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Plus de robots, moins de pesticides

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  • Plus de robots, moins de pesticides




    Le recours à l'agrochimie pourrait diminuer grâce à de nouvelles machines à désherber, dotées d'intelligence artificielle.

    La réduction de la dépendance aux pesticides passera aussi par les machines. De nouveaux robots agricoles autonomes promettent de diviser par 10 l'emploi des produits aussi nocifs pour l'environnement que pour la santé. Lorsqu'ils ne désherbent pas de manière mécanique, ces engins le font de manière certes chimique mais sélective. De quoi envisager la fin de l'épandage massif : la France, en particulier, est le champion européen de la consommation des produits phytosanitaires, avec un chiffre d'affaires de 1,9 milliard d'euros.

    Tout en roulant, le robot équipé de caméras scrute à la verticale les sillons cultivés. Les images sont analysées en direct par un algorithme complexe, une intelligence artificielle entraînée à distinguer le bon grain de l'ivraie. Le logiciel localise les mauvaises herbes et identifie les pousses à conserver.

    Ces diagnostics s'effectuent à une vitesse très proche du temps réel. Ensuite, pour le désherbeur métallique, il ne reste plus qu'à entrer en action. Les machines varient en dimensions, selon la taille de l'exploitation visée. Elles se spécialisent même dans certains types de cultures.

    Avec un encombrement d'environ 2 mètres de côté, le robot électrique de la société suisse ecoRobotix est l'un des plus compacts. Malgré ses 130 kilogrammes, il sait travailler sans l'aide de l'homme pendant près de 12 heures, grâce à ses panneaux solaires. Son action combine désherbage et pulvérisation ciblée.

    Les Américains de Blue River Technology ont une approche plus traditionnelle : tirée par un tracteur, leur large remorque procède elle aussi à des analyses sur le terrain. Son rôle consiste ensuite à appliquer des pesticides de manière intelligente et en quantité limitée. Son principe a convaincu le fabricant John Deere, qui a racheté la compagnie californienne pour 300 millions de dollars.

    Les Français font partie des pionniers de la robotique agricole. L'entreprise toulousaine Naïo Technologies propose déjà à la vente toute une gamme de machines autonomes de différentes tailles. Le fonctionnement de celle baptisée Dino est sans pesticides : ses actions sont uniquement mécaniques. Elle roule en enjambant les cultures.

    La société a conçu un autre engin haut de 2 mètres, Ted, qui s'adapte aux spécificités de la culture des vignes. Son arche passe au-dessus des piquets pour procéder au désherbage. Ce projet dépasse le cadre de Naïo puisqu'il est également financé et réalisé avec la Région Midi-Pyrénées, l'Institut Français de la Vigne et du Vin et le laboratoire de robotique LAAS-CNRS.

    La robotisation agricole trace également son sillon en Australie, avec de nouveaux engins intelligents et autonomes capables d'assurer le traitement mécanique ou chimique ciblé des mauvaises herbes, mais aussi l'ensemencement ou l'analyse des sols. L'expérimentation, pilotée par l'université de Sydney, donne un aperçu de l'agriculture de demain.


    l'express

  • #2
    et les abeilles?

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