Par Ali AMZAL -
Le crédit à la consommation viendra consolider fortement le principe du «consommons algérien».
Les citoyens ont-ils vraiment besoin d'une fetwa pour la pratique du crédit à la consommation, comme cela a été le cas pour l'acquisition de logements?
Le crédit à la consommation est officiellement lancé, les banques sont désormais au-devant de la scène. Elles ont la latitude de présenter dès maintenant ce produit à leurs clients, du moment que toutes les modalités sont fixées et connues. Mais cette opération semble réactiver la polémique du «haram», du halal, et de la «riba». Sur ce sujet, les analyses et les explications émanant de la part des théologiens et des experts en finance islamique, ne tarissent pas sur la définition de l'intérêt et du bénéfice. Cette résistance au crédit à la consommation avait déjà commencé depuis quelques mois, et s'est essentiellement basée sur les supports médiatiques pour faire entendre les voix qui se sont élevées pour dénoncer «les pratiques anticommerciales» du gouvernement algérien.
Or, il n'en demeure pas moins que pour cette version, les données sont sensiblement différentes. Et pour cause, à l'opposé de l'opération du crédit à la consommation lancée en 1998, celle ci n'ouvre pas accès aux importateurs, et seuls les produits fabriqués localement entrent dans les listes arrêtées à cet effet. D'autant plus que cette opération intervient comme une médication pour relancer et protéger la production nationale, condition sine qua non pour réamorcer l'appareil industriel du pays en vue de trouver une voie de sortie de la crise. D'autre part, il est inutile de rappeler que lorsque les lobbys des containers et des importateurs se sucraient en masse durant des années lors de la première opération, aucune contestation n'a été enregistrée. Au même titre, les taux d'intérêts pratiqués par les banques ne choquaient personne, et ne faisaient nullement l'objet de fetwas. Pour les observateurs, il ne fait aucun doute que ce mouvement de contestation coloré par la religion, ne sert finalement que les intérêts des magnats de l'importation. Et pour cause, non seulement ils y voient une grosse partie de leurs intérêts partir en fumée, mais en plus, il y va de leur survie. Car au train où vont les choses, le crédit à la consommation viendra consolider fortement le principe du «consommons algérien», et ne laissera qu'une faible marge de manoeuvre pour les produits d'importation, qui disparaîtront, décimés par l'engouement et l'intérêt que portent des millions de citoyens au retour du crédit à la consommation. Et ce, en plus du fait qu'indirectement cette opération axée sur la commercialisation des produits «made in Algeria» intervient en profondeur dans la lutte contre l'activité informelle.
Cette dernière n'aurait aucune existence sans les produits importés. Au même titre, le fait que le crédit à la consommation soit généralement accompagné de garantie sur les produits vendus et d'un service après-vente, ces derniers contribuent également à lutter contre la contrefaçon.
Ce sont précisément les objectifs et les résultats escomptés par le gouvernement, à travers le retour à cette opération qui contribueront considérablement à activer les leviers économiques nécessaires pour relancer et diversifier l'économie nationale. Et c'est pour ces mêmes raisons, que le gouvernement ne cédera devant aucune pression, de quelque bord qu'elle vienne.
D'un autre côté nul besoin de rappeler que cette opération tant attendue par les citoyens pour rééquilibrer leur train de vie et longtemps revendiquée par l'Ugta, ne peut être l'objet d'un avortement avant même son lancement. Pour les observateurs que nous avons rencontrés, les enjeux économiques, sociaux et politiques, ne sont que trop importants pour être réduits à néant par des arguments aussi machiavéliques.
Le crédit à la consommation viendra consolider fortement le principe du «consommons algérien».
Les citoyens ont-ils vraiment besoin d'une fetwa pour la pratique du crédit à la consommation, comme cela a été le cas pour l'acquisition de logements?
Le crédit à la consommation est officiellement lancé, les banques sont désormais au-devant de la scène. Elles ont la latitude de présenter dès maintenant ce produit à leurs clients, du moment que toutes les modalités sont fixées et connues. Mais cette opération semble réactiver la polémique du «haram», du halal, et de la «riba». Sur ce sujet, les analyses et les explications émanant de la part des théologiens et des experts en finance islamique, ne tarissent pas sur la définition de l'intérêt et du bénéfice. Cette résistance au crédit à la consommation avait déjà commencé depuis quelques mois, et s'est essentiellement basée sur les supports médiatiques pour faire entendre les voix qui se sont élevées pour dénoncer «les pratiques anticommerciales» du gouvernement algérien.
Or, il n'en demeure pas moins que pour cette version, les données sont sensiblement différentes. Et pour cause, à l'opposé de l'opération du crédit à la consommation lancée en 1998, celle ci n'ouvre pas accès aux importateurs, et seuls les produits fabriqués localement entrent dans les listes arrêtées à cet effet. D'autant plus que cette opération intervient comme une médication pour relancer et protéger la production nationale, condition sine qua non pour réamorcer l'appareil industriel du pays en vue de trouver une voie de sortie de la crise. D'autre part, il est inutile de rappeler que lorsque les lobbys des containers et des importateurs se sucraient en masse durant des années lors de la première opération, aucune contestation n'a été enregistrée. Au même titre, les taux d'intérêts pratiqués par les banques ne choquaient personne, et ne faisaient nullement l'objet de fetwas. Pour les observateurs, il ne fait aucun doute que ce mouvement de contestation coloré par la religion, ne sert finalement que les intérêts des magnats de l'importation. Et pour cause, non seulement ils y voient une grosse partie de leurs intérêts partir en fumée, mais en plus, il y va de leur survie. Car au train où vont les choses, le crédit à la consommation viendra consolider fortement le principe du «consommons algérien», et ne laissera qu'une faible marge de manoeuvre pour les produits d'importation, qui disparaîtront, décimés par l'engouement et l'intérêt que portent des millions de citoyens au retour du crédit à la consommation. Et ce, en plus du fait qu'indirectement cette opération axée sur la commercialisation des produits «made in Algeria» intervient en profondeur dans la lutte contre l'activité informelle.
Cette dernière n'aurait aucune existence sans les produits importés. Au même titre, le fait que le crédit à la consommation soit généralement accompagné de garantie sur les produits vendus et d'un service après-vente, ces derniers contribuent également à lutter contre la contrefaçon.
Ce sont précisément les objectifs et les résultats escomptés par le gouvernement, à travers le retour à cette opération qui contribueront considérablement à activer les leviers économiques nécessaires pour relancer et diversifier l'économie nationale. Et c'est pour ces mêmes raisons, que le gouvernement ne cédera devant aucune pression, de quelque bord qu'elle vienne.
D'un autre côté nul besoin de rappeler que cette opération tant attendue par les citoyens pour rééquilibrer leur train de vie et longtemps revendiquée par l'Ugta, ne peut être l'objet d'un avortement avant même son lancement. Pour les observateurs que nous avons rencontrés, les enjeux économiques, sociaux et politiques, ne sont que trop importants pour être réduits à néant par des arguments aussi machiavéliques.