Le président russe Vladimir Poutine n'écarte pas l'idée d'une "OPEP du gaz". Il l'a dit, jeudi 1er février, à l'occasion de sa conférence de presse annuelle au Kremlin. C'est "une idée intéressante, a-t-il estimé, nous allons y réfléchir". Il s'est toutefois empressé de souligner que Moscou n'entend "pas créer un cartel", perspective qui, depuis plusieurs mois, inquiète tout particulièrement les pays européens.
L'idée d'une OPEP du gaz a été suggérée à Moscou par l'Iran. L'ayatollah Ali Khamenei, le guide suprême iranien, a estimé que "les deux pays peuvent établir ensemble une organisation similaire à l'OPEP pour s'occuper de coopération dans le secteur du gaz".
"Au premier abord, nous sommes d'accord avec les spécialistes iraniens et d'autres pays, gros producteurs et exportateurs d'hydrocarbures sur les marchés internationaux, et nous essayons déjà de coordonner nos efforts sur les marchés des pays tiers ", a déclaré M. Poutine. Il s'agit avant tout de "coordonner nos activités, en ayant à l'esprit le problème principal : assurer un approvisionnement fiable en ressources énergétiques à nos consommateurs", a tenu à préciser le président russe.
La Russie possède près de 30 % des réserves mondiales connues de gaz et produit 20 % du gaz mondial. L'Iran dispose des deuxièmes réserves mondiales de gaz.
La Russie s'est déjà rapprochée de l'Algérie, avec qui elle a signé, le 21 janvier, un protocole d'accord pour renforcer la coopération dans le domaine énergétique. Celui-ci doit déboucher sur des projets communs à toutes les étapes de la chaîne d'exploration, production, commercialisation et transport des hydrocarbures.
L'annonce de cet accord a suscité de vives réactions au niveau européen. Le commissaire européen à l'énergie, Andris Piebalgs, s'est dit "inquiet". Il a demandé, le 25 janvier, à Alger et Moscou d'expliquer leurs "intentions" et les conséquences de cet accord pour les consommateurs européens.
IMPRÉVISIBLE
Les déclarations de Vladimir Poutine sur la création d'une OPEP du gaz interviennent dans un contexte de fortes tensions entre l'Europe et la Russie en ce qui concerne la politique de Moscou en matière d'approvisionnements, non seulement en gaz, mais aussi en pétrole, jugée trop "imprévisible".
En janvier 2006, en conflit avec l'Ukraine, la Russie avait réduit ses livraisons de gaz vers l'Europe. Au début de 2007, c'est un conflit avec la Biélorussie qui a cette fois conduit à un arrêt des livraisons de brut russe à l'Union européenne pendant trois jours.
Jeudi, lors de sa conférence au Kremlin, Vladimir Poutine a assuré que la Russie remplirait "toutes ses obligations" envers ses clients énergétiques à l'étranger, et rejeté les accusations sur l'utilisation par Moscou de "leviers économiques" à des fins politiques.
"La Fédération de Russie a toujours rempli entièrement et a l'intention de remplir ses obligations dans l'avenir. Mais nous ne sommes pas obligés de subventionner les économies d'autres pays", a affirmé M. Poutine.
Par ailleurs, le président russe Vladimir Poutine a assuré, jeudi, lors de sa conférence de presse annuelle au Kremlin, que son successeur serait élu de façon "démocratique" en mars 2008 et que lui-même ne ferait part de ses "préférences" qu'au dernier moment.
Tout en affirmant qu'il ne désignerait pas son successeur, M. Poutine a laissé entendre qu'il prendrait parti pour un candidat. "Mais seulement lors de la campagne électorale", a-t-il affirmé. Une bataille a déjà commencé dans les coulisses du Kremlin pour sa succession entre libéraux et tenants des "structures de force" (armée, police et services secrets). Selon la Constitution russe, M. Poutine, au pouvoir depuis 2000, ne pourra pas briguer un troisième mandat consécutif.
Par Le Monde
L'idée d'une OPEP du gaz a été suggérée à Moscou par l'Iran. L'ayatollah Ali Khamenei, le guide suprême iranien, a estimé que "les deux pays peuvent établir ensemble une organisation similaire à l'OPEP pour s'occuper de coopération dans le secteur du gaz".
"Au premier abord, nous sommes d'accord avec les spécialistes iraniens et d'autres pays, gros producteurs et exportateurs d'hydrocarbures sur les marchés internationaux, et nous essayons déjà de coordonner nos efforts sur les marchés des pays tiers ", a déclaré M. Poutine. Il s'agit avant tout de "coordonner nos activités, en ayant à l'esprit le problème principal : assurer un approvisionnement fiable en ressources énergétiques à nos consommateurs", a tenu à préciser le président russe.
La Russie possède près de 30 % des réserves mondiales connues de gaz et produit 20 % du gaz mondial. L'Iran dispose des deuxièmes réserves mondiales de gaz.
La Russie s'est déjà rapprochée de l'Algérie, avec qui elle a signé, le 21 janvier, un protocole d'accord pour renforcer la coopération dans le domaine énergétique. Celui-ci doit déboucher sur des projets communs à toutes les étapes de la chaîne d'exploration, production, commercialisation et transport des hydrocarbures.
L'annonce de cet accord a suscité de vives réactions au niveau européen. Le commissaire européen à l'énergie, Andris Piebalgs, s'est dit "inquiet". Il a demandé, le 25 janvier, à Alger et Moscou d'expliquer leurs "intentions" et les conséquences de cet accord pour les consommateurs européens.
IMPRÉVISIBLE
Les déclarations de Vladimir Poutine sur la création d'une OPEP du gaz interviennent dans un contexte de fortes tensions entre l'Europe et la Russie en ce qui concerne la politique de Moscou en matière d'approvisionnements, non seulement en gaz, mais aussi en pétrole, jugée trop "imprévisible".
En janvier 2006, en conflit avec l'Ukraine, la Russie avait réduit ses livraisons de gaz vers l'Europe. Au début de 2007, c'est un conflit avec la Biélorussie qui a cette fois conduit à un arrêt des livraisons de brut russe à l'Union européenne pendant trois jours.
Jeudi, lors de sa conférence au Kremlin, Vladimir Poutine a assuré que la Russie remplirait "toutes ses obligations" envers ses clients énergétiques à l'étranger, et rejeté les accusations sur l'utilisation par Moscou de "leviers économiques" à des fins politiques.
"La Fédération de Russie a toujours rempli entièrement et a l'intention de remplir ses obligations dans l'avenir. Mais nous ne sommes pas obligés de subventionner les économies d'autres pays", a affirmé M. Poutine.
Par ailleurs, le président russe Vladimir Poutine a assuré, jeudi, lors de sa conférence de presse annuelle au Kremlin, que son successeur serait élu de façon "démocratique" en mars 2008 et que lui-même ne ferait part de ses "préférences" qu'au dernier moment.
Tout en affirmant qu'il ne désignerait pas son successeur, M. Poutine a laissé entendre qu'il prendrait parti pour un candidat. "Mais seulement lors de la campagne électorale", a-t-il affirmé. Une bataille a déjà commencé dans les coulisses du Kremlin pour sa succession entre libéraux et tenants des "structures de force" (armée, police et services secrets). Selon la Constitution russe, M. Poutine, au pouvoir depuis 2000, ne pourra pas briguer un troisième mandat consécutif.
Par Le Monde
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