Le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, avec son homologue espagnol Josep Borrel Fontelles. ©APS
Les exportations algériennes à destination du royaume ibérique ont crû de +21,66% durant les sept premiers mois de l’année.
L’Algérie et l’Espagne viennent de renouveler leur contrat gazier, valable désormais jusqu’en 2030. C’est ce qu’a déclaré, jeudi à Alger, le ministre espagnol des Affaires étrangères, de l'Union européenne et de la Coopération, Josep Borrel Fontelles, à l’issue d’un entretien avec son homologue algérien Abdelkader Messahel. La partie algérienne, représentée par le
P-DG de Sonatrach, a indiqué récemment que le contrat avec l’Espagne, d’une durée de neuf ans, porte désormais sur la fourniture d’un débit annuel de 9 milliards de mètres cubes de gaz. Le nouveau contrat gazier conclu avec l’Espagne n’a pas encore révélé tous ses secrets, mais tout porte à croire qu’il serait, pour l’Algérie, moins bénéfique que les précédents, de par sa durée de vie d’abord, mais aussi au plan de la tarification. Aucune information n’a filtré des discussions sur le prix du gaz vendu par l’Algérie à l’Espagne. Le pays fournit annuellement près de la moitié du gaz consommé en Espagne. En 2017, l’Espagne aurait consommé
32 milliards de m3 de gaz naturel, dont 11,8 milliards de m3 étaient fournis par l’Algérie, lit-on dans un récent rapport de BP. Les deux pays sont liés par le gazoduc Medgaz, mis en service en 2011 et dont les volumes expédiés servent tant à la consommation domestique en Espagne qu’à l’exportation vers d’autres pays du Vieux continent. Composées d’hydrocarbures essentiellement, les exportations algériennes à destination du royaume ibérique ont crû de +21,66% durant les sept premiers mois de l’année, lit-on dans la dernière note statistique de l’administration douanière, publiée la semaine dernière. En valeur, l’Algérie a exporté vers l’Espagne, son deuxième plus grand client après l’Italie, pour 2 876 milliards de dollars, tandis que ses exportateurs vers l’Italie se chiffraient à
3 285 milliards de dollars, en baisse de -6,20% de janvier à fin juillet 2018, comparativement à la même période de 2017. Rome n’a cessé de plaider ces derniers mois pour une reconfiguration de ses approvisionnements en gaz avec, comme option, une diversification de ses sources au profit de nouveaux fournisseurs. Les intentions de Rome se vérifient dans les statistiques du commerce de gaz avec l’Algérie.
En effet, les quantités de gaz importées par l’Italie au titre du premier semestre de l’année se sont établies à 6,48 milliards de m3, contre 7,49 milliards de m3 au premier semestre de 2017. Le patron de Sonatrach, Abdelmoumen Ould Kaddour, a annoncé récemment, depuis Annaba, que le contrat gazier renégocié avec l’Italie portait sur un approvisionnement annuel de 3 milliards de m3 de gaz seulement. Aucun détail n’a été fourni cependant sur la durée du contrat avec l’Italie ainsi que sur le modèle de tarification retenu. Plusieurs facteurs ont pesé dans la renégociation des contrats gaziers entre l’Algérie et ses deux principaux clients. Le pays fait face à un contexte nouveau, marqué essentiellement par le renoncement aux contrats de long terme, dont les prix du gaz sont indexés à ceux du pétrole, par un marché dominé à 70% par les contrats spot ainsi que par une multiplication de fournisseurs et une baisse des prix. Face à ces éléments de conjoncture, Sonatrach n’avait de choix que de lâcher du lest pour pouvoir conserver ses parts de marché.
Ali Titouche
Les exportations algériennes à destination du royaume ibérique ont crû de +21,66% durant les sept premiers mois de l’année.
L’Algérie et l’Espagne viennent de renouveler leur contrat gazier, valable désormais jusqu’en 2030. C’est ce qu’a déclaré, jeudi à Alger, le ministre espagnol des Affaires étrangères, de l'Union européenne et de la Coopération, Josep Borrel Fontelles, à l’issue d’un entretien avec son homologue algérien Abdelkader Messahel. La partie algérienne, représentée par le
P-DG de Sonatrach, a indiqué récemment que le contrat avec l’Espagne, d’une durée de neuf ans, porte désormais sur la fourniture d’un débit annuel de 9 milliards de mètres cubes de gaz. Le nouveau contrat gazier conclu avec l’Espagne n’a pas encore révélé tous ses secrets, mais tout porte à croire qu’il serait, pour l’Algérie, moins bénéfique que les précédents, de par sa durée de vie d’abord, mais aussi au plan de la tarification. Aucune information n’a filtré des discussions sur le prix du gaz vendu par l’Algérie à l’Espagne. Le pays fournit annuellement près de la moitié du gaz consommé en Espagne. En 2017, l’Espagne aurait consommé
32 milliards de m3 de gaz naturel, dont 11,8 milliards de m3 étaient fournis par l’Algérie, lit-on dans un récent rapport de BP. Les deux pays sont liés par le gazoduc Medgaz, mis en service en 2011 et dont les volumes expédiés servent tant à la consommation domestique en Espagne qu’à l’exportation vers d’autres pays du Vieux continent. Composées d’hydrocarbures essentiellement, les exportations algériennes à destination du royaume ibérique ont crû de +21,66% durant les sept premiers mois de l’année, lit-on dans la dernière note statistique de l’administration douanière, publiée la semaine dernière. En valeur, l’Algérie a exporté vers l’Espagne, son deuxième plus grand client après l’Italie, pour 2 876 milliards de dollars, tandis que ses exportateurs vers l’Italie se chiffraient à
3 285 milliards de dollars, en baisse de -6,20% de janvier à fin juillet 2018, comparativement à la même période de 2017. Rome n’a cessé de plaider ces derniers mois pour une reconfiguration de ses approvisionnements en gaz avec, comme option, une diversification de ses sources au profit de nouveaux fournisseurs. Les intentions de Rome se vérifient dans les statistiques du commerce de gaz avec l’Algérie.
En effet, les quantités de gaz importées par l’Italie au titre du premier semestre de l’année se sont établies à 6,48 milliards de m3, contre 7,49 milliards de m3 au premier semestre de 2017. Le patron de Sonatrach, Abdelmoumen Ould Kaddour, a annoncé récemment, depuis Annaba, que le contrat gazier renégocié avec l’Italie portait sur un approvisionnement annuel de 3 milliards de m3 de gaz seulement. Aucun détail n’a été fourni cependant sur la durée du contrat avec l’Italie ainsi que sur le modèle de tarification retenu. Plusieurs facteurs ont pesé dans la renégociation des contrats gaziers entre l’Algérie et ses deux principaux clients. Le pays fait face à un contexte nouveau, marqué essentiellement par le renoncement aux contrats de long terme, dont les prix du gaz sont indexés à ceux du pétrole, par un marché dominé à 70% par les contrats spot ainsi que par une multiplication de fournisseurs et une baisse des prix. Face à ces éléments de conjoncture, Sonatrach n’avait de choix que de lâcher du lest pour pouvoir conserver ses parts de marché.
Ali Titouche
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