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Questions à Luis Oscar Moreno Gracía-Cano, chef du bureau économique et commercial de l’ambassade d’Espagne à Rabat
Quelle est votre appréciation des relations économiques entre le Maroc et l’Espagne et quelles sont vos perspectives de croissance ?
Aujourd’hui, nous passons à la vitesse supérieure en renforçant nos relations économiques bilatérales tout en fluidifiant davantage les relations commerciales entre les deux pays. Nous avons augmenté la complémentarité entre les deux pays en mettant en avant les avantages comparatifs économiques de chacun. Dans l’automobile et le textile, par exemple, nous sommes de plus en plus insérés dans la chaine de valeur ajoutée.
Aujourd’hui, grâce à nos efforts mutuels, l’Espagne est devenue le premier client et fournisseur du Maroc. Notre objectif est de créer beaucoup plus de joint-ventures avec des entreprises marocaines pour prospecter les marchés africains. Cette année, nous avons organisé des missions BtoB, à Madrid notamment, où étaient présents l’OCP et l'Office national de l'électricité et de l'eau potable (ONEE). L’événement a connu un fort engouement de la part des entreprises espagnoles et des investisseurs qui ont exprimé leur grand intérêt pour de futurs partenariats. En fournissant plus d’efforts, je pense que dans 5 ans, nous allons pouvoir doubler, encore une fois, les flux commerciaux entre les deux pays pour atteindre 20 ou 25 milliards d’euros.
Comment les deux pays peuvent-ils pénétrer ensemble le marché africain ?
Le Maroc et l’Espagne ambitionnent d’intensifier leurs relations à destination du continent africain. Certaines entreprises espagnoles ont déjà positionné le Maroc comme leur hub continental. Le groupe bancaire Caixa, à titre d’exemple, veut développer son réseau africain à partir du Maroc. Le pays représente également une véritable plateforme logistique triangulaire desservant les marchés africain, européen et latino-américain. L’Espagne, quant à elle, dispose d’une expertise avérée dans plusieurs domaines, notamment la gestion hôtelière et les énergies renouvelables. D’ailleurs, dans le domaine énergétique, l’expérience espagnole n’est plus à prouver. Nous avons développé à Ouarzazate la centrale thermosolaire la plus grande en Afrique. Nous pouvons développer ce type de projets dans d’autres pays africains en partenariat avec le Maroc.
Dans le domaine de la gestion hôtelière, la mésaventure de Barcelo à Saïdia a fait couler beaucoup d’encre. Cette expérience ne va-t-elle pas dissuader les investisseurs potentiels ?
L’Espagne dispose d’un savoir-faire important dans la gestion hôtelière. Nos groupes sont réputés au niveau international et le Maroc figure parmi nos marchés cibles. L’expérience de Barcelo à Saïdia nous a permis d’améliorer certaines de nos démarches et d'aller de l’avant. Aujourd’hui, nous disposons d’une meilleure connaissance de la réalité du pays qui, rappelons-le, a réalisé de très importantes avancées en matière du climat des affaires. Actuellement, des groupes comme Melia, Iberostar ou encore Barcelo se développent sur le territoire marocain en ouvrant des hôtels, notamment à Saïdia, Casablanca, Marrakech et Taghazout avec des partenaires marocains comme la Caisse de dépôt et de gestion (CDG).
Sourcing textile espagnol : 60.000 emplois indirects dans le Nord
Le Maroc compte 595 entreprises espagnoles, principalement des PME, qui ont plus de 10% du capital d’entreprises de droit marocain. Le pays accueille également 445 filiales d’entreprises espagnoles. Ces entreprises opèrent dans des secteurs variés comme l’agriculture et l’industrie agroalimentaire, le transport et la logistique, l’industrie automobile, le textile, l’ingénierie, le BTP, le tourisme et la gestion hôtelière, les TIC et les services financiers. Des secteurs qui emploient 18.647 personnes de manière directe. Les emplois indirects sont beaucoup plus importants pour des secteurs comme le textile. Celui-ci emploie environ 60.000 personnes dans la région Nord du Maroc, une région où 95% de l’offre est destiné au textile espagnol.
le matin
Quelle est votre appréciation des relations économiques entre le Maroc et l’Espagne et quelles sont vos perspectives de croissance ?
Aujourd’hui, nous passons à la vitesse supérieure en renforçant nos relations économiques bilatérales tout en fluidifiant davantage les relations commerciales entre les deux pays. Nous avons augmenté la complémentarité entre les deux pays en mettant en avant les avantages comparatifs économiques de chacun. Dans l’automobile et le textile, par exemple, nous sommes de plus en plus insérés dans la chaine de valeur ajoutée.
Aujourd’hui, grâce à nos efforts mutuels, l’Espagne est devenue le premier client et fournisseur du Maroc. Notre objectif est de créer beaucoup plus de joint-ventures avec des entreprises marocaines pour prospecter les marchés africains. Cette année, nous avons organisé des missions BtoB, à Madrid notamment, où étaient présents l’OCP et l'Office national de l'électricité et de l'eau potable (ONEE). L’événement a connu un fort engouement de la part des entreprises espagnoles et des investisseurs qui ont exprimé leur grand intérêt pour de futurs partenariats. En fournissant plus d’efforts, je pense que dans 5 ans, nous allons pouvoir doubler, encore une fois, les flux commerciaux entre les deux pays pour atteindre 20 ou 25 milliards d’euros.
Comment les deux pays peuvent-ils pénétrer ensemble le marché africain ?
Le Maroc et l’Espagne ambitionnent d’intensifier leurs relations à destination du continent africain. Certaines entreprises espagnoles ont déjà positionné le Maroc comme leur hub continental. Le groupe bancaire Caixa, à titre d’exemple, veut développer son réseau africain à partir du Maroc. Le pays représente également une véritable plateforme logistique triangulaire desservant les marchés africain, européen et latino-américain. L’Espagne, quant à elle, dispose d’une expertise avérée dans plusieurs domaines, notamment la gestion hôtelière et les énergies renouvelables. D’ailleurs, dans le domaine énergétique, l’expérience espagnole n’est plus à prouver. Nous avons développé à Ouarzazate la centrale thermosolaire la plus grande en Afrique. Nous pouvons développer ce type de projets dans d’autres pays africains en partenariat avec le Maroc.
Dans le domaine de la gestion hôtelière, la mésaventure de Barcelo à Saïdia a fait couler beaucoup d’encre. Cette expérience ne va-t-elle pas dissuader les investisseurs potentiels ?
L’Espagne dispose d’un savoir-faire important dans la gestion hôtelière. Nos groupes sont réputés au niveau international et le Maroc figure parmi nos marchés cibles. L’expérience de Barcelo à Saïdia nous a permis d’améliorer certaines de nos démarches et d'aller de l’avant. Aujourd’hui, nous disposons d’une meilleure connaissance de la réalité du pays qui, rappelons-le, a réalisé de très importantes avancées en matière du climat des affaires. Actuellement, des groupes comme Melia, Iberostar ou encore Barcelo se développent sur le territoire marocain en ouvrant des hôtels, notamment à Saïdia, Casablanca, Marrakech et Taghazout avec des partenaires marocains comme la Caisse de dépôt et de gestion (CDG).
Sourcing textile espagnol : 60.000 emplois indirects dans le Nord
Le Maroc compte 595 entreprises espagnoles, principalement des PME, qui ont plus de 10% du capital d’entreprises de droit marocain. Le pays accueille également 445 filiales d’entreprises espagnoles. Ces entreprises opèrent dans des secteurs variés comme l’agriculture et l’industrie agroalimentaire, le transport et la logistique, l’industrie automobile, le textile, l’ingénierie, le BTP, le tourisme et la gestion hôtelière, les TIC et les services financiers. Des secteurs qui emploient 18.647 personnes de manière directe. Les emplois indirects sont beaucoup plus importants pour des secteurs comme le textile. Celui-ci emploie environ 60.000 personnes dans la région Nord du Maroc, une région où 95% de l’offre est destiné au textile espagnol.
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