Total et son partenaire Saudi Aramco finalisent la mise en service de la raffinerie de Jubail en Arabie Saoudite. L’une des plus grandes au monde, chiffres à l’appui.
Depuis le 20 septembre 2013, la raffinerie de Jubail, à l’est de l’Arabie Saoudite, monte en puissance. En juin ou juillet 2014, elle sera pleinement opérationnelle. Ce sera alors la plus grande raffinerie de Total et l'une des plus importantes au monde. L’usine est opérée par Satorp (Saudi Aramco Total Refining and Petrochemical Company), une coentreprise créée en 2008 et détenue à 62,5% par le pétrolier national saoudien Saudi Aramco et à 37,5% par la société française.
C’est l’un des plus grands projets dans l’aval pétrolier des dernières années. Elle fait partie des raffineries les plus efficaces de la planète dans le sens où ses 53 modules valorisent au maximum le brut saoudien lourd entrant, ne laissant que très peu de produits à faible valeur ajoutée. Une telle cathédrale industrielle requiert des investissements massifs et un chantier titanesque. Voici dix nombres pour en donner la mesure.
9,6 milliards de dollars. C’est la somme investie, quasiment sans dépassement du devis initial, pour bâtir la raffinerie. C’est l’équivalent du PIB de la Macédoine ou de l’Arménie. C’est deux fois plus que celui du Monténégro ou du Surinam. Rapporté à des objets industriels, c’est l’équivalent de 23 airbus A380. Ou encore : c’est plus que le réacteur nucléaire EPR en construction à Flamanville (Manche), qui, lui, dépasse largement son budget d'origine.
400 000 barils. Ce sera la capacité quotidienne à pleine puissance de la raffinerie. C’est l’équivalent de 20 fois la production française de pétrole, soit 63,6 millions de litres de pétrole à traiter quotidiennement.
45 000 ouvriers. C’est l’effectif présent sur le chantier lors du pic d’activité. 43 nationalités étaient représentées. Cette tour de Babel comptait l’équivalent de la population de villes comme Blois, Carcassonne ou Saint-Malo. Des salariés qu'il fallait loger dans des bases de vies, nourrir et transporter.
175 mètres. C’est la hauteur de la plus grande torchère de la raffinerie. C’est aussi la plus grande d’Arabie Saoudite. Elle est presque aussi élevée que les tours Total, Areva ou GDF Suez à la Défense. Elle se tient presque deux fois plus haut que Big Ben à Londres ou que la statue de la Liberté à New York. L’ensemble du site compte 109 tours de plusieurs dizaines de mètres de haut, dont deux massives tours de distillation de 110 mètres.
6 500 mètres cubes. C’est la quantité d’eau que la raffinerie consomme… chaque heure ! Soit plus de deux piscines olympiques à fournir toutes les 60 minutes. Il s’agit, dans le détail, de 5 000 m3 d’eau de mer dessalinisée et de 1 500 m3 d’eau déminéralisée.
400 MW. C’est la puissance électrique qui doit être fournie à la raffinerie. A elle seule, elle requiert presque la moitié d’un réacteur nucléaire de Fessenheim (900 MW) ou le quart d’un EPR (1600 MW).
20 000 kilomètres. C’est la longueur des tuyaux installés sur le site pour transporter et traiter le pétrole et les produits raffinés. Cela représente la moitié de la circonférence de la Terre.
700 000 tonnes. C‘est la masse de béton qui a été coulé pour bâtir la raffinerie, soit huit fois le viaduc de Millau ou trois fois le stade de France.
500 hectares. C’est la superficie que recouvre la raffinerie, soit l’équivalent de 700 terrains de football. Cet espace a été pris sur une zone qui était entièrement désertique il y a encore quatre ans.
2 millions de kilomètres. C’est la longueur des câbles qui ont été déroulés pour bâtir les systèmes électriques et de commande de la raffinerie, soit 5 fois la distance de la Terre à la Lune.
Ludovic Dupin, à Jubail
Depuis le 20 septembre 2013, la raffinerie de Jubail, à l’est de l’Arabie Saoudite, monte en puissance. En juin ou juillet 2014, elle sera pleinement opérationnelle. Ce sera alors la plus grande raffinerie de Total et l'une des plus importantes au monde. L’usine est opérée par Satorp (Saudi Aramco Total Refining and Petrochemical Company), une coentreprise créée en 2008 et détenue à 62,5% par le pétrolier national saoudien Saudi Aramco et à 37,5% par la société française.
C’est l’un des plus grands projets dans l’aval pétrolier des dernières années. Elle fait partie des raffineries les plus efficaces de la planète dans le sens où ses 53 modules valorisent au maximum le brut saoudien lourd entrant, ne laissant que très peu de produits à faible valeur ajoutée. Une telle cathédrale industrielle requiert des investissements massifs et un chantier titanesque. Voici dix nombres pour en donner la mesure.
9,6 milliards de dollars. C’est la somme investie, quasiment sans dépassement du devis initial, pour bâtir la raffinerie. C’est l’équivalent du PIB de la Macédoine ou de l’Arménie. C’est deux fois plus que celui du Monténégro ou du Surinam. Rapporté à des objets industriels, c’est l’équivalent de 23 airbus A380. Ou encore : c’est plus que le réacteur nucléaire EPR en construction à Flamanville (Manche), qui, lui, dépasse largement son budget d'origine.
400 000 barils. Ce sera la capacité quotidienne à pleine puissance de la raffinerie. C’est l’équivalent de 20 fois la production française de pétrole, soit 63,6 millions de litres de pétrole à traiter quotidiennement.
45 000 ouvriers. C’est l’effectif présent sur le chantier lors du pic d’activité. 43 nationalités étaient représentées. Cette tour de Babel comptait l’équivalent de la population de villes comme Blois, Carcassonne ou Saint-Malo. Des salariés qu'il fallait loger dans des bases de vies, nourrir et transporter.
175 mètres. C’est la hauteur de la plus grande torchère de la raffinerie. C’est aussi la plus grande d’Arabie Saoudite. Elle est presque aussi élevée que les tours Total, Areva ou GDF Suez à la Défense. Elle se tient presque deux fois plus haut que Big Ben à Londres ou que la statue de la Liberté à New York. L’ensemble du site compte 109 tours de plusieurs dizaines de mètres de haut, dont deux massives tours de distillation de 110 mètres.
6 500 mètres cubes. C’est la quantité d’eau que la raffinerie consomme… chaque heure ! Soit plus de deux piscines olympiques à fournir toutes les 60 minutes. Il s’agit, dans le détail, de 5 000 m3 d’eau de mer dessalinisée et de 1 500 m3 d’eau déminéralisée.
400 MW. C’est la puissance électrique qui doit être fournie à la raffinerie. A elle seule, elle requiert presque la moitié d’un réacteur nucléaire de Fessenheim (900 MW) ou le quart d’un EPR (1600 MW).
20 000 kilomètres. C’est la longueur des tuyaux installés sur le site pour transporter et traiter le pétrole et les produits raffinés. Cela représente la moitié de la circonférence de la Terre.
700 000 tonnes. C‘est la masse de béton qui a été coulé pour bâtir la raffinerie, soit huit fois le viaduc de Millau ou trois fois le stade de France.
500 hectares. C’est la superficie que recouvre la raffinerie, soit l’équivalent de 700 terrains de football. Cet espace a été pris sur une zone qui était entièrement désertique il y a encore quatre ans.
2 millions de kilomètres. C’est la longueur des câbles qui ont été déroulés pour bâtir les systèmes électriques et de commande de la raffinerie, soit 5 fois la distance de la Terre à la Lune.
Ludovic Dupin, à Jubail
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