C’est du moins ce que la France laisse croire, recommande à ses partenaires européens, américains et surtout agit en conséquence à travers ses instruments économiques comme la Coface, Renault, Total etc.
Sonatrach est devenue depuis plus de deux décennies une attrape pour les partenaires étrangers qui n’arrêtent pas de lui extorquer de l’argent après des contentieux selon toute vraisemblance mal conduits consciemment ou inconsciemment du côté algérien. Qu'un état fasse des taxes sur des superprofits sur les compagnies pétrolières et qu'il dispose de 51% sur les installations pétrolières, c’est bien et cela s’apparente à la vraie souveraineté qui la démarque des républiques bananières comme le Gabon ou la Guinée équatoriale et bien d’autres.
Les compagnies multinationales ont l’habitude de faire ce qu’elles veulent dans ce genre de pays de toute évidence rongés par la corruption. Mais ces contentieux répétitifs qui se terminent à coup de milliards de dollars rappelle plutôt un pillage de l’Etat voire même des retro commissions pour le compte des réseaux mafieux qu’utilisent souvent les compagnies notamment françaises.
Ainsi, après que le journal le monde , très proche de la compagnie Total ait malmené l’Algérie dans l’affaire du panama papers, C’est cette compagnie elle-même qui vient plus d’une dizaine d’années après et «en toute discrétion» d’assigner la compagnie Sonatrach devant les juridictions internationales pour contester «la façon dont, au milieu des années 2000, l'Algérie a rétroactivement modifié à son avantage le partage des profits tirés du pétrole et du gaz». Une décision jugée par les médias français comme «politiquement sensible» qui refroidira encore plus les relations entre les deux pays. Après avoir prétendu chercher des solutions amiables sans résultats, Total et son partenaire espagnol Repsol ont entamé en mai une procédure d’arbitrage. Ils ont déposé ensemble une requête à Genève auprès de la Cour internationale d’arbitrage, qui dépend de la Chambre de commerce internationale.
Il faut peut être préciser d’emblée que c’est de la pure manipulation de l’opinion publique que de faire croire que Sonatrach préparerait une riposte et que Total aurait agit en désarroi de ses faibles performances en Algérie. Cette compagnie française présente sous ses différentes formes juridiques en Algérie bien avant l’indépendance, a toujours actionné des artifices politiques pour régler ses contentieux commerciaux. Elle n’aurait pas médiatisé une simple affaire contractuelle si elle n’avait pas été incitée par les lobbies et les satellites sur le terrain. La preuve, elle ne le cache pas car ses dirigeants déclarent avoir l’aval des autorités françaises pour espérer obtenir un dédommagement de quelques centaines de millions d’euros.
1- Les contentieux sur les contrats pétroliers deviennent récurrents
Après la perte du procès avec la compagnie américaine Anadarko qui a contraint Sonatrach de débourser 5.9 milliards de dollars, voilà que l’italienne Saipem et le français Technip se mettent sur les rails pour suivre ce filon face à un mastodonte aux pieds d’argile qui peine à se défendre. Du côté italien, Saipem vient d’ester en justice Sonatrach pour des avenants contenant des travaux complémentaires et supplémentaires au contrat initial relatif au champ de Menzel Ledjmed mitoyen de celui de Hassi Messaoud pour réclamer plus d’un demi-milliard de dollars.
Dans cette affaire, des considérations politiques ont marqué de leur empreinte la procédure judiciaire puisque la partie algérienne saisie depuis début 2014, se laisse faire sans informer l’opinion publique pour des raisons que tout le monde devine. Ce n’est pas tout, l’italienne dont la présence en Algérie est entaché de scandales répétitifs, voudrait mettre le contrat des installations de séparation GPL pour un montant de 171 millions de dollars et semble décidé d’aller en avant profilant des lacunes dans la gestion de son adversaire. Technip qui connait très bien pratiquement toutes les installations pétrolières et a fortiori les raffineries algériennes, n’aurait pas pu sous-estimer le montant du marché portant sur la réhabilitation, la rénovation et l'agrandissement de la raffinerie d’Alger pour un montant initial de prêts d’un milliard de dollar. Dès le départ, cette affaire visait un contentieux avec probablement des complicités de l’intérieur même de Sonatrach.
Maintenant, et après la décision du tout nouveau PDG de l’entreprise nationale de résilier tout simplement ce contrat, des rumeurs persistantes du côté français font état de l’intention de Technip de porter cette affaire devant une juridiction internationale pour demander réparation, et quelle réparation ? Connaissant la crise économique que connaissent la France en général et les entreprises françaises en particulier, Technip n’aurait pas tenté cette action si elle n’était sûre ou assurée de son issue. La fragilité de Sonatrach est telle qu’elle est devenue un tremplin pour les multinationales qui la vide non seulement de ces cadres formés à coup de devises fortes mais maintenant de ses caisses.
A entendre un membre du gouvernement en la personne du ministre de l’intérieur déclarer tout haut que «les réserves de change du pétrole sont épuisées», on peut se demander s’il n’ya pas un décalage entre la réalité et ce que déclare périodiquement la banque d’Algérie. Comment historiquement a évolué ce géant pétrolier dont le dessein est intimement lié avec celui de la nation algérienne toute entière ? Par quel artifice y sont ancrés les virus de la corruption ? Depuis quand a commencé réellement la dérive de sa gestion ?
2.- Sonatrach est une propriété de l’Etat donc du peuple
Sonatrach a été créée le 31 décembre 1963 comme un instrument de l’Etat pour rechercher, exploiter et commercialiser les richesses fossiles de la nation algérienne et mettre à sa disposition des capitaux pour le développement des autres secteurs de l’économie nationale. Elle est aussi un réservoir pour le recrutement afin d’assurer des emplois pour la majorité d’une population active qui n’a que trop souffert de l’indigénat. Ceci a été planifié et connu de tous les Algériens dans le cadre du premier plan triennal qui vise le plein emploi et c’est normal sinon à quoi aurait servi l’indépendance nationale ?
Est-ce une bonne ou mauvaise approche, n’est plus une question à poser 53 ans après. Il s’agit d’un choix consensuel pris après le départ massif des colons et la vacance des moyens de production et surtout la soif du citoyen algérien de recouvrir sa dignité après 132 ans de colonisation. Toujours est-il, jusqu’à la mort du Président Boumediene, elle assumait parfaitement les contradictions entre ces objectifs politiques et sa démarche managériale. Elle a confirmé sa mission pour le compte de l’Etat et au service de la nation algérienne dés sa naissance en construisant en 1964 le premier oléoduc algérien, l’OZ1, d’une longueur de 805 km, reliant Haoud El Hamra à Arzew. Elle décide de lancer la grande aventure du gaz, en mettant en service le premier complexe de liquéfaction de gaz naturel, dénommé GL4Z (CAMEL – Compagnie algérienne du méthane liquéfié), d’une capacité de traitement de 1,8 milliards m3 gaz/an et mis en service la raffinerie d’Alger.
Ces œuvres seront suivies par de nombreux complexes et découvertes de gisements sans compter le lancement d’un vaste programme de formation des cadres aussi bien en Algérie qu’à travers le monde pour les préparer à la relève et surtout à la capitalisation, la consolidation et la fertilisation du savoir et du savoir-faire pétrolier pour les générations futures. Sa stratégie de l’époque visait non seulement la recherche, l’exploitation et la commercialisation des hydrocarbures mais aussi un espoir de transférer l’expertise parapétrolière dans la vision de l’après-pétrole. C’est ainsi que sont créées en partenariat avec les multinationales les fameuses «AL» Alfor, Alsim, Aldim, Alfluide, Alreg, Aldia etc. Il s’agissait d’injecter les cadres formés à l’étranger, à l’IAP et l’INH pour justement apprendre et maitriser les opérations parapétrolières afin de limiter à long terme l’intervention des compagnies étrangères.
La suite......................
Sonatrach est devenue depuis plus de deux décennies une attrape pour les partenaires étrangers qui n’arrêtent pas de lui extorquer de l’argent après des contentieux selon toute vraisemblance mal conduits consciemment ou inconsciemment du côté algérien. Qu'un état fasse des taxes sur des superprofits sur les compagnies pétrolières et qu'il dispose de 51% sur les installations pétrolières, c’est bien et cela s’apparente à la vraie souveraineté qui la démarque des républiques bananières comme le Gabon ou la Guinée équatoriale et bien d’autres.
Les compagnies multinationales ont l’habitude de faire ce qu’elles veulent dans ce genre de pays de toute évidence rongés par la corruption. Mais ces contentieux répétitifs qui se terminent à coup de milliards de dollars rappelle plutôt un pillage de l’Etat voire même des retro commissions pour le compte des réseaux mafieux qu’utilisent souvent les compagnies notamment françaises.
Ainsi, après que le journal le monde , très proche de la compagnie Total ait malmené l’Algérie dans l’affaire du panama papers, C’est cette compagnie elle-même qui vient plus d’une dizaine d’années après et «en toute discrétion» d’assigner la compagnie Sonatrach devant les juridictions internationales pour contester «la façon dont, au milieu des années 2000, l'Algérie a rétroactivement modifié à son avantage le partage des profits tirés du pétrole et du gaz». Une décision jugée par les médias français comme «politiquement sensible» qui refroidira encore plus les relations entre les deux pays. Après avoir prétendu chercher des solutions amiables sans résultats, Total et son partenaire espagnol Repsol ont entamé en mai une procédure d’arbitrage. Ils ont déposé ensemble une requête à Genève auprès de la Cour internationale d’arbitrage, qui dépend de la Chambre de commerce internationale.
Il faut peut être préciser d’emblée que c’est de la pure manipulation de l’opinion publique que de faire croire que Sonatrach préparerait une riposte et que Total aurait agit en désarroi de ses faibles performances en Algérie. Cette compagnie française présente sous ses différentes formes juridiques en Algérie bien avant l’indépendance, a toujours actionné des artifices politiques pour régler ses contentieux commerciaux. Elle n’aurait pas médiatisé une simple affaire contractuelle si elle n’avait pas été incitée par les lobbies et les satellites sur le terrain. La preuve, elle ne le cache pas car ses dirigeants déclarent avoir l’aval des autorités françaises pour espérer obtenir un dédommagement de quelques centaines de millions d’euros.
1- Les contentieux sur les contrats pétroliers deviennent récurrents
Après la perte du procès avec la compagnie américaine Anadarko qui a contraint Sonatrach de débourser 5.9 milliards de dollars, voilà que l’italienne Saipem et le français Technip se mettent sur les rails pour suivre ce filon face à un mastodonte aux pieds d’argile qui peine à se défendre. Du côté italien, Saipem vient d’ester en justice Sonatrach pour des avenants contenant des travaux complémentaires et supplémentaires au contrat initial relatif au champ de Menzel Ledjmed mitoyen de celui de Hassi Messaoud pour réclamer plus d’un demi-milliard de dollars.
Dans cette affaire, des considérations politiques ont marqué de leur empreinte la procédure judiciaire puisque la partie algérienne saisie depuis début 2014, se laisse faire sans informer l’opinion publique pour des raisons que tout le monde devine. Ce n’est pas tout, l’italienne dont la présence en Algérie est entaché de scandales répétitifs, voudrait mettre le contrat des installations de séparation GPL pour un montant de 171 millions de dollars et semble décidé d’aller en avant profilant des lacunes dans la gestion de son adversaire. Technip qui connait très bien pratiquement toutes les installations pétrolières et a fortiori les raffineries algériennes, n’aurait pas pu sous-estimer le montant du marché portant sur la réhabilitation, la rénovation et l'agrandissement de la raffinerie d’Alger pour un montant initial de prêts d’un milliard de dollar. Dès le départ, cette affaire visait un contentieux avec probablement des complicités de l’intérieur même de Sonatrach.
Maintenant, et après la décision du tout nouveau PDG de l’entreprise nationale de résilier tout simplement ce contrat, des rumeurs persistantes du côté français font état de l’intention de Technip de porter cette affaire devant une juridiction internationale pour demander réparation, et quelle réparation ? Connaissant la crise économique que connaissent la France en général et les entreprises françaises en particulier, Technip n’aurait pas tenté cette action si elle n’était sûre ou assurée de son issue. La fragilité de Sonatrach est telle qu’elle est devenue un tremplin pour les multinationales qui la vide non seulement de ces cadres formés à coup de devises fortes mais maintenant de ses caisses.
A entendre un membre du gouvernement en la personne du ministre de l’intérieur déclarer tout haut que «les réserves de change du pétrole sont épuisées», on peut se demander s’il n’ya pas un décalage entre la réalité et ce que déclare périodiquement la banque d’Algérie. Comment historiquement a évolué ce géant pétrolier dont le dessein est intimement lié avec celui de la nation algérienne toute entière ? Par quel artifice y sont ancrés les virus de la corruption ? Depuis quand a commencé réellement la dérive de sa gestion ?
2.- Sonatrach est une propriété de l’Etat donc du peuple
Sonatrach a été créée le 31 décembre 1963 comme un instrument de l’Etat pour rechercher, exploiter et commercialiser les richesses fossiles de la nation algérienne et mettre à sa disposition des capitaux pour le développement des autres secteurs de l’économie nationale. Elle est aussi un réservoir pour le recrutement afin d’assurer des emplois pour la majorité d’une population active qui n’a que trop souffert de l’indigénat. Ceci a été planifié et connu de tous les Algériens dans le cadre du premier plan triennal qui vise le plein emploi et c’est normal sinon à quoi aurait servi l’indépendance nationale ?
Est-ce une bonne ou mauvaise approche, n’est plus une question à poser 53 ans après. Il s’agit d’un choix consensuel pris après le départ massif des colons et la vacance des moyens de production et surtout la soif du citoyen algérien de recouvrir sa dignité après 132 ans de colonisation. Toujours est-il, jusqu’à la mort du Président Boumediene, elle assumait parfaitement les contradictions entre ces objectifs politiques et sa démarche managériale. Elle a confirmé sa mission pour le compte de l’Etat et au service de la nation algérienne dés sa naissance en construisant en 1964 le premier oléoduc algérien, l’OZ1, d’une longueur de 805 km, reliant Haoud El Hamra à Arzew. Elle décide de lancer la grande aventure du gaz, en mettant en service le premier complexe de liquéfaction de gaz naturel, dénommé GL4Z (CAMEL – Compagnie algérienne du méthane liquéfié), d’une capacité de traitement de 1,8 milliards m3 gaz/an et mis en service la raffinerie d’Alger.
Ces œuvres seront suivies par de nombreux complexes et découvertes de gisements sans compter le lancement d’un vaste programme de formation des cadres aussi bien en Algérie qu’à travers le monde pour les préparer à la relève et surtout à la capitalisation, la consolidation et la fertilisation du savoir et du savoir-faire pétrolier pour les générations futures. Sa stratégie de l’époque visait non seulement la recherche, l’exploitation et la commercialisation des hydrocarbures mais aussi un espoir de transférer l’expertise parapétrolière dans la vision de l’après-pétrole. C’est ainsi que sont créées en partenariat avec les multinationales les fameuses «AL» Alfor, Alsim, Aldim, Alfluide, Alreg, Aldia etc. Il s’agissait d’injecter les cadres formés à l’étranger, à l’IAP et l’INH pour justement apprendre et maitriser les opérations parapétrolières afin de limiter à long terme l’intervention des compagnies étrangères.
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