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Ajustement douloureux ou endettement extérieur : le gouvernement confronté à un dilemme

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  • Ajustement douloureux ou endettement extérieur : le gouvernement confronté à un dilemme

    Le secrétaire général du parti RND et chef de cabinet de la présidence, Ahmed Ouyahia a de nouveau, ce samedi 4 juin, pris ses distance avec l’option de l’endettement extérieur pour faire face à la crise. En mettant en avant les dangers que comporte cette solution de « facilité », l’ancien chef du gouvernement met en évidence les positions différentes au sein du pouvoir algérien.

    En effet, les décideurs algériens sont confrontés, en ces temps de « vache maigre » à un dilemme de taille. Faut-il, comme semble le suggérer Ouyahia, opérer un ajustement budgétaire en réduisant les dépenses publiques et les subventions notamment ? Ou alors, compte-t-on poursuivre la même politique, notamment sur le plan social, quitte à vivre au-dessus de ses moyens ?

    Un ajustement difficile douloureux, mais…

    Pour faire face à la crise, l’Algérie n’a plus que deux options. La première, suggérée par Ouyahia et défendue par Mohamed Laksaci (lui a-t-elle coûté son poste ?), consiste à opérer un ajustement budgétaire. Il s’agit de réduire les dépenses, celles liées notamment aux projets et aux subventions, et mettre ainsi en adéquation les recettes et les dépenses budgétaires. Même en cas de remontée des cours du pétrole, cette option doit être maintenue, affirment ses partisans.

    Or, le gouvernement est particulièrement frileux à l’idée de toucher à la dépense publique et aux subventions. Principal moteur de la croissance, la dépense publique est considérée comme indispensable. Tout comme les subventions qui garantissent la paix sociale. L’Algérie est donc face à un dilemme.

    Poursuite d’une politique de la « paix sociale »

    C’est bien connu, l’Algérie a une politique sociale particulièrement (trop ?) généreuse. Des logements aidés -voire gratuits- aux denrées alimentaires, en passant par les produits énergétiques (carburant, électricité…), le gouvernement subventionne à tour de bras.

    Mais ces subventions coûtent évidemment très cher. Le soutien des prix du carburant coûtait, avant la hausse des prix intervenue en 2015, l’équivalent de 12% du PIB du pays, à lui seul. Mais remettre en cause cette « habitude », bien que ruineuse, mettrait en péril la paix sociale, acquise à grands frais, et menacerait la stabilité et donc la pérennité du système.

    Mais il y a la réalité des chiffres que le gouvernement ne peut pas occulter : pour pouvoir poursuivre une telle politique, l’Algérie a besoin d’un prix du baril à un minimum de 80 dollars. Faute de quoi, les déficits budgétaires – 26 milliards de dollars en 2015 – vont s’accumuler.

    À défaut, l’Algérie n’aura d’autres choix que de recourir à l’endettement extérieur. Une option très risquée pour un pays mono-exportateur et incapable d’imaginer une véritable politique économique. En cas de chute durable des prix, il se retrouvera de nouveau sous les fourches caudines du FMI, comme dans les années 1990. Ahmed Ouyahia en sait quelque chose. C’est peut-être pour cette raison qu’il milite en faveur de la première option.

    Le « nouveau modèle économique » en question

    Ces deux options vont passer au révélateur que constitue le nouveau plan économique, annoncé par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal. En effet, le gouvernement devra trancher entre ces deux options, probablement dès ce dimanche à l’occasion de la Tripartite. Cette nouvelle stratégie, en plus de contenir un plan de relance et des mesures favorables à l’économie, tracera probablement des directives, ouvrant la voie à une des deux politiques en débat.

    Soit l’on poursuivra la politique de subventions à tout va, avec le risque de se trouver à cours de fond, soit le gouvernement prendra conscience du risque que comporte cette politique et optera alors pour une stratégie d’ajustement, même progressif.

    Par Tewfik Abdelbari
    TSA
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

  • #2
    Cela a le merite de rester droit dans ses bottes ce que ses copains du FCE ne doivent pas apprecier c'est sur

    Commentaire

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