Le produit intérieur brut (PIB) est l’indicateur le plus utilisé pour mesurer la production économique d’un pays. Comme l’explique Quartz, un PIB élevé est synonyme d’une bonne gestion financière. Les investisseurs se basent sur les chiffres de cet agrégat pour décider d'investir de l’argent ou non dans un pays. Des gouvernements pourraient donc être tentés de manipuler les statistiques économiques pour attirer les investisseurs.
Un important corpus de recherches a permis de démontrer que la luminosité nocturne d’un pays, aperçue depuis un satellite, est un bon indice pour évaluer la croissance du PIB: plus un pays est lumineux, plus sa situation économique est bonne.
«Plus les gens sont riches, plus ils auront tendance à allumer la lumière le soir chez eux et il en va de même pour les commerces», écrit Quartz.
Des statistiques économiques surévaluées
Luis Martinez, politologue à l’université de Chicago, a voulu comparer les données sur la luminosité aux chiffres officiels de la croissance du PIB. Son but était de déterminer si les pays classés comme «non libres» par la Freedom House mentaient à propos de leurs statistiques économiques. Le politologue estime que les régimes autocratiques gonflent leurs chiffres de 15% à 30% concernant leur croissance économique.
«Si ce que soutient Luis Martinez est correct, ça voudrait dire que certains pays sont bien moins riches que ce qu'ils avancent. Si l'on s'en tient aux statistiques officielles, les pays ayant connu la croissance la plus rapide entre 1992 et 2012 étaient la Birmanie et la Chine –une croissance de 120% pendant cette période. Par contre, si l'on prend en compte les données sur la luminosité, ces chiffres tombent à 90%», explique Dan Kopf, journaliste économique à Quartz.
Les études menées par les chercheurs à l'université de Chicago font partie d'un nouveau domaine de recherches intitulé «forensic economics», une discipline qui applique des théories et des méthodes économiques dans un cadre juridique. Plutôt que d'accepter les statistiques gouvernementales comme gravées dans le marbre, cette discipline se sert de données alternatives (comme les données lumineuses) pour revérifier les chiffres du gouvernement. Les manipulateurs des statistiques économiques auront sûrement plus de mal à passer outre ces nouveaux outils de vérification.
Slate fr
Un important corpus de recherches a permis de démontrer que la luminosité nocturne d’un pays, aperçue depuis un satellite, est un bon indice pour évaluer la croissance du PIB: plus un pays est lumineux, plus sa situation économique est bonne.
«Plus les gens sont riches, plus ils auront tendance à allumer la lumière le soir chez eux et il en va de même pour les commerces», écrit Quartz.
Des statistiques économiques surévaluées
Luis Martinez, politologue à l’université de Chicago, a voulu comparer les données sur la luminosité aux chiffres officiels de la croissance du PIB. Son but était de déterminer si les pays classés comme «non libres» par la Freedom House mentaient à propos de leurs statistiques économiques. Le politologue estime que les régimes autocratiques gonflent leurs chiffres de 15% à 30% concernant leur croissance économique.
«Si ce que soutient Luis Martinez est correct, ça voudrait dire que certains pays sont bien moins riches que ce qu'ils avancent. Si l'on s'en tient aux statistiques officielles, les pays ayant connu la croissance la plus rapide entre 1992 et 2012 étaient la Birmanie et la Chine –une croissance de 120% pendant cette période. Par contre, si l'on prend en compte les données sur la luminosité, ces chiffres tombent à 90%», explique Dan Kopf, journaliste économique à Quartz.
Les études menées par les chercheurs à l'université de Chicago font partie d'un nouveau domaine de recherches intitulé «forensic economics», une discipline qui applique des théories et des méthodes économiques dans un cadre juridique. Plutôt que d'accepter les statistiques gouvernementales comme gravées dans le marbre, cette discipline se sert de données alternatives (comme les données lumineuses) pour revérifier les chiffres du gouvernement. Les manipulateurs des statistiques économiques auront sûrement plus de mal à passer outre ces nouveaux outils de vérification.
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