Selon le cabinet ORF, le pays affiche le plus fort taux de croissance dans le domaine
Une fenêtre s’ouvre avec la relocalisation d’emplois chinois
Le financement, une lacune à combler
Le Maroc défend bien sa place de locomotive régionale. Selon une étude de la fondation ORF, un think tank indien, le pays occupe la première place en matière de croissance du secteur technologique dans la région Afrique-Moyen-Orient avec 10% suivi de très près par l’Egypte.
Le Royaume s’accapare également la plus grosse part des exportations technologiques de cette région avec près de 45% du total.
Ces chiffres ont été annoncés lors de la première édition africaine du Cyfy, une conférence dédiée à la technologie, l’innovation et la société et qui s’est tenue à Tanger, le week-end dernier. Pour le Maroc, il ne s’agit que d’une première étape pour s’ancrer dans le monde de la technologie.
Très récemment, un nouvel écosystème dédié aux technologies de l’information a été lancé avec l’inauguration, à Tanger, de la première usine de fabrication de fibres optiques d’Afrique et du Moyen-Orient. Un investissement de 200 millions de DH qui s’est basé sur la proximité stratégique du Maroc et la qualité de ses RH.
Pour le ministère de l’Industrie, l’heure est aujourd’hui à la «revanche». En effet, la Chine change de modèle et compte devenir le premier marché au monde au lieu d’être son usine. Le pays doit, pour réussir cette transition, rééquilibrer les niveaux de salaires, dont la moyenne a déjà augmenté de 7 fois dans certains bassins d’emplois chinois.
«Conséquence, le pays devra relocaliser, d’ici 2025, 85 millions d’emplois», selon Helen Hai, entrepreneuse chinoise et ambassadrice de l’Onudi, (Organisation des Nations Unies pour le développement industriel). Du pain béni pour le Maroc, indique Moulay Hafid Elalamy, ministre de l’Industrie. Après s’être allègrement servie en ressources dans de nombreuses industries à travers le monde, y compris le Maroc, la Chine subit à son tour une fuite de ses RH. «Et nous assistons aujourd’hui à un retour d’une partie de ces emplois», précise la tutelle.
Une nouvelle opportunité s’offre au Maroc pour attirer une partie de cette manne, surtout dans le monde de la technologie. «Nous n’avons que deux options: rester dans l’expectative ou faire partie de la danse», avertit-il. «Les premiers impacts de cette évolution ne pourront qu’être bénéfiques au continent et au pays en particulier, car il y aura création d’emplois», rassure le ministre.
Pour «prendre sa part du gâteau», des efforts en matière de financement sont à consentir. Au niveau de l’Afrique, 500 millions de dollars (l’équivalent de 4,5 milliards de DH) ont été investis dans des startups. «Ils n’ont, toutefois, bénéficié qu’aux pays d’Afrique anglophone, traditionnellement plus entrepreneurs», selon Abdou Khadre Lou, directeur pour l’Afrique du cabinet Access Partnership.
l'économiste
Une fenêtre s’ouvre avec la relocalisation d’emplois chinois
Le financement, une lacune à combler
Le Maroc défend bien sa place de locomotive régionale. Selon une étude de la fondation ORF, un think tank indien, le pays occupe la première place en matière de croissance du secteur technologique dans la région Afrique-Moyen-Orient avec 10% suivi de très près par l’Egypte.
Le Royaume s’accapare également la plus grosse part des exportations technologiques de cette région avec près de 45% du total.
Ces chiffres ont été annoncés lors de la première édition africaine du Cyfy, une conférence dédiée à la technologie, l’innovation et la société et qui s’est tenue à Tanger, le week-end dernier. Pour le Maroc, il ne s’agit que d’une première étape pour s’ancrer dans le monde de la technologie.
Très récemment, un nouvel écosystème dédié aux technologies de l’information a été lancé avec l’inauguration, à Tanger, de la première usine de fabrication de fibres optiques d’Afrique et du Moyen-Orient. Un investissement de 200 millions de DH qui s’est basé sur la proximité stratégique du Maroc et la qualité de ses RH.
Pour le ministère de l’Industrie, l’heure est aujourd’hui à la «revanche». En effet, la Chine change de modèle et compte devenir le premier marché au monde au lieu d’être son usine. Le pays doit, pour réussir cette transition, rééquilibrer les niveaux de salaires, dont la moyenne a déjà augmenté de 7 fois dans certains bassins d’emplois chinois.
«Conséquence, le pays devra relocaliser, d’ici 2025, 85 millions d’emplois», selon Helen Hai, entrepreneuse chinoise et ambassadrice de l’Onudi, (Organisation des Nations Unies pour le développement industriel). Du pain béni pour le Maroc, indique Moulay Hafid Elalamy, ministre de l’Industrie. Après s’être allègrement servie en ressources dans de nombreuses industries à travers le monde, y compris le Maroc, la Chine subit à son tour une fuite de ses RH. «Et nous assistons aujourd’hui à un retour d’une partie de ces emplois», précise la tutelle.
Une nouvelle opportunité s’offre au Maroc pour attirer une partie de cette manne, surtout dans le monde de la technologie. «Nous n’avons que deux options: rester dans l’expectative ou faire partie de la danse», avertit-il. «Les premiers impacts de cette évolution ne pourront qu’être bénéfiques au continent et au pays en particulier, car il y aura création d’emplois», rassure le ministre.
Pour «prendre sa part du gâteau», des efforts en matière de financement sont à consentir. Au niveau de l’Afrique, 500 millions de dollars (l’équivalent de 4,5 milliards de DH) ont été investis dans des startups. «Ils n’ont, toutefois, bénéficié qu’aux pays d’Afrique anglophone, traditionnellement plus entrepreneurs», selon Abdou Khadre Lou, directeur pour l’Afrique du cabinet Access Partnership.
l'économiste
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