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L’Algérie deviendra un grand producteur de sucre dans le monde

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  • #16
    Cela n'est pas la panacée mais cela crée de l'emploi, réduit les importations (et donc les dépenses) et crée de la richesse. Avoue que c'est déjà pas mal.

    .................................................. ......

    jawzia

    D'accord si c'est pour une consommation interne ,il est en effet preferable que de voir le pays importer un produit fini ( encore faut il que la qualité suive ).
    Mais là ,il est question de faire de l'Algerie une plateforme d'exportation de ce produit.
    Comment peut elle concurrencer le sucre cubain( par exemple) dont la matiere premiere , elle, est disponible localement et en quantité industrielle.

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    • #17
      peut etre y'a l'avantage du cout du transport et de la consommation d'energie pour la transformation, qui rentre dans la structure du cout total du sucre!?
      ?

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      • #18
        Salam Alaikoum,

        ****

        Plus du tiers de la valeur ajoutée des secteurs hors hydrocarbures algériens étant généré par l’agroalimentaire, l’étude récemment publiée sur ce segment de l’industrie constitue une lecture fort intéressante. Tout en relevant certains points positifs, ce rapport souligne le manque de stratégie de développement du secteur.

        Réalisée par Tiers Consult, l’étude insiste à juste titre sur l’importance de l’agroalimentaire dans l’économie algérienne, et analyse le développement des segments les plus importants par rapport aux besoins du pays.

        Avec une valeur ajoutée supérieure à 8 milliards de dollars en 2003 - les chiffres de 2004 ne sont à ce jour disponibles que pour le secteur public, qui ne constitue que la partie la moins efficace et la moins dynamique du secteur - l’agroalimentaire contribue à hauteur de 38.5% à la valeur ajoutée hors hydrocarbures produite par l’économie algérienne.

        Le secteur ne fournit pas moins de 1,4 million d’emplois, soit près de 23% de la population occupée, sans compter le secteur informel, très dynamique, ni les emplois saisonniers. Il a connu une croissance rapide ces dernières années, avec une forte augmentation des capacités de production dans plusieurs segments importants, avec la création de 900 entreprises, uniquement en 2003. Les données sur l’investissement montrent qu’entre 1993 et 2003, l’Agence Nationale de Développement des Investissements (ANDI) et les banques nationales ont traité environ 7000 dossiers d’investissement dans l’agroalimentaire. Si ces dossiers n’ont pas tous été menés à bien, le chiffre donne néanmoins une indication sur l’intérêt des investisseurs privés pour le marché.

        Alors que le secteur - de même que l’essentiel de l’économie nationale - était presque entièrement public jusqu’en 1990, la privatisation des entreprises publiques et les créations d’entreprises ont fait du privé la force dominante de l’industrie agroalimentaire algérienne, qui compte aujourd’hui 7000 entreprises, parmi lesquelles environ 95% de PME qui sont pour la plupart des entreprises familiales.

        Cependant, certaines d’entre elles sont devenues de grandes entreprises capables d’être compétitives sur le marché international.

        L’un des meilleurs exemples est probablement celui du groupe Cevital. Créé en 1997 par l’entrepreneur kabyle Issad Rebrab, Cevital avait pour but initial de produire suffisamment de sucre raffiné et d’huile pour satisfaire les besoins du marché algérien, qui importait alors de grandes quantités de ces produits. L’entreprise a ainsi investi dans des outils de production dernier cri, dont une raffinerie de sucre d’une capacité de 600,000 tonnes par an et une usine de production d’huile d’une capacité de 570,000 tonnes par an.

        Cette activité s’est avérée hautement rentable, car les droits de douane et les coûts de transport élevés donnaient à Cevital un avantage compétitif décisif sur les produits importés. Rebrab a également investi dans une usine de margarine pouvant produire 180,000 tonnes par an.

        Ces réalisations ont permis à l’Algérie de diminuer considérablement ses importations de sucre, d’huile et de margarine, renforçant ainsi la balance commerciale du pays, et Cevital a même pu commencer à exporter son excédent de production dans la région.

        Avec un chiffre d’affaires de 520 millions de dollars en 2004 et un profit avant impôts de 190 millions de dollars, Cevital a contribué aux recettes fiscales de l’Etat à hauteur d’environ 100 millions de dollars en 2004, et injecte près d’un million de dollars par mois en salaires dans la province de Bejaïa en Kabylie, une région longtemps négligée dans les plans de développement de l’administration centrale. L’entreprise assure aussi une part considérable du trafic du port de Bejaïa, et génère de précieux emplois indirects.

        Avec ses méthodes de production et de management modernes, la performance de Cevital prouve que l’industrie algérienne peut être aussi efficace qu’en Europe, affichant un rapport masse salariale sur chiffre d’affaires inférieur à 3%.

        Le groupe Cevital prévoit aujourd’hui d’étendre son complexe de Bejaïa avec la construction d’une usine de trituration des graines oléagineuses d’une capacité de 2,5 millions de tonnes par an, dont il compte exporter une grande importante, ainsi qu’une usine de production de tourteaux pour le bétail. L’objectif du groupe est d’exporter 50% de sa production d’huile brute et les deux tiers de sa production de tourteaux.

        Le groupe se prépare également à accroître sa capacité de raffinage de sucre de 600,000 à 1,6 millions de tonnes par an, ce qui ferait de son complexe de Bejaïa l’un des plus grands du monde. Avec ce projet, Cevital souhaite se positionner comme un leader du marché mondial du sucre, au moment où l’Union Européenne pourrait diminuer ses capacités de raffinage de 5 millions de tonnes à partir de 2006 du fait de la suppression des subventions agricoles dans le cadre de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC).

        Cevital prévoit même d’utiliser une partie des tourteaux de sa future usine et d’investir dans le bétail et les équipements de production de lait en vue d’accroître la production algérienne de lait, de 2 milliards de litres actuellement, à 3 milliards, couvrant ainsi la demande excédentaire du pays. L’Algérie a en effet importé pour environ 600 millions de dollars de lait et produits dérivés en 2004.

        Avec ce projet, le groupe de Bejaïa pourrait générer pour le pays une économie de devises étrangères représentant 75% des exportations algériennes hors hydrocarbures, dont le montant s’est établi à 788 millions de dollars en 2004. Ce chiffre doit être comparé à celui des importations alimentaires de l’Algérie, qui ont atteint le chiffre record de 3,6 milliards de dollars en 2004, en augmentation de 34,5% par rapport à 2003, selon la direction des douanes. Les produits alimentaires représentent 20% des importations totales, alors que l’Algérie était par le passé un exportateur net de céréales, de fruits, d’huile d’olive et de vin notamment.

        Le groupe Cevital projette aussi de lancer une usine de jus de fruits en utilisant les oranges et les pamplemousses produits dans sa propre exploitation agricole de 10 000 hectares située dans le sud du pays, alors que l’industrie nationale se contente habituellement de transformer des produits de base importés.

        Cet aspect renvoie à la principale faiblesse du secteur agroalimentaire algérien, mise en évidence par l’étude de Tiers Consult. La plupart des producteurs nationaux se sont concentrés sur la transformation de produits de base importés, tels que le sucre roux, l’huile brute ou les concentrés de fruits et de tomate, au lieu de s’appuyer sur le potentiel agricole du pays. En effet, l’Algérie présente un potentiel non négligeable pour la production de fruits, en particulier les agrumes, les tomates et les olives, ainsi que certains légumes comme les artichauts.

        Cette faiblesse pourrait saper la compétitivité du secteur à moyen terme, avec l’avènement du libre-échange qui devrait naturellement réduire l’avantage compétitif de l’industrie nationale, et l’impact du secteur informel prêt à inonder le marché de produits importés illégalement et commercialisés à vil prix.

        La raison principale du manque de développement d’industries transformant des produits locaux est à chercher du côté du secteur agricole, qui a été négligé dans les plans de développement de l’Etat pendant trop longtemps, pendant que les terres agricoles étaient bien souvent détournées par des spéculateurs. En conséquence, les cultures industrielles sont peu développées et les industries agroalimentaires sont contraintes de recourir à l’importation.

        Grâce à son potentiel agricole, à ses capacités de financement, à son coût du travail peu élevé et à la proximité de débouchés intéressants, l’Algérie a les moyens de devenir un producteur important de produits agroalimentaires. Cependant, il lui faudra pour y parvenir plus que des initiatives privées isolées. Le pays a aujourd’hui besoin de volonté politique, de planification bien pensée et d’une véritable politique d’incitation pour relancer son secteur agricole jadis florissant et développer les nécessaires synergies avec le secteur agroalimentaire.

        - Sources : Emerging Markets Economic Briefings par Oxford Business Group - 17.06.2005
        - Lien pertinent : Site de Cevital SPA le fleuron de l’industrie agro-alimentaire Algérienne

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        • #19
          merci nour pour cet article tres interessant!
          il ne qu'a s'attaquer qu'a la production de blé qui represente 600 mln de $ d'importation!
          ?

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          • #20
            Envoyé par kellerm
            Y a rien qui dit que ce sera different !!
            Il faut attendre et voir,en Algerie tout est temporaire.
            C'est ce qu'on appelle "casser du sucre sur le dos des autres"...
            Pourrais-tu nous expliquer en quoi le groupe Cevital ressemblerait au groupe Khalifa ?

            Rebrab a précisé que "75% du montant des investissements sont réalisés sur les fonds propres du groupe Cevital". Il a ajouté que les comptes du groupe sont certifiés par KPMG. Une preuve que le groupe est bien géré et bénéficie d'une bonne santé financière qui lui permet de financer de grands projets en Algérie.

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            • #21
              @ Nour Islam

              Je ne suis pas un spécialiste en agriculture,
              mais je ne comprend pas au vue des chiffres qui concernent la France, qui est je crois le 2ème producteur mondial agroalimentaire, à savoir que l' agriculture est aujourd'hui resentie comme étant génératrice de nuisances :

              - consommation de 80 % des ressources en eau
              - pollution de 2/3 des cours d'eau par les engrais et pesticiides

              Je crois que l'agriculture à grande échelle est une pratique de "riches" qui demande tout d'abord de gros moyens en eau et ensuite de dépollution de ces même ressources. avant de les faire couler au robinet.
              Alors je ne comprends alors pas qu'un pays comme l'Agérie dont l'auto-suffisance en eau tourne à l'obsession, ci ce n'est au cauchemar dans certaines grandes villes, affirme par la voix de certains de ses dirigeants qu'elle va non pas tenter de combler ses manques (les tourteaux notamment pour alimenter son bétail et produire du lait et de la viande) mais de surcroit mener un politique agressive d'exportaion ?
              L’immigration et l’islam sont deux sujets distincts, mais dont la corrélation n’est pas sans incidence sur le destin français.

              Jean Sevilla journaliste français

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              • #22
                D'accord si c'est pour une consommation interne ,il est en effet preferable que de voir le pays importer un produit fini ( encore faut il que la qualité suive ).
                On est donc d'accord.
                Mais là ,il est question de faire de l'Algerie une plateforme d'exportation de ce produit.
                Plate-forme, c'est vite dit. la consommation nationale est de 1,2 millions de tonnes (consommation domestique et industrielle -limonadiers surtout- réunies). Rebrab se propose de produire 1,8 millions de tonnes. C'est donc 600 millions de tonnes qui seront exportables. On ne peut tout de même pas parler de plate-forme dans ce cas.
                Comment peut elle concurrencer le sucre cubain( par exemple) dont la matiere premiere , elle, est disponible localement et en quantité industrielle.
                Il ne s'agit nullement de concurrencer Cuba. Il y a de la place pour tout le monde. Les exportations "Rebrab" peuvent concerner les pays africains, maghrébins et arabes (pour des raisons de proximité et de liens naturels).

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                • #23
                  L’Algérie deviendra un grand producteur de sucre dans le monde ?


                  une des solutions pour que l'Algérie exporte du sucre , c'est que toute la population face abstinence .

                  Nous avons une agriculture moribonde , et chaque année qui passe nous devenant plus dépendant en produit agricole .
                  Mr NOUBAT

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                  • #24
                    une des solutions pour que l'Algérie exporte du sucre , c'est que toute la population face abstinence
                    Noubat as tu lu les posts précedents ?
                    Auquel cas, qu'est ce qui te permet de mettre en doute les prétentions affichées de Rebrab ? Faire du raffinage, ce n'est pourtant pas de la très haute technologie ? Je pense que c'est largement dans les cordes du groupe Cevital.

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                    • #25
                      Produire du sucre, ou raffiner du sucre

                      les champs de betterave et de canne a sucre ont des besoins en eaux enormes

                      Même avec des plan sucre de plus de 40 ans le Maroc n'a pas pu couvrir que moins de 60% (si je ne me trompe pas) de ces besoins

                      et moi personnellement je pense que le Maroc n'aurait jamais du developper cette culture de substitutiion aux importations mais developper des cultures ou nous sommes des exportateurs nets et qui consomment moins d'eau.

                      Le secteur sucre accasionne toujours des maux de tête' aussi bien aux agriculteurs qui sont insuffisamment rémunérés que des indu=striels qui sont insuffisamment (quantité et qualité) approvisionné et des pouvoirs publique qui s'embourbe avec un secteur peu viable qu'il maintient à coup de subventions.

                      Je vois mal l'Algérie (pays en stress hydrique 'comme le Maroc) s'embarquer dans cette galère

                      sauf s'ils'agit de raffinage du sucre brut cubain. Mais dans ce cas il ne faut pas parler de producteur mais de raffineur
                      .
                      .
                      ''La pauvreté ne sera plus séditieuse, lorsque l'opulence ne sera plus oppressive''
                      Napoléon III

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                      • #26
                        sauf s'ils'agit de raffinage
                        C'est ce que l'article dit et qu'on répète depuis trois pages.
                        Mais dans ce cas il ne faut pas parler de producteur mais de raffineur
                        C'est comme les chocolatiers, les plus grands sont en Belgique, suisse ou à un degré moindre français. Pourtant, il n'y pousse pas une seule fève de cacao.
                        Dernière modification par jawzia, 11 janvier 2007, 11h16.

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