Hausse des flux de 23% pour atteindre 2,7 milliards de dollars
Plusieurs projets cités par la Cnuced
L’Egypte reste le principal bénéficiaire en Afrique
Les flux d’IDE vers l’Afrique du Nord ont diminué de 4% pour atteindre 13 milliards de dollars.
Pareil pour l’Afrique, où ils ont chuté à 42 milliards de dollars en 2017, soit une baisse de 21% par rapport à 2016.
Dans cette tendance négative, deux pays font l’exception: l’Egypte et le Maroc
Le Maroc et l’Egypte sont encore une fois cités comme de bons élèves en matière d’investissements directs étrangers.
Si les investissements en Egypte étaient en baisse en 2017, le pays est resté le principal bénéficiaire des IDE en Afrique.
Les projets destinés au Maroc ont augmenté de 23% pour atteindre 2,7 milliards de dollars, grâce notamment à des investissements importants dans le secteur automobile.
C’est ce que vient de dévoiler la Cnuced dans son rapport sur l’investissement dans le monde en 2018.
Dans la précédente édition, le Maroc avait affiché une petite forme (cf. www.leconomiste.com N° 5041 du 08/06/2017).
Les entrées d’IDE avaient diminué de 29% pour s’établir à 2,3 milliards de dollars en 2016.
Ceci résulte d’une faible demande de la part des consommateurs européens, ce qui a affecté négativement les IDE orientés vers l’exportation dans le pays.
Dans sa nouvelle publication, tant attendue pour mesurer l’attractivité d’un pays, la Cnuced cite plusieurs projets déjà réalisés ou en cours par le Maroc.
Le Royaume va se doter dans les prochaines années de 26 nouvelles usines d’équipementiers automobiles pour un investissement global de près de 14 milliards de DH.
Les IDE dans le secteur financier se sont également développés et les relations bancaires avec la Chine se sont renforcées.
L’étude cite ainsi le deal avec le chinois Wanbao Mining qui a propulsé les profits de Managem.
Suite à la restructuration des actifs en République Démocratique du Congo, Managem a cédé 61,2% de Lamikal à Wanbao Mining.
Managem y détient encore une participation minoritaire de 20%.
Au Maroc, les opérateurs étrangers et nationaux bénéficient en outre d’appuis ciblés (cas du Fonds de développement industriel et des investissements-FDII…) et d’incitations fiscales (ex: l’exonération d’IS (impôt sur les sociétés) des sociétés industrielles nouvellement créées pendant une certaine période).
Le Maroc a ainsi tous les atouts pour rentabiliser ses investissements et séduire les entreprises à l’international.
Et il reste assez bien positionné que plusieurs pays de la région.
Malgré une baisse de 9% des IDE, l’Egypte garde la position de premier bénéficiaire en Afrique avec 7,4 milliards de dollars.
Les entrées ont été soutenues par une forte augmentation des investissements chinois dans les industries manufacturières légères et par des réformes économiques qui ont commencé à porter leurs fruits.
La libéralisation financière, par exemple, a favorisé un réinvestissement plus important des bénéfices nationaux.
Les fusions et acquisitions intra-africaines étaient largement concentrées au Maroc et en Egypte.
Si ces deux pays font bonne figure, d’autres pays du Maghreb sont à la traîne.
Les flux d’IDE vers la Tunisie sont restés stables à 900 millions de dollars, en baisse de 1% par rapport à 2016.
Le gouvernement attend beaucoup de la nouvelle législation de l’investissement dans le pays afin de promouvoir les secteurs prioritaires.
Les IDE du Maroc ont augmenté de 23% pour atteindre 2,7 milliards de dollars, grâce notamment à des investissements importants dans le secteur automobile.
C’est un peu mieux que 2016. Mais nous sommes encore loin des plus de 3 milliards de dollars enregistrés dans les années précédentes. C’est l’Egypte qui continue sa «remontada»
En Algérie, qui dépend fortement de l’investissement dans le pétrole et le gaz, l’IDE a chuté de 26% pour atteindre 1,2 milliard de dollars, malgré les nombreuses incitations offertes par le nouveau cadre juridique des investissements étrangers.
Les amendements proposés à la loi sur l’énergie pourraient augmenter considérablement la participation étrangère dans le secteur pétrolier du pays à l’avenir, s’ils sont mis en œuvre avec succès.
D’après les experts de la Cnuced, la forte diversification des investissements au Maroc a contrasté avec les baisses enregistrées dans le reste de l’Afrique du Nord.
Les flux d’IDE vers cette région ont diminué de 4% pour atteindre 13 milliards de dollars.
Pareil pour tout le continent africain, où ils ont chuté à 42 milliards de dollars en 2017, soit une baisse de 21% par rapport à 2016.
La faiblesse des prix du pétrole et les conséquences négatives de la récession du secteur des matières premières sur le plan macroéconomique ont contribué á la contraction des flux dans les principales économies africaines.
Toutefois, l’optimisme reste de mise.
Les flux vers l’Afrique devraient augmenter d’environ 20% en 2018 pour atteindre 50 milliards de dollars.
La projection est basée sur les prévisions d’une reprise modeste des prix des produits de base et d’une coopération économique interrégionale renforcée. Cependant, la dépendance du continent des produits de base fera que les IDE resteront cycliques.
«Les débuts d’un rétablissement des prix des produits de base, ainsi que les progrès en matière de coopération interrégionale consécutifs à la signature de l’accord de libre-échange continental africain pourraient favoriser des flux d’IDE plus importants vers l’Afrique en 2018, pour autant que le contexte mondial reste favorable», selon James Zhan, directeur de la Division de l’investissement et des entreprises de la Cnuced.
Les flux des investissements étrangers directs vers les économies développées ont diminué de 37% pour atteindre 712 milliards de dollars en 2017.
Les réductions importantes de flux d’IDE au Royaume-Uni, faisant suite à la valeur exceptionnellement élevée des fusions-acquisitions en 2016, et aux Etats-Unis, où les autorités ont resserré la vis aux «inversions fiscales», en ont été les principales raisons.
«Dans les économies développées, bien que les perspectives à court terme semblent positives, les tensions commerciales affectent de manière significative les perspectives d’IDE pour 2018», a indiqué James Zhan, directeur de la Division de l’investissement et des entreprises de la Cnuced.
Les IDE vers les économies développées devraient augmenter modérément en 2018.
La hausse de la valeur des nouveaux projets annoncés (en hausse de 25% à 318 milliards de dollars) est un signe positif. Cependant, les tensions liées aux politiques commerciales dans le monde continuent de générer des incertitudes.
Le rapatriement des bénéfices accumulés par les multinationales des Etats-Unis à la suite de la réforme fiscale risque de réduire les sorties d’IDE de ce pays. Ce qui aura des effets miroir partout ailleurs.
L'Economiste
Plusieurs projets cités par la Cnuced
L’Egypte reste le principal bénéficiaire en Afrique
Les flux d’IDE vers l’Afrique du Nord ont diminué de 4% pour atteindre 13 milliards de dollars.
Pareil pour l’Afrique, où ils ont chuté à 42 milliards de dollars en 2017, soit une baisse de 21% par rapport à 2016.
Dans cette tendance négative, deux pays font l’exception: l’Egypte et le Maroc
Le Maroc et l’Egypte sont encore une fois cités comme de bons élèves en matière d’investissements directs étrangers.
Si les investissements en Egypte étaient en baisse en 2017, le pays est resté le principal bénéficiaire des IDE en Afrique.
Les projets destinés au Maroc ont augmenté de 23% pour atteindre 2,7 milliards de dollars, grâce notamment à des investissements importants dans le secteur automobile.
C’est ce que vient de dévoiler la Cnuced dans son rapport sur l’investissement dans le monde en 2018.
Dans la précédente édition, le Maroc avait affiché une petite forme (cf. www.leconomiste.com N° 5041 du 08/06/2017).
Les entrées d’IDE avaient diminué de 29% pour s’établir à 2,3 milliards de dollars en 2016.
Ceci résulte d’une faible demande de la part des consommateurs européens, ce qui a affecté négativement les IDE orientés vers l’exportation dans le pays.
Dans sa nouvelle publication, tant attendue pour mesurer l’attractivité d’un pays, la Cnuced cite plusieurs projets déjà réalisés ou en cours par le Maroc.
Le Royaume va se doter dans les prochaines années de 26 nouvelles usines d’équipementiers automobiles pour un investissement global de près de 14 milliards de DH.
Les IDE dans le secteur financier se sont également développés et les relations bancaires avec la Chine se sont renforcées.
L’étude cite ainsi le deal avec le chinois Wanbao Mining qui a propulsé les profits de Managem.
Suite à la restructuration des actifs en République Démocratique du Congo, Managem a cédé 61,2% de Lamikal à Wanbao Mining.
Managem y détient encore une participation minoritaire de 20%.
Au Maroc, les opérateurs étrangers et nationaux bénéficient en outre d’appuis ciblés (cas du Fonds de développement industriel et des investissements-FDII…) et d’incitations fiscales (ex: l’exonération d’IS (impôt sur les sociétés) des sociétés industrielles nouvellement créées pendant une certaine période).
Le Maroc a ainsi tous les atouts pour rentabiliser ses investissements et séduire les entreprises à l’international.
Et il reste assez bien positionné que plusieurs pays de la région.
Malgré une baisse de 9% des IDE, l’Egypte garde la position de premier bénéficiaire en Afrique avec 7,4 milliards de dollars.
Les entrées ont été soutenues par une forte augmentation des investissements chinois dans les industries manufacturières légères et par des réformes économiques qui ont commencé à porter leurs fruits.
La libéralisation financière, par exemple, a favorisé un réinvestissement plus important des bénéfices nationaux.
Les fusions et acquisitions intra-africaines étaient largement concentrées au Maroc et en Egypte.
Si ces deux pays font bonne figure, d’autres pays du Maghreb sont à la traîne.
Les flux d’IDE vers la Tunisie sont restés stables à 900 millions de dollars, en baisse de 1% par rapport à 2016.
Le gouvernement attend beaucoup de la nouvelle législation de l’investissement dans le pays afin de promouvoir les secteurs prioritaires.
Les IDE du Maroc ont augmenté de 23% pour atteindre 2,7 milliards de dollars, grâce notamment à des investissements importants dans le secteur automobile.
C’est un peu mieux que 2016. Mais nous sommes encore loin des plus de 3 milliards de dollars enregistrés dans les années précédentes. C’est l’Egypte qui continue sa «remontada»
En Algérie, qui dépend fortement de l’investissement dans le pétrole et le gaz, l’IDE a chuté de 26% pour atteindre 1,2 milliard de dollars, malgré les nombreuses incitations offertes par le nouveau cadre juridique des investissements étrangers.
Les amendements proposés à la loi sur l’énergie pourraient augmenter considérablement la participation étrangère dans le secteur pétrolier du pays à l’avenir, s’ils sont mis en œuvre avec succès.
D’après les experts de la Cnuced, la forte diversification des investissements au Maroc a contrasté avec les baisses enregistrées dans le reste de l’Afrique du Nord.
Les flux d’IDE vers cette région ont diminué de 4% pour atteindre 13 milliards de dollars.
Pareil pour tout le continent africain, où ils ont chuté à 42 milliards de dollars en 2017, soit une baisse de 21% par rapport à 2016.
La faiblesse des prix du pétrole et les conséquences négatives de la récession du secteur des matières premières sur le plan macroéconomique ont contribué á la contraction des flux dans les principales économies africaines.
Toutefois, l’optimisme reste de mise.
Les flux vers l’Afrique devraient augmenter d’environ 20% en 2018 pour atteindre 50 milliards de dollars.
La projection est basée sur les prévisions d’une reprise modeste des prix des produits de base et d’une coopération économique interrégionale renforcée. Cependant, la dépendance du continent des produits de base fera que les IDE resteront cycliques.
«Les débuts d’un rétablissement des prix des produits de base, ainsi que les progrès en matière de coopération interrégionale consécutifs à la signature de l’accord de libre-échange continental africain pourraient favoriser des flux d’IDE plus importants vers l’Afrique en 2018, pour autant que le contexte mondial reste favorable», selon James Zhan, directeur de la Division de l’investissement et des entreprises de la Cnuced.
Hausse des sorties d’IDE
Les firmes multinationales d’économies développées détiennent toujours les stocks d’IDE les plus importants en Afrique.
Cependant, les investisseurs d’économies en développement, notamment de Chine et d’Afrique du Sud, suivis par ceux de Singapour, d’Inde et de Hong Kong (Chine), figurent parmi les 10 premiers investisseurs en Afrique.
Les sorties d’IDE en provenance de l’Afrique ont augmenté de 8% pour atteindre 12,1 milliards de dollars, reflétant une augmentation significative des IDE sortants des entreprises sud-africaines (+ 64% à 7,4 milliards de dollars) et marocaines (+66% à 960 millions de dollars).
Par contre, les IDE sortants des entreprises nigérianes sont restés stables à 1,3 milliard de dollars, concentrés presque exclusivement sur l’Afrique.
Dans le mondeLes firmes multinationales d’économies développées détiennent toujours les stocks d’IDE les plus importants en Afrique.
Cependant, les investisseurs d’économies en développement, notamment de Chine et d’Afrique du Sud, suivis par ceux de Singapour, d’Inde et de Hong Kong (Chine), figurent parmi les 10 premiers investisseurs en Afrique.
Les sorties d’IDE en provenance de l’Afrique ont augmenté de 8% pour atteindre 12,1 milliards de dollars, reflétant une augmentation significative des IDE sortants des entreprises sud-africaines (+ 64% à 7,4 milliards de dollars) et marocaines (+66% à 960 millions de dollars).
Par contre, les IDE sortants des entreprises nigérianes sont restés stables à 1,3 milliard de dollars, concentrés presque exclusivement sur l’Afrique.
Les flux des investissements étrangers directs vers les économies développées ont diminué de 37% pour atteindre 712 milliards de dollars en 2017.
Les réductions importantes de flux d’IDE au Royaume-Uni, faisant suite à la valeur exceptionnellement élevée des fusions-acquisitions en 2016, et aux Etats-Unis, où les autorités ont resserré la vis aux «inversions fiscales», en ont été les principales raisons.
«Dans les économies développées, bien que les perspectives à court terme semblent positives, les tensions commerciales affectent de manière significative les perspectives d’IDE pour 2018», a indiqué James Zhan, directeur de la Division de l’investissement et des entreprises de la Cnuced.
Les IDE vers les économies développées devraient augmenter modérément en 2018.
La hausse de la valeur des nouveaux projets annoncés (en hausse de 25% à 318 milliards de dollars) est un signe positif. Cependant, les tensions liées aux politiques commerciales dans le monde continuent de générer des incertitudes.
Le rapatriement des bénéfices accumulés par les multinationales des Etats-Unis à la suite de la réforme fiscale risque de réduire les sorties d’IDE de ce pays. Ce qui aura des effets miroir partout ailleurs.
L'Economiste
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