PIERRE-OLIVIER ROUAUD
PUBLIÉ LE 08/06/2016 À 18H28
Dans ses prévisions publiées ce 7 juin, la Banque mondiale a revu la plupart de ses anticipations à la baisse dans le monde, notamment en Afrique. Pour la zone Mena, le Maroc sera en queue de peloton plombé par sa mauvaise année agricole mais aussi le manque de dynamisme global de son économie, en dépit du faible prix du pétrole qui soulage ses comptes extérieurs. Le royaume devrait néanmoins connaitre un rebond à 3,4% en 2017.
Peu réjouissant. La Banque mondiale vient de mettre à jour, comme elle le fait régulièrement ses perspectives économiques. Après les rapports, guère optimistes, du FMI ou de l'OCDE des dernières semaines, celle de l'institution de Washington sont du même acabit. Et le Maroc ne s’en sort pas à son avantage.
Pour 2016, la croissance mondiale ne sera que de 2,4% selon la banque et non plus 2.9% comme anticipé dans ses prévisions de janvier.
Son rapport pointe notamment la très forte baisse de régime de l'Afrique subsaharienne avec 2,5% contre 4,2% attendus jusque-là. Avec un timide rebond à 3,9% pour 2017.
Quant aux 17 économies de la zone Mena (Moyen Orient - Afrique du nord) la croissance devrait être de 2,9% en 2016 et 3,1% contre respectivement 3,5% et 4% prévus en janvier.
Une situation qui s’explique notamment par le faible niveau persistant des prix du pétrole pour les pays exportateurs d’or noir (la révision sur 2016 est -3,5 points pour le Qatar). Concernant les pays importateurs d’énergie, la Banque mondiale pointe les effets du manque de vigueur global de l’économie mondiale, mais aussi les tensions sécuritaires qui affectent le tourisme, notamment en Egypte ou en Tunisie.
Dans le concert de la zone Mena, le Maroc fait figure de mauvais élève avec une croissance attendue à seulement 1,7% seulement cette année, soit un ajustement de -1 point par rapport aux prévisions de janvier.
Maroc : la troisième plus mauvaise performance de la zone Mena en 2016
Sur ces 17 économies, le royaume chérifien devrait réaliser la troisième plus mauvaise performance en 2016 derrière le Koweït (+1.3%) et Oman (+1.6%)
Pour rappel, le HCP (Haut-Commissariat au plan) marocain est encore plus pessimiste avec une anticipation de 1,3% de croissance seulement cette année, avec pour facteur explicatif (comme la Banque mondiale), une récolte agricole médiocre sous l’effet de la sécheresse après une année agricole 2014, au contraire, de très bon niveau.
Pour 2017, les économistes de la Banque mondiale tablent pour le Maroc sur un rebond à 3,4% de croissance, un niveau toutefois inférieur de 0,6 point à ses prévisions de janvier.
Composé d’une coalition conduite par l’islamiste modéré Abdelilah Benkirane, le gouvernement marocain qui a établi sa loi de finance 2016 sur une prévisions de 2,5% de croissance a récemment pris acte de ce ralentissement. Ce, dans une période délicate politiquement. Le 7 octobre se déroulen, en effet, les élections législatives dans ce qui sera le premier renouvellement de la chambre des représentants (députés) depuis la nouvelle constitution de 2011.
Pierre-Olivier Rouaud
Prévisions de croissance en 2016 et 2017
Maroc : 1,7% / 3,4%
Algérie : 3,4% / 3,1%
Tunisie : 1,8% / 2,5%
Egypte : 3,8% / 4,4%
Mena : 2,7% / 3,1%
Monde : 2,4% / 2,8%
(source : Banque mondiale juin 2016)
PUBLIÉ LE 08/06/2016 À 18H28
Dans ses prévisions publiées ce 7 juin, la Banque mondiale a revu la plupart de ses anticipations à la baisse dans le monde, notamment en Afrique. Pour la zone Mena, le Maroc sera en queue de peloton plombé par sa mauvaise année agricole mais aussi le manque de dynamisme global de son économie, en dépit du faible prix du pétrole qui soulage ses comptes extérieurs. Le royaume devrait néanmoins connaitre un rebond à 3,4% en 2017.
Peu réjouissant. La Banque mondiale vient de mettre à jour, comme elle le fait régulièrement ses perspectives économiques. Après les rapports, guère optimistes, du FMI ou de l'OCDE des dernières semaines, celle de l'institution de Washington sont du même acabit. Et le Maroc ne s’en sort pas à son avantage.
Pour 2016, la croissance mondiale ne sera que de 2,4% selon la banque et non plus 2.9% comme anticipé dans ses prévisions de janvier.
Son rapport pointe notamment la très forte baisse de régime de l'Afrique subsaharienne avec 2,5% contre 4,2% attendus jusque-là. Avec un timide rebond à 3,9% pour 2017.
Quant aux 17 économies de la zone Mena (Moyen Orient - Afrique du nord) la croissance devrait être de 2,9% en 2016 et 3,1% contre respectivement 3,5% et 4% prévus en janvier.
Une situation qui s’explique notamment par le faible niveau persistant des prix du pétrole pour les pays exportateurs d’or noir (la révision sur 2016 est -3,5 points pour le Qatar). Concernant les pays importateurs d’énergie, la Banque mondiale pointe les effets du manque de vigueur global de l’économie mondiale, mais aussi les tensions sécuritaires qui affectent le tourisme, notamment en Egypte ou en Tunisie.
Dans le concert de la zone Mena, le Maroc fait figure de mauvais élève avec une croissance attendue à seulement 1,7% seulement cette année, soit un ajustement de -1 point par rapport aux prévisions de janvier.
Maroc : la troisième plus mauvaise performance de la zone Mena en 2016
Sur ces 17 économies, le royaume chérifien devrait réaliser la troisième plus mauvaise performance en 2016 derrière le Koweït (+1.3%) et Oman (+1.6%)
Pour rappel, le HCP (Haut-Commissariat au plan) marocain est encore plus pessimiste avec une anticipation de 1,3% de croissance seulement cette année, avec pour facteur explicatif (comme la Banque mondiale), une récolte agricole médiocre sous l’effet de la sécheresse après une année agricole 2014, au contraire, de très bon niveau.
Pour 2017, les économistes de la Banque mondiale tablent pour le Maroc sur un rebond à 3,4% de croissance, un niveau toutefois inférieur de 0,6 point à ses prévisions de janvier.
Composé d’une coalition conduite par l’islamiste modéré Abdelilah Benkirane, le gouvernement marocain qui a établi sa loi de finance 2016 sur une prévisions de 2,5% de croissance a récemment pris acte de ce ralentissement. Ce, dans une période délicate politiquement. Le 7 octobre se déroulen, en effet, les élections législatives dans ce qui sera le premier renouvellement de la chambre des représentants (députés) depuis la nouvelle constitution de 2011.
Pierre-Olivier Rouaud
Prévisions de croissance en 2016 et 2017
Maroc : 1,7% / 3,4%
Algérie : 3,4% / 3,1%
Tunisie : 1,8% / 2,5%
Egypte : 3,8% / 4,4%
Mena : 2,7% / 3,1%
Monde : 2,4% / 2,8%
(source : Banque mondiale juin 2016)
Commentaire