Lancement des travaux de trois nouvelles centrales ce weekend
Un investissement global de plus de 2,2 milliards de DH
Noor Ouarzazate IV, Noor Laayoune et Noor Boujdour cumuleront 170 MW
Le plan solaire marocain Noor entame, à partir de ce weekend, un nouveau virage décisif: celui du photovoltaïque (PV). Il devrait être procédé au lancement ce week-end, à Ouarzazate, des travaux de construction de la composante PV du programme Noor (Noor PV1), d’une capacité installée cumulée de 170 MW. Il s’agit en fait d’un lot de trois centrales solaires réparties en autant de sites. Le premier projet (Noor IV) sera réalisé au sein même du complexe de Ouarzazate. Il développera une capacité maximale de 70MW sur une superficie de 170 hectares. Cette centrale devrait permettre de boucler les objectifs à terme du complexe Noor Ouarzazate, établis à 570MW. Ce nouvel outil de production devrait entrer en service dès janvier 2017, pour un investissement estimé à 750 millions de DH.
Le site abrite déjà la première centrale du plan Noor, de technologie thermo-solaire et d’une puissance de 160MW, opérationnelle depuis plus d’une année déjà. 2 autres centrales, Noor II (200MW) et III (150MW), sont en cours de construction et devraient être réceptionnées dans quelques mois.
En attendant, les deux autres centrales du programme Noor PV1 seront installées à Laâyoune et Boujdour. Dans cette dernière région, le projet déploiera une capacité d’un peu plus de 19 MW, pour une mise en service prévue en janvier 2018. La réalisation des travaux nécessitera une enveloppe de près de 300 millions de DH, pour une emprise de 60 hectares de panneaux photovoltaïques. La centrale de Laâyoune, elle, développera une capacité maximale de 80 MW de puissance installée sur 240 hectares de panneaux photovoltaïques, devrait entrer en service dès janvier 2018. Le coût des travaux est, ici, estimé à 970 millions de DH.
Au total, le calcul est vite fait: Noor PV1 mobilisera plus de 2 milliards de DH d’investissement. Cet argent est évidemment essentiellement constitué de dettes. Masen, le nouvel acteur institutionnel de référence du secteur et pilote de la stratégie nationale des énergies renouvelables, a récemment bouclé l’émission d’obligations vertes (green bonds) pour un montant d’un peu plus de 1 milliard de DH. L’opération a été souscrite par Al Barid Bank, Attijariwafa bank, la CMR et la SCR. Cette enveloppe servira surtout aux besoins de financement de Noor Laâyoune et Noor Boujdour. S’y ajoutent quelque 600 millions de DH accordés par la banque de développement allemande, KfW Bankengruppe, qui seront investis dans le chantier de construction de Noor Ouarzazate IV.
L’ensemble des centrales sera développé et exploité par un consortium d’entreprises mené par le groupe saoudien Acwa Power. L’opérateur a pu négocier un tarif de sortie combiné de 0,46 dirham (4,22 centimes d’euros/KWh). C’est l’une des tarifications les plus basses jamais obtenues sur le segment du photovoltaïque. «Le montage institutionnel adopté par Masen permet un alignement optimal des risques et des coûts de production réduits», explique-t-on auprès du groupement.
Le deal reste dans le schéma classique de production indépendante (Independent Power Production – IPP). L’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) sera le client final unique de l’énergie qui sera produite. Elle sera commercialisée par une société de projet dédiée, dont Masen sera actionnaire à hauteur de 25%. Rappelons que les ambitions du Royaume en matière d’énergies renouvelables sont annoncées à une part de 43% puis 52% du bouquet énergétique aux horizons respectifs de 2020 et 2030. Dans le solaire, cela devrait correspondre à l’installation d’une capacité additionnelle de plus de 4.500 MW.
l'économiste
Un investissement global de plus de 2,2 milliards de DH
Noor Ouarzazate IV, Noor Laayoune et Noor Boujdour cumuleront 170 MW
Le plan solaire marocain Noor entame, à partir de ce weekend, un nouveau virage décisif: celui du photovoltaïque (PV). Il devrait être procédé au lancement ce week-end, à Ouarzazate, des travaux de construction de la composante PV du programme Noor (Noor PV1), d’une capacité installée cumulée de 170 MW. Il s’agit en fait d’un lot de trois centrales solaires réparties en autant de sites. Le premier projet (Noor IV) sera réalisé au sein même du complexe de Ouarzazate. Il développera une capacité maximale de 70MW sur une superficie de 170 hectares. Cette centrale devrait permettre de boucler les objectifs à terme du complexe Noor Ouarzazate, établis à 570MW. Ce nouvel outil de production devrait entrer en service dès janvier 2017, pour un investissement estimé à 750 millions de DH.
Le site abrite déjà la première centrale du plan Noor, de technologie thermo-solaire et d’une puissance de 160MW, opérationnelle depuis plus d’une année déjà. 2 autres centrales, Noor II (200MW) et III (150MW), sont en cours de construction et devraient être réceptionnées dans quelques mois.
En attendant, les deux autres centrales du programme Noor PV1 seront installées à Laâyoune et Boujdour. Dans cette dernière région, le projet déploiera une capacité d’un peu plus de 19 MW, pour une mise en service prévue en janvier 2018. La réalisation des travaux nécessitera une enveloppe de près de 300 millions de DH, pour une emprise de 60 hectares de panneaux photovoltaïques. La centrale de Laâyoune, elle, développera une capacité maximale de 80 MW de puissance installée sur 240 hectares de panneaux photovoltaïques, devrait entrer en service dès janvier 2018. Le coût des travaux est, ici, estimé à 970 millions de DH.
Au total, le calcul est vite fait: Noor PV1 mobilisera plus de 2 milliards de DH d’investissement. Cet argent est évidemment essentiellement constitué de dettes. Masen, le nouvel acteur institutionnel de référence du secteur et pilote de la stratégie nationale des énergies renouvelables, a récemment bouclé l’émission d’obligations vertes (green bonds) pour un montant d’un peu plus de 1 milliard de DH. L’opération a été souscrite par Al Barid Bank, Attijariwafa bank, la CMR et la SCR. Cette enveloppe servira surtout aux besoins de financement de Noor Laâyoune et Noor Boujdour. S’y ajoutent quelque 600 millions de DH accordés par la banque de développement allemande, KfW Bankengruppe, qui seront investis dans le chantier de construction de Noor Ouarzazate IV.
L’ensemble des centrales sera développé et exploité par un consortium d’entreprises mené par le groupe saoudien Acwa Power. L’opérateur a pu négocier un tarif de sortie combiné de 0,46 dirham (4,22 centimes d’euros/KWh). C’est l’une des tarifications les plus basses jamais obtenues sur le segment du photovoltaïque. «Le montage institutionnel adopté par Masen permet un alignement optimal des risques et des coûts de production réduits», explique-t-on auprès du groupement.
Le deal reste dans le schéma classique de production indépendante (Independent Power Production – IPP). L’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) sera le client final unique de l’énergie qui sera produite. Elle sera commercialisée par une société de projet dédiée, dont Masen sera actionnaire à hauteur de 25%. Rappelons que les ambitions du Royaume en matière d’énergies renouvelables sont annoncées à une part de 43% puis 52% du bouquet énergétique aux horizons respectifs de 2020 et 2030. Dans le solaire, cela devrait correspondre à l’installation d’une capacité additionnelle de plus de 4.500 MW.
l'économiste