LA CIPA AVERTIT: «Si l’Etat n’intervient pas, c’est la pénurie»
par Hamid Guemache
« Dans une semaine, il n’y aura plus de lait en sachet produit par le privé sur le marché », avertit le président de la fédération agroalimentaire de la CIPA, M. Ziani. L’avertissement sonne comme un aveu d’impuissance face à la hausse soutenue des prix de la poudre de lait qui met à rude épreuve les transformateurs de lait. Mais c’est un message clair aux autorités qui maintiennent le prix du lait à 25 dinars jusqu’à nouvel ordre.
Depuis plusieurs jours, les producteurs de lait affiliés à la CIPA (Confédération des industriels et producteurs algériens) multiplient les démarches pour faire aboutir leurs revendications. Hier, ils ont tenu une assemblée générale au siège de la CIPA à Alger. Le moral n’y était pas. « Si l’Etat ne fait rien, nous allons tout droit vers la pénurie. Les stocks de poudre s’épuisent et il ne reste que l’équivalent d’une semaine de production. On ne peut pas acheter de la poudre de lait au prix actuel et continuer à respecter le prix administré du sachet de lait. C’est tout simplement impossible », affirme M. Ziani. Les laiteries privées assurent plus de 60% de production de lait de sachet, selon M. Ziani.
Le reste est produit par les filiales du groupe public Giplait. L’Algérie dépend en grande partie de la poudre de lait importée notamment de l’Europe. Le lait local ne représente que 13% de la production de lait.
La pénurie du lait, un produit de première nécessité, est agitée par les transformateurs privés pour alerter les pouvoirs publics sur leurs difficultés à continuer à travailler avec un prix administré de 25 dinars. « Le prix de revient d’un sachet de lait est de 38 dinars, avec le coût actuel de la poudre de lait. Les producteurs ne peuvent pas donc continuer à vendre à 25 dinars », explique M. Ziani. Faute de poudre de lait, une quinzaine de laiteries privées ont baissé rideau. Deux solutions se présentent: la révision du prix administré et la subvention. « Nous n’avons pas de solution, c’est au gouvernement de prendre en charge le problème.
Cela fait six ans que le prix du sachet de lait n’a pas bougé, alors que celui de la poudre de lait a augmenté de 118% », ajoute M. Ziani.
Actuellement le prix du sachet de lait est fixé à 25 dinars. De cette somme, le distributeur prend 0,70 dinar et le commerçant 1 dinar. Le reste revient au producteur. Officiellement, pour faire un litre de lait, il faut 112 grammes de matière sèche. Les producteurs respectent—ils ce dosage ? « A 25 dinars, il est impossible de produire du lait conforme aux normes », se contente de répondre M. Ziani
par Hamid Guemache
« Dans une semaine, il n’y aura plus de lait en sachet produit par le privé sur le marché », avertit le président de la fédération agroalimentaire de la CIPA, M. Ziani. L’avertissement sonne comme un aveu d’impuissance face à la hausse soutenue des prix de la poudre de lait qui met à rude épreuve les transformateurs de lait. Mais c’est un message clair aux autorités qui maintiennent le prix du lait à 25 dinars jusqu’à nouvel ordre.
Depuis plusieurs jours, les producteurs de lait affiliés à la CIPA (Confédération des industriels et producteurs algériens) multiplient les démarches pour faire aboutir leurs revendications. Hier, ils ont tenu une assemblée générale au siège de la CIPA à Alger. Le moral n’y était pas. « Si l’Etat ne fait rien, nous allons tout droit vers la pénurie. Les stocks de poudre s’épuisent et il ne reste que l’équivalent d’une semaine de production. On ne peut pas acheter de la poudre de lait au prix actuel et continuer à respecter le prix administré du sachet de lait. C’est tout simplement impossible », affirme M. Ziani. Les laiteries privées assurent plus de 60% de production de lait de sachet, selon M. Ziani.
Le reste est produit par les filiales du groupe public Giplait. L’Algérie dépend en grande partie de la poudre de lait importée notamment de l’Europe. Le lait local ne représente que 13% de la production de lait.
La pénurie du lait, un produit de première nécessité, est agitée par les transformateurs privés pour alerter les pouvoirs publics sur leurs difficultés à continuer à travailler avec un prix administré de 25 dinars. « Le prix de revient d’un sachet de lait est de 38 dinars, avec le coût actuel de la poudre de lait. Les producteurs ne peuvent pas donc continuer à vendre à 25 dinars », explique M. Ziani. Faute de poudre de lait, une quinzaine de laiteries privées ont baissé rideau. Deux solutions se présentent: la révision du prix administré et la subvention. « Nous n’avons pas de solution, c’est au gouvernement de prendre en charge le problème.
Cela fait six ans que le prix du sachet de lait n’a pas bougé, alors que celui de la poudre de lait a augmenté de 118% », ajoute M. Ziani.
Actuellement le prix du sachet de lait est fixé à 25 dinars. De cette somme, le distributeur prend 0,70 dinar et le commerçant 1 dinar. Le reste revient au producteur. Officiellement, pour faire un litre de lait, il faut 112 grammes de matière sèche. Les producteurs respectent—ils ce dosage ? « A 25 dinars, il est impossible de produire du lait conforme aux normes », se contente de répondre M. Ziani
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