Écrit par Fazil Asmar
Au 3e forum du magazine n’tic, hier au Sofitel, portant sur la 4G dans notre pays, le vice-président de l’Association algérienne des TIC, Farid Lefkir, a tenu à souligner que cette décision est d’ordre «politique ».
Selon lui, les opérateurs de téléphonie auraient préféré optimiser leurs investissements que de se lancer dans la technologie, alors que la 3G n’est pas encore bien consolidée. « On sait tous que l’Algérie est mal classée en matière de TIC. Mais elle tient quand même à montrer qu’elle est à la page en matière de nouvelles technologies. D’où la décision d’introduire la 4G », explique-t-il, en estimant qu’avant d’aller vers cette technologie, il aurait d’abord fallu consolider la 3G en matière de coût et de qualité, d’autant plus qu’elle n’est pas encore bien intégrée. « 20% de nos entreprises ne sont pas connectées.
Ce n’est pas normal. Nous sommes encore à 1 000 DA le méga. On est cinq fois plus chers que le Maroc en matière d’Internet ! Pour le même volume de population. Pour sa part, le consultant international en nouvelles technologies et directeur de la société MPS, Roslane Macharif, s’oppose au lancement de la 4G dans le contexte économique actuel.
« L’Algérie vit une période d’austérité et la 4G exige un investissement très lourd. Et puis, avons-nous un marché ? Un besoin ? La 3G a été mise en place comme palliatif pour les régions isolées qui ne disposent pas du fixe. Donc quid de l’utilité de la 4G dans ce contexte ? D’autant plus qu’elle ne sera pas illimitée. Pourquoi y aller dans ce cas ?», a-t-il souligné tout en s’interrogeant sur sa rentabilité. En outre, quelle est son utilité, poursuit-il, quand l’on sait que les contenus locaux sont rares, pour ne pas dire inexistants, et que même s’ils existent, ils ne profiteront pas à grand monde, puisque le système de paiement électronique est au ralenti ? « Il faut d’abord penser à avoir un contenu avant d’aller vers la 4G. Autre intervenant, le chercheur et entrepreneur Merouane Debbah fait remarquer, pour sa part, que la 4G doit avoir un intérêt économique pour qu’elle soit rentable.
« Pour que la 4G soit rentable et impacte à court terme la croissance économique, l’environnement dans lequel elle sera lancée doit s’y prêter. Ce qui n’est pas le cas. Ce n’est qu’à partir de là qu’on pourra identifier les solutions adaptées », a-t-il dit. Le directeur de la stratégie à Mobilis pense, pour sa part, que cette technologie sera une opportunité si on arrive à transférer les abonnés de la 3G à la 4G. « Mais cela nécessite un développement d’applications et d’usages. La 4G boostera la création de contenus. Trois ans après la 3G, il faut aller vers la 4G. On a déjà deux points positifs : la bande de fréquences qui est la même pour tout le monde et la mutualisation active des réseaux mobiles qui permet à un plus grand nombre d’abonnés d’accéder aux nouvelle technologies.
Il est impératif de savoir comment procéder pour lancer la 4G, surtout qu’elle engage des coûts importants », souligne-t-il. Mais pas tant que cela, selon l’un des experts de l’Internet mobile chez Ericsson France, Zied Malouche.
Selon lui, les installations de la 3G peuvent très bien accueillir la 4G, ce qui réduira considérablement le coût. « On ira indubitablement vers cette technologie. Il vaut mieux donc anticiper et se préparer à répondre au besoin qui se manifestera, que d’attendre et ne pas être prêt quand la demande inondera le marché. Raison pour laquelle, il faut tout mettre en place dès maintenant, et une fois la technologie maîtrisée, on pourra augmenter progressivement le débit, la fréquence, la capacité des réseaux et créer des services », a-t-il conclu.
REPORTERS.DZ
Au 3e forum du magazine n’tic, hier au Sofitel, portant sur la 4G dans notre pays, le vice-président de l’Association algérienne des TIC, Farid Lefkir, a tenu à souligner que cette décision est d’ordre «politique ».
Selon lui, les opérateurs de téléphonie auraient préféré optimiser leurs investissements que de se lancer dans la technologie, alors que la 3G n’est pas encore bien consolidée. « On sait tous que l’Algérie est mal classée en matière de TIC. Mais elle tient quand même à montrer qu’elle est à la page en matière de nouvelles technologies. D’où la décision d’introduire la 4G », explique-t-il, en estimant qu’avant d’aller vers cette technologie, il aurait d’abord fallu consolider la 3G en matière de coût et de qualité, d’autant plus qu’elle n’est pas encore bien intégrée. « 20% de nos entreprises ne sont pas connectées.
Ce n’est pas normal. Nous sommes encore à 1 000 DA le méga. On est cinq fois plus chers que le Maroc en matière d’Internet ! Pour le même volume de population. Pour sa part, le consultant international en nouvelles technologies et directeur de la société MPS, Roslane Macharif, s’oppose au lancement de la 4G dans le contexte économique actuel.
« L’Algérie vit une période d’austérité et la 4G exige un investissement très lourd. Et puis, avons-nous un marché ? Un besoin ? La 3G a été mise en place comme palliatif pour les régions isolées qui ne disposent pas du fixe. Donc quid de l’utilité de la 4G dans ce contexte ? D’autant plus qu’elle ne sera pas illimitée. Pourquoi y aller dans ce cas ?», a-t-il souligné tout en s’interrogeant sur sa rentabilité. En outre, quelle est son utilité, poursuit-il, quand l’on sait que les contenus locaux sont rares, pour ne pas dire inexistants, et que même s’ils existent, ils ne profiteront pas à grand monde, puisque le système de paiement électronique est au ralenti ? « Il faut d’abord penser à avoir un contenu avant d’aller vers la 4G. Autre intervenant, le chercheur et entrepreneur Merouane Debbah fait remarquer, pour sa part, que la 4G doit avoir un intérêt économique pour qu’elle soit rentable.
« Pour que la 4G soit rentable et impacte à court terme la croissance économique, l’environnement dans lequel elle sera lancée doit s’y prêter. Ce qui n’est pas le cas. Ce n’est qu’à partir de là qu’on pourra identifier les solutions adaptées », a-t-il dit. Le directeur de la stratégie à Mobilis pense, pour sa part, que cette technologie sera une opportunité si on arrive à transférer les abonnés de la 3G à la 4G. « Mais cela nécessite un développement d’applications et d’usages. La 4G boostera la création de contenus. Trois ans après la 3G, il faut aller vers la 4G. On a déjà deux points positifs : la bande de fréquences qui est la même pour tout le monde et la mutualisation active des réseaux mobiles qui permet à un plus grand nombre d’abonnés d’accéder aux nouvelle technologies.
Il est impératif de savoir comment procéder pour lancer la 4G, surtout qu’elle engage des coûts importants », souligne-t-il. Mais pas tant que cela, selon l’un des experts de l’Internet mobile chez Ericsson France, Zied Malouche.
Selon lui, les installations de la 3G peuvent très bien accueillir la 4G, ce qui réduira considérablement le coût. « On ira indubitablement vers cette technologie. Il vaut mieux donc anticiper et se préparer à répondre au besoin qui se manifestera, que d’attendre et ne pas être prêt quand la demande inondera le marché. Raison pour laquelle, il faut tout mettre en place dès maintenant, et une fois la technologie maîtrisée, on pourra augmenter progressivement le débit, la fréquence, la capacité des réseaux et créer des services », a-t-il conclu.
REPORTERS.DZ
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