Maroc: les groupes de BTP dénoncent l’accaparement des plus gros marchés publics par leurs concurrents turcs
lundi, 08 août 2016 13:38
(Agence Ecofin) - Les groupes marocains du BTP ne voient pas d’un bon œil l’attribution de plusieurs marchés publics à leurs coriaces concurrents turcs. Ces derniers ont déjà remporté plusieurs marchés au royaume, dont la plateforme ferrée de la 2è ligne du tramway de Casablanca (Yapi Merkezi) et le complexe portuaire Nador West Med (STFA Group), mais c’est le dernier marché en date, celui de la trémie Almohades à Casablanca, qui a le plus suscité le courroux de nombreux opérateurs marocains.
Le groupe turc Makyol a remporté ce marché attribué au nez de plusieurs opérateurs marocains ayant participé à l’appel d’offres : SGTM, TGCC, Seprob, Houar, Copisa, Bioui Travaux…
Ces entreprises marocaines, dont la plupart disposent de solides références à l’instar de la trémie de Dakar pour (Copisa), le pont à haubans de Rabat (Seprob) et les tours représentant le siège de Maroc Telecom (SGTM), ont été toutes écartées dès la première phase de présélection, devant leurs deux concurrents turcs (Makyol et Yepi-Merkesi). «Ni leurs solides références, ni leurs expériences reconnues au niveau national et international n’ont été prises en considération lors de l’attribution de ce marché», s’insurge le dirigeant de l’une des entreprises éjectées, cité par le journal marocain L’Economiste.
La Fédération nationale du bâtiment et travaux publics (FNBTP) a déjà décidé de contester la mise à l’écart de ces opérateurs marocains auprès des autorités de tutelle. «Nous sommes scandalisés que des entreprises marocaines soient écartées d’un appel d’offres comme celui-là, avant même l’ouverture des plis», s’indigne Mustapha Miftah, directeur délégué de la FNBTP.
Selon lui, il n’y a aucune raison valable pour éliminer de la compétition des groupes ayant réalisé des ouvrages beaucoup plus complexes tels des barrages, des ponts, des tunnels et des ports…
L’un des groupements soumissionnaires (Copisa Maroc/Seprob), qui a fait constater l’ouverture des plis par huissier, serait même prêt à porter l’affaire devant les tribunaux, selon L’Economiste. Mais la société SDL Casa-Aménagement, maître d’ouvrage du projet de la trémie Almohades, précisé que les groupes marocains écartés ne répondaient pas à certains critères techniques exigés.
«Dès le départ, notre souci était d’éviter la fermeture de cet axe très fréquenté, avec plus de 54 000 véhicules/jour, en optant pour une technique bien spécifique appelée top- down et qui consiste à poser les parois de la trémie et le tablier (couvercle), avant d’ouvrir la voie à la circulation, en continuant les excavations», a déclaré le directeur général de lSDL Casa-Aménagement, Driss My Rchid. «Or, les entreprises non retenues voulaient travailler de la même manière que pour la trémie de Dakar, c’est-à-dire avec une tranchée ouverte et en bloquant la circulation», a-t-il ajouté.
Avec ses 2 km en voie souterraine, la trémie des Almohades, dont la mise en service est attendue en août 2018, sera la plus longue de Casablanca.
lundi, 08 août 2016 13:38
(Agence Ecofin) - Les groupes marocains du BTP ne voient pas d’un bon œil l’attribution de plusieurs marchés publics à leurs coriaces concurrents turcs. Ces derniers ont déjà remporté plusieurs marchés au royaume, dont la plateforme ferrée de la 2è ligne du tramway de Casablanca (Yapi Merkezi) et le complexe portuaire Nador West Med (STFA Group), mais c’est le dernier marché en date, celui de la trémie Almohades à Casablanca, qui a le plus suscité le courroux de nombreux opérateurs marocains.
Le groupe turc Makyol a remporté ce marché attribué au nez de plusieurs opérateurs marocains ayant participé à l’appel d’offres : SGTM, TGCC, Seprob, Houar, Copisa, Bioui Travaux…
Ces entreprises marocaines, dont la plupart disposent de solides références à l’instar de la trémie de Dakar pour (Copisa), le pont à haubans de Rabat (Seprob) et les tours représentant le siège de Maroc Telecom (SGTM), ont été toutes écartées dès la première phase de présélection, devant leurs deux concurrents turcs (Makyol et Yepi-Merkesi). «Ni leurs solides références, ni leurs expériences reconnues au niveau national et international n’ont été prises en considération lors de l’attribution de ce marché», s’insurge le dirigeant de l’une des entreprises éjectées, cité par le journal marocain L’Economiste.
La Fédération nationale du bâtiment et travaux publics (FNBTP) a déjà décidé de contester la mise à l’écart de ces opérateurs marocains auprès des autorités de tutelle. «Nous sommes scandalisés que des entreprises marocaines soient écartées d’un appel d’offres comme celui-là, avant même l’ouverture des plis», s’indigne Mustapha Miftah, directeur délégué de la FNBTP.
Selon lui, il n’y a aucune raison valable pour éliminer de la compétition des groupes ayant réalisé des ouvrages beaucoup plus complexes tels des barrages, des ponts, des tunnels et des ports…
L’un des groupements soumissionnaires (Copisa Maroc/Seprob), qui a fait constater l’ouverture des plis par huissier, serait même prêt à porter l’affaire devant les tribunaux, selon L’Economiste. Mais la société SDL Casa-Aménagement, maître d’ouvrage du projet de la trémie Almohades, précisé que les groupes marocains écartés ne répondaient pas à certains critères techniques exigés.
«Dès le départ, notre souci était d’éviter la fermeture de cet axe très fréquenté, avec plus de 54 000 véhicules/jour, en optant pour une technique bien spécifique appelée top- down et qui consiste à poser les parois de la trémie et le tablier (couvercle), avant d’ouvrir la voie à la circulation, en continuant les excavations», a déclaré le directeur général de lSDL Casa-Aménagement, Driss My Rchid. «Or, les entreprises non retenues voulaient travailler de la même manière que pour la trémie de Dakar, c’est-à-dire avec une tranchée ouverte et en bloquant la circulation», a-t-il ajouté.
Avec ses 2 km en voie souterraine, la trémie des Almohades, dont la mise en service est attendue en août 2018, sera la plus longue de Casablanca.
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