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MAROC:AUTOMOBILE & CHANGE: Le gouverneur de la banque centrale désavoue le ministre de l'Industrie et de l'Économie

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  • MAROC:AUTOMOBILE & CHANGE: Le gouverneur de la banque centrale désavoue le ministre de l'Industrie et de l'Économie

    Le gouverneur de la banque centrale (Bank al-Maghrib) Abdellatif Jouahri annonçait, lors d’une conférence de presse tenue à Rabat après la réunion du Conseil de l’Institut d’émission, que la construction automobile avait atteint ses limites et sa «pleine capacité» d’exportations, et entamé une phase de recul de l’ordre de 1%. Un grand camouflet pour Moulay Hafid Elalamy, ministre marocain de l'Industrie, de l'investissement, du commerce et de l'économie numérique qui annonçait en juin dernier que le Maroc tablait sur une capacité de production d’un million de véhicules à l’horizon 2020 contre 650 000 actuellement. Les déclarations du gouverneur Abdellatif Jouahri viennent remettre fondamentalement en question tout l’optimisme de Moulay Hafid Elalamy.

    Si la capacité de construction est en saturation comme l’annonce le patron de la Banque centrale et que le secteur a atteint son «plafond en terme d’exportation», l’écosystème automobile si cher à Moulay Hafid Elalamy trouvera du mal à se davantage développer au Maroc et cherchera inéluctablement d’autres marchés. «Les taux envisagés ont atteint leur pleine capacité» selon le gouverneur de la banque centrale, le marché est «toujours extensible» selon Moulay Hafid Elalamy, qui croire ?

    Les opérations de couverture pas toutes liées à de vraies opérations commerciales

    D’autre part, et revenant sur la polémique du mois de juin dernier concernant les opérations de couverture à l’international qui ont fait perdre au Maroc quelque 44 milliards de dirhams, Abdellatif Jouahri persiste et signe : «Les opérations de couverture constatées au niveau du système bancaire n’étaient pas toutes adossées à de vraies opérations commerciales» lançant la balle dans le camp de banques qui ont exécuté des opérations «à la demande de la clientèle», poussant le gouverneur Jouahri à s’interroger solennellement : «Mais doivent-elles [appliquer les demandes des clients] même lorsqu’elles violent la réglementation des changes?»

    Toujours selon le gouverneur de la banque centrale, l’Office des changes a effectué une inspection, et un rapport est attendu dans ce sens. D’ailleurs, depuis le 8 août, «les banques ne font plus de demandes de devises, elles ont déjà été servies» martèle un Jouahri en colère.

    Et concernant l’annulation de sa conférence de presse conjointe avec le ministre de l’économie et des finances, Mohamed Boussaid, le gouverneur Abdellatif Jouahri a clairement expliqué que « le gouvernement avait mis du temps à être constitué et que, pendant de longs mois, la banque centrale (Bank al-Maghrib) a donné l’impression d’être seul à la manœuvre, d’être le seul à prendre la parole.» Pour clore la polémique, Abdellatif Jouahri a tranché : « Bank Al-Maghrib est respectueux des textes et des lois (…) mais la décision politique revient au gouvernement.»

    Xinhua
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