Renault veut dépasser 230.000 voitures en 2015
Plus de 1.000 véhicules fabriqués par jour à l’usine de Tanger
Des équipes de nuit mobilisées pour répondre à la demande
Une dynamique boostée par la Sandero
L’Economiste: A l’occasion de l’organisation de la convention client de votre groupe, pouvez-vous nous dresser un bilan d’étape de la vision Renault 2016 lancé l’année dernière?
- Jacques Prost: A propos de cette vision, il serait utile de rappeler qu’elle est fondée sur quatre principaux leviers, à savoir l’entreprise, les collaborateurs, les clients et le rayonnement externe. Aujourd’hui, nous sommes centrés sur la qualité de notre produit, ainsi que sur la satisfaction de nos clients. La convention a été une occasion pour l’ensemble de nos managers de voir, en toute transparence, où en est la qualité de nos produits, mais aussi le niveau de satisfaction, voire d’insatisfaction de nos clients.
Il reste encore beaucoup à réaliser sur le chantier de l’excellence. Nos plans d’action nous permettront de poursuivre la progression vers les objectifs 2016. Ma conviction profonde c’est qu’il restera encore des efforts à fournir au-delà de 2016.
- Qu’en est-il de l’activité de l’usine de Tanger?
- Nos réalisations dépassent nettement ce qui a été prévu l’année précédente. Pour le moment, il n’est pas possible d’avancer un chiffre sur cette performance, mais notre ambition est de dépasser les 230.000 unités cette année. Je rappelle que nous avons mobilisé une équipe de nuit en septembre dernier. Donc aujourd’hui nous nous retrouvons avec pas moins de 7.000 collaborateurs déployés sur le site de Tanger. Ce qu’il faut retenir, c’est que nous avons dépassé la barre de 1.000 voitures par jour au niveau de ce site, depuis maintenant quelques semaines.
- Cette progression, est-elle due au marché européen?
- C’est en effet complètement lié au marché européen, ce qui a nécessité, à l’instar du site de Tanger, la mise en place d’une équipe de nuit au niveau de l’usine Somaca à Casablanca. Il faut noter que cette dynamique commerciale des véhicules fabriqués au Maroc pour le marché européen est tirée particulièrement par la marque Sandero. Et les perspectives d’avenir sont très encourageantes.
- Où en est le projet de la fabrication de la Lodgy en Inde?
- Le projet a démarré, mais pour le moment, les résultats commerciaux ne sont pas au niveau des objectifs attendus par le management du groupe, y compris en Inde.
- Pour quelle raison?
- A mon sens, cela s’explique par un problème d’adéquation du produit par rapport au marché et aux attentes des clients, plus que par un défaut spécifique lié à la qualité du produit.
- A votre avis, comment favoriser encore plus le développement du secteur automobile au Maroc?
- Je pense que les enjeux majeurs sont au niveau du management et de la compétence. C’est sur ces volets que l’on enregistre le plus de faiblesses. Ce constat n’a rien à voir avec l’aspect technique, car le marché marocain se distingue par ses profils compétents. A cela s’ajoute l’absence de cette culture de l’automobile et de l’industrie. C’est pour cela que nous veillons à assister nos managers pour leur permettre d’accomplir leurs rôles dans de bonnes conditions. Sur ce chapitre, il convient de rappeler le lancement, il y a près de deux mois, de notre Ecole de management au Maroc. L’objectif est de doter nos managers des compétences et du savoir-faire requis pour jouer pleinement leur rôle, dans l’objectif de tirer la performance, aussi bien industrielle que commerciale, vers le haut. La compétence est aussi importante, mais pour l’acquérir il faut du temps en fonction des métiers. C’est un préalable à la fabrication de voitures de qualité.
- La logistique ne pose-t-elle pas de problème?
- Il s’agit d’un volet important, mais ce n’est pas le problème numéro 1 lorsque l’on parle du Maroc ou de l’export.
Un taux d’intégration supérieur à 40%
Avec le réseau d’équipementiers locaux fabricant des pièces pour ses usines, Renault atteint un taux d’intégration qui tourne autour de 40%. Jacques Prost tient à préciser que si l’on y rajoute les pièces réalisées sur son site de Tanger, le taux dépasse les 40%. A noter que l’ambition du groupe est de passer à 55% en 2016 (voir L’Economiste du 2 juin 2014).
L'Économiste
Plus de 1.000 véhicules fabriqués par jour à l’usine de Tanger
Des équipes de nuit mobilisées pour répondre à la demande
Une dynamique boostée par la Sandero
L’Economiste: A l’occasion de l’organisation de la convention client de votre groupe, pouvez-vous nous dresser un bilan d’étape de la vision Renault 2016 lancé l’année dernière?
- Jacques Prost: A propos de cette vision, il serait utile de rappeler qu’elle est fondée sur quatre principaux leviers, à savoir l’entreprise, les collaborateurs, les clients et le rayonnement externe. Aujourd’hui, nous sommes centrés sur la qualité de notre produit, ainsi que sur la satisfaction de nos clients. La convention a été une occasion pour l’ensemble de nos managers de voir, en toute transparence, où en est la qualité de nos produits, mais aussi le niveau de satisfaction, voire d’insatisfaction de nos clients.
Il reste encore beaucoup à réaliser sur le chantier de l’excellence. Nos plans d’action nous permettront de poursuivre la progression vers les objectifs 2016. Ma conviction profonde c’est qu’il restera encore des efforts à fournir au-delà de 2016.
- Qu’en est-il de l’activité de l’usine de Tanger?
- Nos réalisations dépassent nettement ce qui a été prévu l’année précédente. Pour le moment, il n’est pas possible d’avancer un chiffre sur cette performance, mais notre ambition est de dépasser les 230.000 unités cette année. Je rappelle que nous avons mobilisé une équipe de nuit en septembre dernier. Donc aujourd’hui nous nous retrouvons avec pas moins de 7.000 collaborateurs déployés sur le site de Tanger. Ce qu’il faut retenir, c’est que nous avons dépassé la barre de 1.000 voitures par jour au niveau de ce site, depuis maintenant quelques semaines.
- Cette progression, est-elle due au marché européen?
- C’est en effet complètement lié au marché européen, ce qui a nécessité, à l’instar du site de Tanger, la mise en place d’une équipe de nuit au niveau de l’usine Somaca à Casablanca. Il faut noter que cette dynamique commerciale des véhicules fabriqués au Maroc pour le marché européen est tirée particulièrement par la marque Sandero. Et les perspectives d’avenir sont très encourageantes.
- Où en est le projet de la fabrication de la Lodgy en Inde?
- Le projet a démarré, mais pour le moment, les résultats commerciaux ne sont pas au niveau des objectifs attendus par le management du groupe, y compris en Inde.
- Pour quelle raison?
- A mon sens, cela s’explique par un problème d’adéquation du produit par rapport au marché et aux attentes des clients, plus que par un défaut spécifique lié à la qualité du produit.
- A votre avis, comment favoriser encore plus le développement du secteur automobile au Maroc?
- Je pense que les enjeux majeurs sont au niveau du management et de la compétence. C’est sur ces volets que l’on enregistre le plus de faiblesses. Ce constat n’a rien à voir avec l’aspect technique, car le marché marocain se distingue par ses profils compétents. A cela s’ajoute l’absence de cette culture de l’automobile et de l’industrie. C’est pour cela que nous veillons à assister nos managers pour leur permettre d’accomplir leurs rôles dans de bonnes conditions. Sur ce chapitre, il convient de rappeler le lancement, il y a près de deux mois, de notre Ecole de management au Maroc. L’objectif est de doter nos managers des compétences et du savoir-faire requis pour jouer pleinement leur rôle, dans l’objectif de tirer la performance, aussi bien industrielle que commerciale, vers le haut. La compétence est aussi importante, mais pour l’acquérir il faut du temps en fonction des métiers. C’est un préalable à la fabrication de voitures de qualité.
- La logistique ne pose-t-elle pas de problème?
- Il s’agit d’un volet important, mais ce n’est pas le problème numéro 1 lorsque l’on parle du Maroc ou de l’export.
Un taux d’intégration supérieur à 40%
Avec le réseau d’équipementiers locaux fabricant des pièces pour ses usines, Renault atteint un taux d’intégration qui tourne autour de 40%. Jacques Prost tient à préciser que si l’on y rajoute les pièces réalisées sur son site de Tanger, le taux dépasse les 40%. A noter que l’ambition du groupe est de passer à 55% en 2016 (voir L’Economiste du 2 juin 2014).
L'Économiste
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