06/01/2016 | 06:01
Adam Sfali - publié le Mercredi 6 Janvier 2016 à 10:26
En effet, Ludovic Subran, chef économiste chez la société d'assurance-crédit française, Euler Hermes, a indiqué que l'économie marocaine irait mal cette année 2016.
Interviewé par le journal économique français, L'Usine Nouvelle, l'économiste d'Euler Hermes a déploré au Maroc, une défaillance des entreprises, menaçante, rampante et augurant d'un mal avenir, si rien n'est entrepris pour inverser la tendance.
Selon lui, le gouvernement Benkirane, dont le seul souci, a été de préserver les grands équilibres macro-économiques, à coups de décompensations sèches et mal accompagnées, souvent prescrites par le FMI, a peu fait pour relancer l'économie, notamment grâce à une politique de renouveau financier, d'innovation technique et de bonification des techniques managériales.
Ludovic Subran a souligné que l'Etat n'a que peu réagi, face une double difficulté que l'économie du pays a dû subir en 2015, d'abord de l'étranger, où les exportations se sont fortement dépréciées alors qu'en face, les importations ont considérablement enflé et puis de l'intérieur, où la demande s'est atrophiée sous le coup de l'affaiblissement du pouvoir d'achat des marocains, lui-même causé par les décompensations forcées par le gouvernement (carburants, sucre et bientôt le gaz butane).
Par ailleurs, a souligné l'économiste français, au niveau de l'incitation économique, le gouvernement a fait du surplace, en ignorant les secteurs porteurs de valeur ajoutée et qui ont besoin qu'on y prennent soins.
Ludovic Subran en a dit : ''il n y a aucun dispositif de financement pour les PME. Pas de capital risque, pas de capital investissement, pas de Silicon Valley à la marocaine. Dans l'automobile par exemple, il faut accompagner ce secteur en substituant l'acier par de l'aluminium, utiliser des matériaux avancés etc.''
En fin, concernant les IDE au Maroc, le chef économiste de l'assureur français, a concédé que certes ils croissent au Maroc de 8 à 9% par an mais ils demeurent, a-t-il souligné, de mauvaises qualités, puisqu'ils sont à prédominance immobilière, ''alors que ceux du Tourisme et de l'industrie sont moins importants''. Ludovic Subran a conclu en assurant que, ''Le Maroc a tout intérêt à accélérer à la fois les investissements et les transformations dans tous les domaines s'il veut capitaliser sur les efforts louables qu'il a fourni jusque-là.''
Sinon, les défaillances d'entreprises au Maroc en 2016 s'accentueront.
Adam Sfali - publié le Mercredi 6 Janvier 2016 à 10:26
En effet, Ludovic Subran, chef économiste chez la société d'assurance-crédit française, Euler Hermes, a indiqué que l'économie marocaine irait mal cette année 2016.
Interviewé par le journal économique français, L'Usine Nouvelle, l'économiste d'Euler Hermes a déploré au Maroc, une défaillance des entreprises, menaçante, rampante et augurant d'un mal avenir, si rien n'est entrepris pour inverser la tendance.
Selon lui, le gouvernement Benkirane, dont le seul souci, a été de préserver les grands équilibres macro-économiques, à coups de décompensations sèches et mal accompagnées, souvent prescrites par le FMI, a peu fait pour relancer l'économie, notamment grâce à une politique de renouveau financier, d'innovation technique et de bonification des techniques managériales.
Ludovic Subran a souligné que l'Etat n'a que peu réagi, face une double difficulté que l'économie du pays a dû subir en 2015, d'abord de l'étranger, où les exportations se sont fortement dépréciées alors qu'en face, les importations ont considérablement enflé et puis de l'intérieur, où la demande s'est atrophiée sous le coup de l'affaiblissement du pouvoir d'achat des marocains, lui-même causé par les décompensations forcées par le gouvernement (carburants, sucre et bientôt le gaz butane).
Par ailleurs, a souligné l'économiste français, au niveau de l'incitation économique, le gouvernement a fait du surplace, en ignorant les secteurs porteurs de valeur ajoutée et qui ont besoin qu'on y prennent soins.
Ludovic Subran en a dit : ''il n y a aucun dispositif de financement pour les PME. Pas de capital risque, pas de capital investissement, pas de Silicon Valley à la marocaine. Dans l'automobile par exemple, il faut accompagner ce secteur en substituant l'acier par de l'aluminium, utiliser des matériaux avancés etc.''
En fin, concernant les IDE au Maroc, le chef économiste de l'assureur français, a concédé que certes ils croissent au Maroc de 8 à 9% par an mais ils demeurent, a-t-il souligné, de mauvaises qualités, puisqu'ils sont à prédominance immobilière, ''alors que ceux du Tourisme et de l'industrie sont moins importants''. Ludovic Subran a conclu en assurant que, ''Le Maroc a tout intérêt à accélérer à la fois les investissements et les transformations dans tous les domaines s'il veut capitaliser sur les efforts louables qu'il a fourni jusque-là.''
Sinon, les défaillances d'entreprises au Maroc en 2016 s'accentueront.
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