Les usines de textiles à Tanger intéressent particulièrement les médias ibériques. Cette fois c’est la chaîne de télévision Tele Cinco qui s’est immiscée dans des ateliers installés à Tanger, qui ont notamment pour clients les marques de prêt-à-porter espagnoles.
Dans la zone industrielle du détroit, les journalistes de la chaîne de télévision espagnole Tele Cinco, équipés de caméra cachée, se font passer pour des clients. Les premiers constats se rapportent aux larges marges de bénéfices qu’empocheraient en théorie ces grandes marques. Les usines marocaines et leurs salariés n’en recevraient qu’une maigre partie.
Au-delà des questions économiques, l’enquête se focalise essentiellement sur les conditions de travail dans les usines tangéroises. Après avoir visité quelques ateliers, certains dans des sous-sols où travaillent parfois 25 personnes, le média affirme que «les employés travaillent en moyenne 9 heures et ont le droit à 30 minutes de pause». Dans une des usines, qui fournit une «grande entreprise espagnole, le salaire est de 50 euros la semaine, soit 1,3 euro de l’heure».
A visage découvert Fatima, 20 ans d’expérience, affirme que «chaque année est pire que la précédente», car selon elle, les travailleurs «n’ont droit à rien». Ne mâchant pas ses mots, elle souligne qu’«il ne s’agit pas seulement d’exploitation, car le mot n’est pas assez fort». Plus loin encore, elle accuse «les inspecteurs de travail d’être de mèche avec le gouvernement et les patrons».
Les conditions de travail dans les usines tangéroises ont déjà fait l’objet d’une étude menée par l'ONG espagnole Setem et publiée en 2012. Réalisée sur la base des expériences de 118 travailleurs de l’association Attawassol, l'étude intitulée «Clean Campaign Clothes» révélait au grand jour que les ouvriers sont soumis à des horaires de travail non conformes à la norme. Ils travaillent 12 heures par jour au lieu de 8, pendant 6 jours sur 7, détaillait l’étude.
De plus, le rapport soulignait qu’ils étaient payés 178,72 € par mois (environ 2000 DH) pour certains, et moins de 100 € (1 100 DH) pour d’autres, «40% disent qu'ils ne peuvent satisfaire leurs besoins ou ceux de leur famille ou qu’ils le font avec beaucoup de difficultés».
Aussi ces hommes et femmes sont soumis à «des abus verbaux et physiques, l’embauche et le licenciement arbitraire, des mesures disciplinaires disproportionnées et des obstacles à l'action syndicale», soulignait encore le rapport...
ya-biladi
Dans la zone industrielle du détroit, les journalistes de la chaîne de télévision espagnole Tele Cinco, équipés de caméra cachée, se font passer pour des clients. Les premiers constats se rapportent aux larges marges de bénéfices qu’empocheraient en théorie ces grandes marques. Les usines marocaines et leurs salariés n’en recevraient qu’une maigre partie.
Au-delà des questions économiques, l’enquête se focalise essentiellement sur les conditions de travail dans les usines tangéroises. Après avoir visité quelques ateliers, certains dans des sous-sols où travaillent parfois 25 personnes, le média affirme que «les employés travaillent en moyenne 9 heures et ont le droit à 30 minutes de pause». Dans une des usines, qui fournit une «grande entreprise espagnole, le salaire est de 50 euros la semaine, soit 1,3 euro de l’heure».
A visage découvert Fatima, 20 ans d’expérience, affirme que «chaque année est pire que la précédente», car selon elle, les travailleurs «n’ont droit à rien». Ne mâchant pas ses mots, elle souligne qu’«il ne s’agit pas seulement d’exploitation, car le mot n’est pas assez fort». Plus loin encore, elle accuse «les inspecteurs de travail d’être de mèche avec le gouvernement et les patrons».
Les conditions de travail dans les usines tangéroises ont déjà fait l’objet d’une étude menée par l'ONG espagnole Setem et publiée en 2012. Réalisée sur la base des expériences de 118 travailleurs de l’association Attawassol, l'étude intitulée «Clean Campaign Clothes» révélait au grand jour que les ouvriers sont soumis à des horaires de travail non conformes à la norme. Ils travaillent 12 heures par jour au lieu de 8, pendant 6 jours sur 7, détaillait l’étude.
De plus, le rapport soulignait qu’ils étaient payés 178,72 € par mois (environ 2000 DH) pour certains, et moins de 100 € (1 100 DH) pour d’autres, «40% disent qu'ils ne peuvent satisfaire leurs besoins ou ceux de leur famille ou qu’ils le font avec beaucoup de difficultés».
Aussi ces hommes et femmes sont soumis à «des abus verbaux et physiques, l’embauche et le licenciement arbitraire, des mesures disciplinaires disproportionnées et des obstacles à l'action syndicale», soulignait encore le rapport...
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