Les détails du rapport du fonds monétaire international dans le cadre de l’article IV
Le FMI demande une augmentation des prix des carburants à la pompe
“Le gouvernement a sollicité les conseils du Fonds sur les modalités de telles augmentations des prix et sur les mesures à prendre pour protéger le pouvoir d’achat des groupes de citoyens les plus vulnérables”, selon le document.
Les subventions au prix de l’énergie en Algérie seront réduites graduellement. C’est du moins ce que rapporte le Fonds monétaire international dans son dernier rapport des services pour les consultations de 2006 au titre de l’article IV publié le 22 février dernier. Les prix de l’énergie connaîtront ainsi des augmentations progressives après 2007. “Les autorités ont reconnu que ces subventions, favorisant des activités énergivores, provoquent le gaspillage de l’énergie et encourage la contrebande”, souligne le FMI. Le gouvernement, préoccupé par l’impact social de telles augmentations, a sollicité les conseils du Fonds sur les modalités de telles augmentations des prix et sur les mesures visant la protection des groupes les plus vulnérables. Le Fonds monétaire international met en exergue les perspectives économiques favorables de l’Algérie pour le moyen terme. Le FMI, qui évoque le ralentissement temporaire de la croissance économique (environ 3%) en raison de la baisse de la production d’hydrocarbures, souligne le renforcement de la position externe de l’Algérie au-delà du moyen terme. Le rapport estime que les prix du pétrole resteront relativement élevés. Etant donné la décision des autorités de limiter la production d’hydrocarbures, le FMI table sur les exportations annuelles d’hydrocarbures estimées en moyenne de 55,5 milliards de dollars à 2011. L’excédent de compte courant externe, tout en diminuant graduellement, demeurerait considérable et les réserves de changes dépasseraient les trois ans de couverture d’importation d’ici 2011. Pour 2007, le Fonds monétaire international prévoit une croissance de 5,5% hors hydrocarbures. Pour autant, le FMI estime que la réalisation d’une croissance forte et durable dépend de la mise en œuvre, “d’une manière plus ambitieuse”, des réformes structurelles. Le FMI relève les progrès accomplis dans ce sens en 2006. Il évoque, notamment le processus d’ouverture du capital du CPA et la modernisation du système de paiements. La gouvernance des banques publiques restantes est renforcée et la surveillance est devenue plus active, principalement par des inspections sur place. Cependant, le portefeuille des prêts non performants est jugé encore “trop important”. Une énième opération d’assainissement encore en préparation pourrait coûter environ 4% du produit intérieur brut. Du coup, le FMI suggère “d’établir un rapport plus sain et plus transparent entre les banques publiques et les entreprises publiques”. Les services du FMI ont préconisé la mise en place d’un code de conduite qui régisse les relations financières entre les banques publiques et les entreprises publiques Selon le FMI, depuis 2004 l’Algérie a remboursé par anticipation une dette estimée à 14 milliards de dollars. À la fin de 2003, la dette extérieure de l’Algérie était de 23,4 milliards dollars (celle russe exclue). Entre 2004 et 2005, l’Algérie a payé par anticipation 3,3 milliards de dollars aux créanciers multilatéraux, dont le Fonds monétaire international. En mars 2006, la Russie a effacé une dette de 4,7 milliards dollars en contrepartie d’importations par l’Algérie d’une quantité équivalente de marchandises russes et de services. L’accord avec la Russie a ouvert la voie à l’arrangement du Club de Paris en mai 2006 et celui de Londres par la suite. L’Algérie a remboursé par anticipation, dans ce cadre (Clubs de Paris et Londres) 8,5 milliards de dollars à la fin 2006. Deux milliards de dollars ont été également payés aux créanciers multilatéraux. Résultats : le rapport dette par rapport au produit intérieur brut est passé de 34% en 2003 à 4,5% à fin 2006. Le FMI prévoit que ce taux tombe à moins de 3% du PIB en 2011. Parallèlement, le taux de couverture des importations à travers les réserves de changes a augmenté de 18 mois en 2003 à presque 25 mois en 2006. Le fonds prévoit un taux de couverture de 38 mois d’ici 2011.
Le fonds dans sa conclusion s’attend à ce que la position externe de l’Algérie demeure forte et les perspectives favorables. Cependant, fait remarquer le document, le ralentissement observé en 2006 met en exergue la fragilité de cette croissance portée essentiellement par les dépense publiques. Le FMI avertit sur le risque de pression inflationniste, résultant de l’expansion budgétaire envisagée et l’impact des augmentations de salaire. Mais pour le FMI, la stabilité politique accrue du pays et de la situation financière favorable, constituent une excellente occasion pour réaliser “une croissance élevée et soutenable, et réduire le chômage tout en maintenant la stabilité macro-économique”.
Meziane Rabhi
Le FMI demande une augmentation des prix des carburants à la pompe
“Le gouvernement a sollicité les conseils du Fonds sur les modalités de telles augmentations des prix et sur les mesures à prendre pour protéger le pouvoir d’achat des groupes de citoyens les plus vulnérables”, selon le document.
Les subventions au prix de l’énergie en Algérie seront réduites graduellement. C’est du moins ce que rapporte le Fonds monétaire international dans son dernier rapport des services pour les consultations de 2006 au titre de l’article IV publié le 22 février dernier. Les prix de l’énergie connaîtront ainsi des augmentations progressives après 2007. “Les autorités ont reconnu que ces subventions, favorisant des activités énergivores, provoquent le gaspillage de l’énergie et encourage la contrebande”, souligne le FMI. Le gouvernement, préoccupé par l’impact social de telles augmentations, a sollicité les conseils du Fonds sur les modalités de telles augmentations des prix et sur les mesures visant la protection des groupes les plus vulnérables. Le Fonds monétaire international met en exergue les perspectives économiques favorables de l’Algérie pour le moyen terme. Le FMI, qui évoque le ralentissement temporaire de la croissance économique (environ 3%) en raison de la baisse de la production d’hydrocarbures, souligne le renforcement de la position externe de l’Algérie au-delà du moyen terme. Le rapport estime que les prix du pétrole resteront relativement élevés. Etant donné la décision des autorités de limiter la production d’hydrocarbures, le FMI table sur les exportations annuelles d’hydrocarbures estimées en moyenne de 55,5 milliards de dollars à 2011. L’excédent de compte courant externe, tout en diminuant graduellement, demeurerait considérable et les réserves de changes dépasseraient les trois ans de couverture d’importation d’ici 2011. Pour 2007, le Fonds monétaire international prévoit une croissance de 5,5% hors hydrocarbures. Pour autant, le FMI estime que la réalisation d’une croissance forte et durable dépend de la mise en œuvre, “d’une manière plus ambitieuse”, des réformes structurelles. Le FMI relève les progrès accomplis dans ce sens en 2006. Il évoque, notamment le processus d’ouverture du capital du CPA et la modernisation du système de paiements. La gouvernance des banques publiques restantes est renforcée et la surveillance est devenue plus active, principalement par des inspections sur place. Cependant, le portefeuille des prêts non performants est jugé encore “trop important”. Une énième opération d’assainissement encore en préparation pourrait coûter environ 4% du produit intérieur brut. Du coup, le FMI suggère “d’établir un rapport plus sain et plus transparent entre les banques publiques et les entreprises publiques”. Les services du FMI ont préconisé la mise en place d’un code de conduite qui régisse les relations financières entre les banques publiques et les entreprises publiques Selon le FMI, depuis 2004 l’Algérie a remboursé par anticipation une dette estimée à 14 milliards de dollars. À la fin de 2003, la dette extérieure de l’Algérie était de 23,4 milliards dollars (celle russe exclue). Entre 2004 et 2005, l’Algérie a payé par anticipation 3,3 milliards de dollars aux créanciers multilatéraux, dont le Fonds monétaire international. En mars 2006, la Russie a effacé une dette de 4,7 milliards dollars en contrepartie d’importations par l’Algérie d’une quantité équivalente de marchandises russes et de services. L’accord avec la Russie a ouvert la voie à l’arrangement du Club de Paris en mai 2006 et celui de Londres par la suite. L’Algérie a remboursé par anticipation, dans ce cadre (Clubs de Paris et Londres) 8,5 milliards de dollars à la fin 2006. Deux milliards de dollars ont été également payés aux créanciers multilatéraux. Résultats : le rapport dette par rapport au produit intérieur brut est passé de 34% en 2003 à 4,5% à fin 2006. Le FMI prévoit que ce taux tombe à moins de 3% du PIB en 2011. Parallèlement, le taux de couverture des importations à travers les réserves de changes a augmenté de 18 mois en 2003 à presque 25 mois en 2006. Le fonds prévoit un taux de couverture de 38 mois d’ici 2011.
Le fonds dans sa conclusion s’attend à ce que la position externe de l’Algérie demeure forte et les perspectives favorables. Cependant, fait remarquer le document, le ralentissement observé en 2006 met en exergue la fragilité de cette croissance portée essentiellement par les dépense publiques. Le FMI avertit sur le risque de pression inflationniste, résultant de l’expansion budgétaire envisagée et l’impact des augmentations de salaire. Mais pour le FMI, la stabilité politique accrue du pays et de la situation financière favorable, constituent une excellente occasion pour réaliser “une croissance élevée et soutenable, et réduire le chômage tout en maintenant la stabilité macro-économique”.
Meziane Rabhi
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