L’Egypte est le pays qui réalise actuellement les meilleurs résultats économiques parmi les pays d’Afrique du Nord avec une croissance qui a atteint ces deux dernières années 7% contre à peu près 5% pour les autres pays de la région, dont bien évidemment l’Algérie qui aurait reculé en 2006, selon la Banque mondiale, pour ne réaliser que 3% de croissance.
L’Egypte reste cependant extrêmement fragile comme l’est du reste l’Algérie avec laquelle elle partage un certain nombre de contraintes qui font que les avancées que l’on y a constatées ces dernières années dans l’un et l’autre pays ne sont jamais définitives et que le risque d’un retournement de situation avec ses conséquences négatives est toujours possible.
L’Egypte gère-t-elle ses affaires politiques et économiques comme le fait l’Algérie, ou différemment ? Ce qui est sûr c’est qu’elle est confrontée aux mêmes problèmes que ceux qui préoccupent le gouvernement algérien. Ce qui est sûr aussi, c’est que les difficultés qui taraudent la ménagère égyptienne sont celles-là mêmes qui angoissent la ménagère algérienne car, et curieusement, alors que la ménagère algérienne ne cesse ces derniers temps de pester contre l’accroissement du prix de la pomme de terre qui se rapproche dangereusement du prix des fruits sur le marché, la ménagère égyptienne constate sur le marché que le prix de l’oignon, légume de base en Egypte, est deux fois plus élevé que celui de la banane, plus de 1,25 dollar US pour le premier contre 0,50 dollar US pour le second...
Sur la gouvernance économique proprement dite, il faut relever la déclaration de M. Mohamed Othmane Mohamed, le ministre du Plan égyptien, qui vient d’annoncer que dans le cadre du plan indicatif de cinq ans et qui a pour horizon 2011, le revenu par tête d’habitant passerait de 9.000 livres égyptiennes (1.500 US Dollars) à 12.000 L.E. (2.100 US Dollars). Qu’il sera construit durant la période 4 millions de logements et qu’il sera créé 4 millions d’emplois... Il faut savoir que la population égyptienne compte 73 millions d’habitants et que chaque année celle-ci croît de 1 million d’individus supplémentaires, alors que la population algérienne compte 33 millions d’habitants et s’accroît de 500.000 individus par an. Le chômage est estimé en Egypte à 2,7 millions de personnes alors qu’en Algérie il se serait fixé dernièrement à 1,3 million de sans-emploi.
L’Algérie a aussi programmé pour le deuxième mandat du Président Bouteflika la réalisation de 1 million de logements en recourant à l’importation d’une grande partie des matériaux de construction, ciment et fer à béton entre autres, ainsi qu’à de la main-d’oeuvre étrangère, alors que l’Egypte n’importera ni des matériaux de construction ni de la main-d’oeuvre. Pendant que l’Egypte produit plus de quarante-cinq millions de tonnes de ciment par an et qu’elle vise atteindre d’ici à 10 ans 80 millions de tonnes dont une grande partie est déjà, et le sera de plus en plus, destinée à l’exportation, l’Algérie ne produit que 12 millions de tonnes/an avec la possibilité d’en produire 14 avec le potentiel en place alors qu’il n’y a pas de cimenterie supplémentaire en vue d’ici à quatre ans. Dans le secteur de la production du ciment, l’Etat égyptien est absent, les cimenteries sont détenues majoritairement par des privés nationaux, une infime partie l’est par des étrangers qui ont racheté un certain nombre de cimenteries publiques mises en vente dans le cadre de la privatisation. Par ailleurs, l’essentiel des cimenteries en activité ont résolu leur problème de pollution, c’est-à-dire qu’elles n’émettent quasiment plus de poussière dans les airs...
Le gouvernement égyptien vient de décider cette année de réduire les droits de douanes de 25%, portant la moyenne de la charge douanière de 40 à 30%, contre 13% pour l’Algérie en 2005. Il faut rappeler que l’Egypte, tout comme l’Algérie, a un accord d’association avec l’UE et que, contrairement à l’Algérie qui a demandé que cet accord soit mis en oeuvre sur une durée de 17 ans, l’Egypte a demandé de raccourcir ces délais à 7 ans alors que dans les deux cas la proposition de l’UE était de mettre cet accord en oeuvre sur 12 ans. L’Egypte est aussi membre de l’OMC alors que l’Algérie ne le sera pas avant encore longtemps bien que, techniquement et avec des droits de douanes moins élevés que ceux de l’Egypte, la carte de l’Algérie serait meilleure que celle de l’Egypte s’agissant de son adhésion à l’OMC. Ces deux derniers exemples sont symptomatiques d’une gouvernance économique égyptienne agressive qui va de l’avant en n’ayant pas peur de la confrontation, alors que la gouvernance algérienne paraît frileuse, timorée et introvertie, la peur de la compétition est manifeste, ce qui explique que personne ne pousse vraiment à l’adhésion de l’Algérie à l’OMC.
L’Egypte reste cependant extrêmement fragile comme l’est du reste l’Algérie avec laquelle elle partage un certain nombre de contraintes qui font que les avancées que l’on y a constatées ces dernières années dans l’un et l’autre pays ne sont jamais définitives et que le risque d’un retournement de situation avec ses conséquences négatives est toujours possible.
L’Egypte gère-t-elle ses affaires politiques et économiques comme le fait l’Algérie, ou différemment ? Ce qui est sûr c’est qu’elle est confrontée aux mêmes problèmes que ceux qui préoccupent le gouvernement algérien. Ce qui est sûr aussi, c’est que les difficultés qui taraudent la ménagère égyptienne sont celles-là mêmes qui angoissent la ménagère algérienne car, et curieusement, alors que la ménagère algérienne ne cesse ces derniers temps de pester contre l’accroissement du prix de la pomme de terre qui se rapproche dangereusement du prix des fruits sur le marché, la ménagère égyptienne constate sur le marché que le prix de l’oignon, légume de base en Egypte, est deux fois plus élevé que celui de la banane, plus de 1,25 dollar US pour le premier contre 0,50 dollar US pour le second...
Sur la gouvernance économique proprement dite, il faut relever la déclaration de M. Mohamed Othmane Mohamed, le ministre du Plan égyptien, qui vient d’annoncer que dans le cadre du plan indicatif de cinq ans et qui a pour horizon 2011, le revenu par tête d’habitant passerait de 9.000 livres égyptiennes (1.500 US Dollars) à 12.000 L.E. (2.100 US Dollars). Qu’il sera construit durant la période 4 millions de logements et qu’il sera créé 4 millions d’emplois... Il faut savoir que la population égyptienne compte 73 millions d’habitants et que chaque année celle-ci croît de 1 million d’individus supplémentaires, alors que la population algérienne compte 33 millions d’habitants et s’accroît de 500.000 individus par an. Le chômage est estimé en Egypte à 2,7 millions de personnes alors qu’en Algérie il se serait fixé dernièrement à 1,3 million de sans-emploi.
L’Algérie a aussi programmé pour le deuxième mandat du Président Bouteflika la réalisation de 1 million de logements en recourant à l’importation d’une grande partie des matériaux de construction, ciment et fer à béton entre autres, ainsi qu’à de la main-d’oeuvre étrangère, alors que l’Egypte n’importera ni des matériaux de construction ni de la main-d’oeuvre. Pendant que l’Egypte produit plus de quarante-cinq millions de tonnes de ciment par an et qu’elle vise atteindre d’ici à 10 ans 80 millions de tonnes dont une grande partie est déjà, et le sera de plus en plus, destinée à l’exportation, l’Algérie ne produit que 12 millions de tonnes/an avec la possibilité d’en produire 14 avec le potentiel en place alors qu’il n’y a pas de cimenterie supplémentaire en vue d’ici à quatre ans. Dans le secteur de la production du ciment, l’Etat égyptien est absent, les cimenteries sont détenues majoritairement par des privés nationaux, une infime partie l’est par des étrangers qui ont racheté un certain nombre de cimenteries publiques mises en vente dans le cadre de la privatisation. Par ailleurs, l’essentiel des cimenteries en activité ont résolu leur problème de pollution, c’est-à-dire qu’elles n’émettent quasiment plus de poussière dans les airs...
Le gouvernement égyptien vient de décider cette année de réduire les droits de douanes de 25%, portant la moyenne de la charge douanière de 40 à 30%, contre 13% pour l’Algérie en 2005. Il faut rappeler que l’Egypte, tout comme l’Algérie, a un accord d’association avec l’UE et que, contrairement à l’Algérie qui a demandé que cet accord soit mis en oeuvre sur une durée de 17 ans, l’Egypte a demandé de raccourcir ces délais à 7 ans alors que dans les deux cas la proposition de l’UE était de mettre cet accord en oeuvre sur 12 ans. L’Egypte est aussi membre de l’OMC alors que l’Algérie ne le sera pas avant encore longtemps bien que, techniquement et avec des droits de douanes moins élevés que ceux de l’Egypte, la carte de l’Algérie serait meilleure que celle de l’Egypte s’agissant de son adhésion à l’OMC. Ces deux derniers exemples sont symptomatiques d’une gouvernance économique égyptienne agressive qui va de l’avant en n’ayant pas peur de la confrontation, alors que la gouvernance algérienne paraît frileuse, timorée et introvertie, la peur de la compétition est manifeste, ce qui explique que personne ne pousse vraiment à l’adhésion de l’Algérie à l’OMC.
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