Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Chine : La croissance à un plus bas de 26 ans, la crise financière guette

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Chine : La croissance à un plus bas de 26 ans, la crise financière guette

    A 6,7% en 2016, la croissance chinoise est tombée à un plancher de 26 ans. L’explosion de la dette est une bombe à retardement.


    L'économie chinoise continue de croître, même si la cadence ralentit. Elle a connu au quatrième trimestre une croissance de 6,8%, nourrie par la dépense publique et par un crédit bancaire record. Mais attention, "le ralentissement du marché immobilier et les mesures prises pour résoudre les pénuries dans le secteur des matières premières devraient peser à nouveau sur la demande et la production", avertit Tom Rafferty, directeur régional pour la Chine de l'Economist Intelligence Unit. Sur l'ensemble de 2016, le produit intérieur brut (PIB) a augmenté de 6,7%, à 74.410 milliards de yuans (10.150 milliards d’euros). La croissance la plus faible depuis 26 ans...

    Le pays conforte néanmoins son rang de deuxième économie planétaire, après les Etats-Unis, mais devant le Japon (3 ème ), l’Allemagne (4 ème ) et la France, 5 ème puissance mondiale, avec un PIB de 2.181 milliards d’euros (chiffres 2015), un montant désormais presque 5 fois moins élevé que celui de l’Empire du milieu. Avec deux bémols, cependant. D’abord, au vu de son imposante population (1,38 milliard d’individus !), la Chine n’affiche qu’un PIB par habitant de 7.350 euros, 4 fois moins élevé que celui de l’Hexagone (32.550 euros). Ensuite, le scandale des chiffres de croissance truqués de la province du Liaoning rappelle que la fiabilité des indicateurs économiques de l’Empire du milieu laisse à désirer…

    L’immobilier et la consommation ont le vent en poupe

    Pour autant, au quatrième trimestre, l'immobilier a été un vecteur de croissance pour la Chine, avec un investissement en hausse de 11,1% en décembre, après 5,7% en novembre. Et ce, malgré un ralentissement de la hausse des prix observable dans certaines des grandes villes. La consommation des ménages a elle aussi été dynamique, en particulier dans l'automobile et les cosmétiques. Cependant, les salaires n'ont globalement pas suivi et un indicateur mesurant les inégalités de revenus a légèrement progressé l'an passé.

    Vers une croissance encore plus faible en 2017

    Le gouvernement va ramener sa prévision de croissance à 6,5% environ pour 2017, ont dit des sources à Reuters, Pékin s'accordant ainsi plus de marge de manœuvre pour mettre en œuvre des réformes visant à maîtriser le risque de la dette, qui a décollé ces dernières années. Elle représentait 277% du PIB fin 2016, contre 254% fin 2015. Mais il n'est pas question non plus de laisser la croissance freiner brutalement, surtout avant un sommet du parti en automne qui doit promouvoir une nouvelle génération de dirigeants. "La stabilité économique, c'est toujours important et elle le sera encore plus à l'aune du 19 ème Congrès du Parti qui aura lieu cet automne", observe Tim Condon, économiste chez ING.

    Turbulences monétaires et financières en vue

    Une création monétaire intense, les anticipations d'un ralentissement de la croissance locale et la hausse du dollar ont exercé une pression baissière sur le yuan, la monnaie asiatique qui a réalisé la plus mauvaise performance de 2016, et provoqué un flux constant de sorties de capitaux. "Le principal risque économique pour la Chine en 2017 et en 2018 est la possibilité qu'une hausse des taux plus rapide que prévu aux Etats-Unis n'accroisse encore plus les sorties de capitaux et intensifie les tensions sur le système financier chinois", souligne Bill Adams (PNC Financial Services Group).



    Les exportations pourraient souffrir d’une politique protectionniste de Donald Trump

    Les exportations chinoises, qui ne sont plus aussi dynamiques, risquent de souffrir un peu plus si Donald Trump tient sa promesse d'imposer de sévères mesures protectionnistes. "Les relations avec son administration sont la grande inconnue. Les conseillers de Trump et les membres du futur gouvernement jugent que les relations entre l’oncle Sam et la Chine doivent être revues pour réaliser l'objectif présidentiel d'une renaissance industrielle", note Tim Condon. "Si on examine les forces économiques en présence, localement et internationalement, je pense que la Chine se prépare quelques petits soucis. A l'extérieur, ce sera essentiellement un changement d'ambiance avec les Etats-Unis au sujet de ses exportations (...). Et en Chine même, le ralentissement de l'investissement immobilier aura des répercussions", dit Luis Kuijs (Oxford Economics à Hong Kong).

    Capital
Chargement...
X