Plus de 1,7 million de Marocains travaillent sans rémunération
Ils représentent 16,4% des travailleurs et sont quasiment tous des « aides familiales », autrement dit des femmes, des jeunes et des hommes travaillant sans contrepartie pour un membre de la famille. Ce poids renseigne sur la précarité de l'emploi au Maroc.
Selon le HCP, un actif occupé sur six (16,4%) exerçait un emploi non rémunéré en 2018. Soit 1,77 million de personnes.
Le nombre de ces travailleurs est en constante baisse au fil des années. En 2015 par exemple, 21,9% des actifs occupés ne percevaient aucune rémunération, soit 2,3 millions de Marocains.
Cette tendance baissière s’explique essentiellement par la généralisation de la scolarisation et la modernisation de l’agriculture. Elle doit se poursuivre pendant plusieurs années encore pour que le poids encore important de cette population diminue.
Ce poids renseigne, à côté d’autres indicateurs, sur la persistance de la précarité de l’emploi au Maroc.
Qui sont ces 1,77 million de Marocains qui travaillent sans rémunération ? Ils sont quasiment tous des « aides familiales » : 1,73 million de personnes.
Selon la définition du HCP, une aide familiale est une personne travaillant dans une ou plusieurs entreprises, pour un membre de sa famille du même ménage sans percevoir de rémunération, ou tout simplement celle qui aide un membre de sa famille dans son travail.
L'aide familiale vit toujours chez celui pour lequel elle travaille. Une personne qui travaille pour un membre de sa famille sans habiter avec lui dans le même ménage n'est pas une "aide familiale", mais salariée ou apprentie, selon le cas.
Les aides familiales sont donc ces femmes, ces jeunes et ces hommes qui aident leurs époux, leurs pères, leurs frères… dans les champs, dans un commerce…
90% de ces travailleurs sont des ruraux : 1,6 million de personnes. En effet, l’emploi non rémunéré représente 33% de l’emploi en milieu rural contre 3% seulement en milieu urbain.
55% de ces travailleurs sont des femmes et elles sont au nombre de 945.000. Plus de 39% des femmes actives occupées travaillent sans rémunération. Cette part monte à 70,5% pour les femmes rurales. Les hommes travaillant sans rémunération ne représentent que 9,5% des actifs occupés de sexe masculin.
Les jeunes de moins de 25 ans sont plus touchés par le travail non rémunéré, avec une part de 45,5% de l’ensemble des jeunes actifs occupés.
Les aides familiales peuvent être très jeunes, âgées de moins de 15 ans, et exerçant une activité qualifiée de dangereuse.
Selon le HCP, 73,3% des enfants ruraux et 18,8% des enfants citadins exerçant un travail dangereux sont "aides familiales". Les ruraux travaillent surtout dans l’agriculture, forêts et pêche; les citadins dans les services (commerce) et l’industrie y compris l’artisanat.
Enfin, signalons que le travail non rémunéré concerne surtout les non diplômés : 21,2% de ces derniers exercent ce genre de travail contre 9,9% pour les diplômés.
media24
Ils représentent 16,4% des travailleurs et sont quasiment tous des « aides familiales », autrement dit des femmes, des jeunes et des hommes travaillant sans contrepartie pour un membre de la famille. Ce poids renseigne sur la précarité de l'emploi au Maroc.
Selon le HCP, un actif occupé sur six (16,4%) exerçait un emploi non rémunéré en 2018. Soit 1,77 million de personnes.
Le nombre de ces travailleurs est en constante baisse au fil des années. En 2015 par exemple, 21,9% des actifs occupés ne percevaient aucune rémunération, soit 2,3 millions de Marocains.
Cette tendance baissière s’explique essentiellement par la généralisation de la scolarisation et la modernisation de l’agriculture. Elle doit se poursuivre pendant plusieurs années encore pour que le poids encore important de cette population diminue.
Ce poids renseigne, à côté d’autres indicateurs, sur la persistance de la précarité de l’emploi au Maroc.
Qui sont ces 1,77 million de Marocains qui travaillent sans rémunération ? Ils sont quasiment tous des « aides familiales » : 1,73 million de personnes.
Selon la définition du HCP, une aide familiale est une personne travaillant dans une ou plusieurs entreprises, pour un membre de sa famille du même ménage sans percevoir de rémunération, ou tout simplement celle qui aide un membre de sa famille dans son travail.
L'aide familiale vit toujours chez celui pour lequel elle travaille. Une personne qui travaille pour un membre de sa famille sans habiter avec lui dans le même ménage n'est pas une "aide familiale", mais salariée ou apprentie, selon le cas.
Les aides familiales sont donc ces femmes, ces jeunes et ces hommes qui aident leurs époux, leurs pères, leurs frères… dans les champs, dans un commerce…
90% de ces travailleurs sont des ruraux : 1,6 million de personnes. En effet, l’emploi non rémunéré représente 33% de l’emploi en milieu rural contre 3% seulement en milieu urbain.
55% de ces travailleurs sont des femmes et elles sont au nombre de 945.000. Plus de 39% des femmes actives occupées travaillent sans rémunération. Cette part monte à 70,5% pour les femmes rurales. Les hommes travaillant sans rémunération ne représentent que 9,5% des actifs occupés de sexe masculin.
Les jeunes de moins de 25 ans sont plus touchés par le travail non rémunéré, avec une part de 45,5% de l’ensemble des jeunes actifs occupés.
Les aides familiales peuvent être très jeunes, âgées de moins de 15 ans, et exerçant une activité qualifiée de dangereuse.
Selon le HCP, 73,3% des enfants ruraux et 18,8% des enfants citadins exerçant un travail dangereux sont "aides familiales". Les ruraux travaillent surtout dans l’agriculture, forêts et pêche; les citadins dans les services (commerce) et l’industrie y compris l’artisanat.
Enfin, signalons que le travail non rémunéré concerne surtout les non diplômés : 21,2% de ces derniers exercent ce genre de travail contre 9,9% pour les diplômés.
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