la
fi nalisation de l’acquisition envisagée d’Anadarko par Occidental
ainsi qu’à l’approbation par les
autorités compétentes », explique
Total dans un communiqué, soulignant que la fi nalisation de la transaction entre Occidental et Total
devrait avoir lieu en 2020. En Algérie, Anadarko opère dans deux
blocks, à savoir le 404a et le 208,
avec une participation de 24,5 %
dans le bassin du Berkine (champs
d’Hassi Berkine, Ourhoud et El
Merk) dans lesquels Total détient
déjà 12,25 %.
En 2018, la production de ces
champs a été de 320 000 bep/j (barils équivalent pétrole par jour) de
pétrole, a indiqué la même source.
Le rachat probable d’Anadarko par
Occidental Petroleum ouvre la voie
à Total pour l’acquisition de plusieurs autres actifs en Afrique, dont
des participations au Ghana et au
Mozambique ainsi qu’en Afrique
du Sud. Total ne compte pas laisser
fi ler une telle opportunité qui lui
permettrait de rafl er une grosse
mise.
« Si elle se réalise, l’acquisition
d’Anadarko par Occidental nous
off re l’opportunité d’acquérir un
portefeuille d’actifs de classe mondiale en Afrique, ce qui renforcerait notre position de leader parmi
les sociétés privées internationales
sur le continent », lit-on dans le
communiqué du groupe français,
soutenant qu’en acquérant les actifs d’Anadarko en Algérie, Total
deviendra un opérateur d’actifs pétroliers majeurs. Selon le P-DG du
groupe, Patrick Pouyanné, « Total
s’est engagé à exécuter cette transaction dans les meilleures conditions, dans le cas où l’off re d’Occidental serait retenue pour l’acquisition d’Anadarko. Cette transaction permettrait à Total et à Occidental de sortir tous les deux gagnants », ainsi, a-t-il poursuivi, «
Total accèderait à plus de 3 milliards de barils de ressources et Occidental renforcerait son bilan suite
à l’acquisition d’Anadarko en revendant immédiatement les actifs
à l’international de Anadarko ». Cependant, la cession par Anadarko
de ses actifs algériens au profi t de
Total tombe sous le coup du droit
de préemption institué à travers
l’article 62 de la loi de fi nances
complémentaire de 2009. Cet article, modifi é successivement par les
articles 46 de la loi de fi nances
complémentaire de 2010 et 57 de
la loi de fi nances 2014, « ne confère le droit de préemption à l’Etat et
aux entreprises publiques que pour
les cessions en Algérie d’actions et
de parts sociales par ou au profi t
des étrangers». Pour ainsi dire,
malgré une maigre évolution de ce
cadrage juridique par rapport à ce
que stimule l’article 62 de la LFC
2009 qui avait donné naissance au
droit de préemption, les cessions
d’actifs d’actionnaires et/ou d’entreprises étrangères en Algérie
donne toujours la priorité à l’Etat
algérien pour leur rachat. Total
doit ainsi, soit se soumettre à la loi
algérienne en matière de cession et
de rachats d’actifs étrangers, soit
de négocier avec l’Etat algérien aux
fi ns d’acquérir les participations
d’Anadarko auprès de Sonatrach
plutôt que de négocier avec Occidental Petroleum. Néanmoins,
l’Etat algérien pourrait autoriser le
rachat direct par Total des actifs
d’Anadarko car des dérogations ont
été accordées par le passé à la
condition que les entreprises intéressées sollicitent préalablement
l’accord des institutions algériennes compétentes. Faut-il rappeler
enfi n que l’off re d’Occidental Petroleum pour le rachat d’Anadarko
a failli être rejetée au profi t d’une
proposition de Chevron, laquelle a
été fi nalement abandonné après
que Occidental Petroleum ait revu son offre de base
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