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Comment éviter les prévisions internationales alarmistes de faillite de l’Algérie (contribution)

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  • Comment éviter les prévisions internationales alarmistes de faillite de l’Algérie (contribution)

    Comme souligné dans notre contribution parue sur le site de Maghreb Emergent , la Banque mondiale prévoit dans son rapport de fin juillet 2016 des réserves de change courant 2018 de 60 milliards de dollars soit au rythme de la dépense actuelle l’épuisement 2019/2020. Le 08 août 2016, le quotidien The Independent a une vision alarmiste déclarant que : «l'Algérie risque la faillite dans moins de cinq ans».

    Le 09 août 2016, le FMI moins pessimiste, note que le pays a devant lui « une occasion exceptionnelle de se concentrer sur la mise en œuvre de ces réformes essentielles et de refaçonner ainsi son économie sur un modèle plus pérenne, plutôt que de rester tributaire de réserves pétrolières qui risquent d’être épuisées d’ici vingt ans ». Il conseille au gouvernement d’accélérer les reformes de structures comme condition d’une économie diversifiée, ne devant pas compter sur un retour d’un cours du baril à plus de 70 dollars, (prévisions confirmées par l’AIE), faute de quoi le pays vers 2019/2020 , risque la cessation de paiement. Car les importations de biens ont été de 58,58 milliards de dollars en 2014, 51,50 milliards de dollars en 2015 , malgré toutes les restrictions et inclus les services variant entre 10/12 milliards de dollars /an entre 2010/2015 contre 4,75 milliards de dollars en 2006, , biens et services dépassant les 60 milliards de dollars de sorties de devises pour 2015 avec, peut être un léger, recul pour pour 2016

    1.- L’Algérie, grâce au remboursement de la dette par anticipation, une dette extérieure faible, des réserves de change qui lui permettent de tenir trois années au rythme de la dépense actuelle, certaines rubriques étant incompressibles sinon c’est la faillite de tout le tissu productif et une inflation à deux chiffres que l’on ne pourra pas indéfiniment compresser par les subventions. C’est que le taux d’intégration tant des entreprises publiques que privées, ne dépasse pas 15%, 70% et les besoins des ménages et des entreprises provenant de l’extérieur., Le secteur industriel ( moins de 5% du PIB) où les entreprises publiques croulent sous le poids des dettes et le secteur ^privé dont 95% sont des PMI/PME peu innovantes, contribuant pour moins de 2% à l’apport en devises . La superficie économique est constituée à 83%, selon l’ONS, de petits commerce/services et la règle des 49/51%, instaurée en 2009, où l’Algérie supporte tous les surcouts, n’a pas eu les résultats escomptés. Au contraire, elle a favorisé le doublement des importations sans que l’on sache –il n’existe aucun bilan- s’il y a eu réellement économie de devises, transfert technologique et manageriel. Le résultat mitigé de l’emprunt obligataire initié par le FCE, selon l’avis unanime des observateurs impartiaux, montre que le secteur privé, marginalisé par le passé, et soumis aux contraintes bureaucratiques, a un long chemin à faire pour dynamiser l’économie nationale. Les mesures conjoncturelles de dérapage du dinar tant par rapport à l’euro que du dollar et récemment des autres monnaies, est pour l’instant la seule solution pour atténuer le déficit budgétaire en gonflant artificiellement tant la fiscalité ordinaire que pétrolière mais au risque d’étouffer à terme, sans réformes structurelles, l’appareil productif, de paupérisation à travers l’épargne forcée notamment des couches moyennes et de généraliser l’inflation importée. Comme mis en relief également dans plusieurs contributions en arabe- français-anglais , à moins de 60 milliards de dollars de réserve de change, sous l’hypothèse d’une non dynamisation des sections rente, d’un cours de pétrole à prix constant, fluctuant entre 40/60 dollars, 33% des recettes de Sonatrach provenant du gaz ,dont le prix de cession sera encore plus bas avec la fin des contrats à moyen/long terme (2018), le dinar officiel se cotera à plus de 150/160 dinars un dollar en 2018 et le parallèle s’orientant vers 200 dinars un dollar.

    2.-Le dernier message du FMI en ce mois d’aout 2016 est clair : l’Algérie peut s’en sortir mais sous certaines conditions. Face à une éventuelle crise financière – la dépense publique a atteint un niveau intolérable qu’il s’agit de rationaliser et d’optimaliser, le pays dépensant deux fois plus pour avoir deux fois moins de résultats par rapport à certains Etats de la région MENA. L’Algérie a besoin d’un gouvernement resserré, composé de femmes et d’hommes compétents d’une haute moralité et non de courtisans. Il est entendu que la réforme institutionnelle doit être sous-tendue par des objectifs stratégiques clairement définis et datés dans le temps, à la fois politiques tenant compte de notre anthropologie culturelle, Etat de droit avec un consensus minimal qui ne saurait signifier unanimisme et économiques, aller vers une économie de marché à vocation sociale qui a été codifiée dans la nouvelle Constitution, comme facteur d’adaptation aux nouvelles réalités mondiales. Car l’on devrait assister entre 2017 et 2020/02030 dans notre région à de profonds bouleversements géostratégiques. L’Algérie pourrait-elle continuer à fonctionner entre 2017 et 2020 sur la base d’un cours de à 110/120 dollars comme entre 2013/2015 et à 85/90 dollars selon le FMI comme en 2016, assistant à une dépense publique galopante avec la dominance des emplois rentes avec un déficit de la balance des paiements qui dépassera ,si le cours fluctue entre 45/50 dollars, 30 milliards de dollar fin 2016(1). Le risque est l’épuisement du fonds de régulation des recettes début 2017 et comme conséquence immédiate un déficit croissant source de tensions économiques et sociale. Car les mesures purement monétaires ainsi que l'illusion mécanique des années 1970, à partir d'unités sporadiques sans vision stratégique, ne s'adaptant pas à la 4ème révolution industrielle, de nouvelles filières internationalisées poussées par l’innovation continue, et sans une autre gouvernance et réformes profondes ne peut que conduire le pays droit au mur.

    3- Ainsi, pour des raisons de sécurité nationale, s’impose une cohérence et visibilité de la politique socio-économique qui doit s’inscrire au sein d’une vision stratégique gouvernementale. Combien d’expériences montrent qu’un gouvernement n’est pas fait pour être obligatoirement populaire, mais doit avoir une vision stratégique d’optimalisation de la fonction objective stratégique, afin de réaliser la transition d’une économie totalement rentière à une production et exportation hors hydrocarbures de segments productifs au sein des valeurs internationales en déclin. Comme sortie de la crise, l’Algérie doit avoir des objectifs stratégiques pilotés par de grands ministères (voir nos contributions diffusion nationale et internationale en arabe-anglais-français - 2014/2016) d’où l’urgence d’une réorganisation gouvernementale devant être synchronisée avec une réorganisation territoriale. Mais, il faut être réaliste, ce n'est pas la panacée, car le regroupement de Ministère ou changement de ministres, sans objectifs stratégiques n’a aucun sens.. Il s’agit de privilégier les intérêts supérieurs de l’Algérie, l’efficacité et non la distribution de rente, une nation ne partageant que ce qui a été préalablement produit, la rente des hydrocarbures rn Algérie via la dépense publique , donnant des taux de croissance, de chômage et d’inflation biaisés. L’Etat doit réduire son train de vie, donner l’exemple de rigueur, éviter en cette période de crise des dépenses inutiles de prestige sans impacts économiques et sur l’amélioration du pouvoir d’achat des citoyens.

    4.-Evitons de croire que la réunion informelle de l’OPEP en septembre 2016 à Alger fera remonter les cours du pétrole. Evitons l’expérience vénézuélienne, en semi faillite, qui vivant de l’illusion de la rente éternelle, généralisant les emplois improductifs, notamment dans l’administration, continuant à distribuer des revenus sans contreparties productives et des transferts sociaux généralisés et non ciblés, ne s’étant pas attaqué aux réformes de structures, en espérant un retour du baril supérieur à 80/90 dollars. Evitons .de fausses solutions à des problèmes mal posés, devant méditer car n’est pas une question de Lois d’investissement (combien de Lois depuis l’indépendance politique, mentalité bureaucratique du passé), ou l’utopie que l’industrie minière serait la clef du développement étant à l’aube de la quatrième révolution industrielle, mais à l’approfondissement de la réforme globale condition sine qua-non d’une économie productive dans le cadre des valeurs internationales. L’Algérie a besoin en ces moments difficiles non de discours démagogiques trompeurs, devant redonner confiance à la population algérienne, mais d’une autre politique économique et de rassembler tous ses enfants tenant compte de leurs différentes sensibilités, et non de se diviser sur des sujets secondaires. Existent deux solutions : soit réaliser rapidement de parfondes réformes structurelles ou continuer dans l’actuelle politique socio-économique qui conduira le pays droit au FMI ce qu’aucun patriote ne souhaite. Fini la démagogie et les discours populistes. Le temps ne nous attend pas, toue Nation qui n’avance pas recule forcément. Ce sont ne sont pas quelques tapages, sans analyses sérieuses, de quelques journaux locaux en mal de publicité ( la parabole et Internet sont là) sans impacts international et national, induisant en erreur leurs lecteurs, qui changement le cours des choses. Ce ne sont qu’à ces conditions réalisables que l'on évitera les sombres prévisions de la banque mondiale et du quotidien The Independent, de faillite de l’Algérie horizon 2019/2020. Je ne saurai trop insister t que le mal est en nous, la guérison dépendant avant tout des Algériennes et Algériens. Je suis confiant, sans démagogie, aux potentialités et elles sont énormes de l’Algérie, un grand pays, qui peut réussir ses réformes grâce à une nette volonté politique de changement et réaliser une économie diversifiée car toute déstabilisation de l’Algérie aurait un impact négatif sur toute la région euro-méditerranéenne et africaine .
    maghrebemergent

  • #2
    Dommage que l'Algérie a gaspillé durant toutes ces années sa manne financière pour financer l'importation !

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    • #3
      Dommage que l'Algérie a gaspillé durant toutes ces années sa manne financière pour financer l'importation !
      ce n'est pas vraiment la plus grosse chose que ce pays a perdu .....
      tu tombe je tombe car mane e mane
      après avoir rien fait ...on a souvent le sentiment d'avoir faillie faire ....un sentiment consolateur

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