A quoi joue le ministre sortant? Fervent défenseur de la fusion de l’ENSA, FST et EST, il a récemment promis un appui total aux élèves ingénieurs, actuellement en grève.
Volte face. Alors que le ministre de l’Enseignement supérieur sortant avait jusque-là défendu bec et ongles le décret de fusion entre les écoles supérieures de technologie, les facultés des sciences et techniques et les écoles nationales des sciences appliquées pour créer des écoles polytechniques, lundi 17 octobre, lors d’une rencontre avec les représentants de la coordination des élèves ingénieurs de l’ENSA, il change de position.
"Si je suis reconduit à la tête du ministère, je vous promets d’exclure le réseau ENSA du décret de fusion. Vous n’êtes pas sans savoir qu’actuellement, je ne fais qu’expédier les affaires courantes, en attendant la formation du nouveau gouvernement", a-t-il déclaré aux membres de la coordination selon Badreddine Mahfoudi, coordinateur national, présent à la rencontre.
"Si quelqu’un d’autre est nommé, je continuerai à vous appuyer pour que vous ayez gain de cause", a poursuivi le ministre, toujours selon la même source, qui s'est confiée à Al Majalla24.
Ce changement de position est pour le moins surprenant. C’est Lahcen Daoudi lui-même qui est à l’origine du décret. Et c’est lui-même qui s’est adressé aux élèves-ingénieurs en leur rappelant que "l’ENSA ne vous appartient pas".
Fusion, pourquoi les élèves de l’ENSA s’y opposent
Tout a commencé le 30 juin 2016. Le Conseil de gouvernement a adopté le projet de décret 2-15-645 instituant les écoles polytechniques. Ces dernières auront toutes les attributions dévolues actuellement aux écoles supérieures de technologie, aux facultés des sciences et techniques et aux écoles nationales des sciences appliquées.
Résultat: 15 écoles polytechniques réparties sur 11 universités seront créées au cours de l’année scolaire 2016-2017, soit par voie de regroupement des écoles supérieures de technologie, des facultés des sciences et techniques et des écoles nationales des sciences appliquées ou par voie de transformation de l’un de ces établissements en une école polytechnique. C’est ce que prévoit le décret, publié au BO du 8 août.
Cette décision n’a pas été vue d’un bon œil par les élèves ingénieurs de l’ENSA. Les mettre sur un pied d’égalité que les ESTistes ou les FSTistes est dévalorisant pour eux.
Il faut savoir que seule l’ENSA livre au bout des trois années qui suivent les classes préparatoires un diplôme d’ingénieur. La formation initiale dans les FST étant la licence en sciences techniques, l’accès au master et au cycle d’ingénieur est sur concours. Les EST, quant à eux, délivrent des diplômes universitaires de technicien supérieur, qui peuvent être couronnés par un diplôme d’ingénieurs, encore faut-il là encore réussir le concours.
Pour exprimer leur grogne, les élèves ingénieurs de l’ENSA ont organisé des sit-in et certains d'entre eux ont boycotté les cours depuis la rentrée scolaire. Ils menacent d’une grève prolongée si aucune suite positive n’est donnée à leurs doléances.
Une rencontre entre Lahcen Daouadi et les syndicats de l'enseignement est programmée ce jeudi 20 octobre à ce sujet. Un PV sera rédigé consignant les engagements du ministre sortant.
medias24
Volte face. Alors que le ministre de l’Enseignement supérieur sortant avait jusque-là défendu bec et ongles le décret de fusion entre les écoles supérieures de technologie, les facultés des sciences et techniques et les écoles nationales des sciences appliquées pour créer des écoles polytechniques, lundi 17 octobre, lors d’une rencontre avec les représentants de la coordination des élèves ingénieurs de l’ENSA, il change de position.
"Si je suis reconduit à la tête du ministère, je vous promets d’exclure le réseau ENSA du décret de fusion. Vous n’êtes pas sans savoir qu’actuellement, je ne fais qu’expédier les affaires courantes, en attendant la formation du nouveau gouvernement", a-t-il déclaré aux membres de la coordination selon Badreddine Mahfoudi, coordinateur national, présent à la rencontre.
"Si quelqu’un d’autre est nommé, je continuerai à vous appuyer pour que vous ayez gain de cause", a poursuivi le ministre, toujours selon la même source, qui s'est confiée à Al Majalla24.
Ce changement de position est pour le moins surprenant. C’est Lahcen Daoudi lui-même qui est à l’origine du décret. Et c’est lui-même qui s’est adressé aux élèves-ingénieurs en leur rappelant que "l’ENSA ne vous appartient pas".
Fusion, pourquoi les élèves de l’ENSA s’y opposent
Tout a commencé le 30 juin 2016. Le Conseil de gouvernement a adopté le projet de décret 2-15-645 instituant les écoles polytechniques. Ces dernières auront toutes les attributions dévolues actuellement aux écoles supérieures de technologie, aux facultés des sciences et techniques et aux écoles nationales des sciences appliquées.
Résultat: 15 écoles polytechniques réparties sur 11 universités seront créées au cours de l’année scolaire 2016-2017, soit par voie de regroupement des écoles supérieures de technologie, des facultés des sciences et techniques et des écoles nationales des sciences appliquées ou par voie de transformation de l’un de ces établissements en une école polytechnique. C’est ce que prévoit le décret, publié au BO du 8 août.
Cette décision n’a pas été vue d’un bon œil par les élèves ingénieurs de l’ENSA. Les mettre sur un pied d’égalité que les ESTistes ou les FSTistes est dévalorisant pour eux.
Il faut savoir que seule l’ENSA livre au bout des trois années qui suivent les classes préparatoires un diplôme d’ingénieur. La formation initiale dans les FST étant la licence en sciences techniques, l’accès au master et au cycle d’ingénieur est sur concours. Les EST, quant à eux, délivrent des diplômes universitaires de technicien supérieur, qui peuvent être couronnés par un diplôme d’ingénieurs, encore faut-il là encore réussir le concours.
Pour exprimer leur grogne, les élèves ingénieurs de l’ENSA ont organisé des sit-in et certains d'entre eux ont boycotté les cours depuis la rentrée scolaire. Ils menacent d’une grève prolongée si aucune suite positive n’est donnée à leurs doléances.
Une rencontre entre Lahcen Daouadi et les syndicats de l'enseignement est programmée ce jeudi 20 octobre à ce sujet. Un PV sera rédigé consignant les engagements du ministre sortant.
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