Le journal Les Echos a consacré, jeudi 15 octobre, un article à l’industrie algérienne, à l’ombre du conflit qui oppose Issad Rebrab à Abdeslam Bouchouareb.
Sous le titre « Algérie : la guerre des patrons cache un malaise, l’absence de vocation sectorielle », le premier quotidien économique français évoque un colloque qui s’est tenu le 18 octobre 2014 à l’Assemblée nationale française sous le thème « France – Algérie : quel avenir industriel commun ? ».
De ce colloque auquel avait pris part Abdeslam Bouchouareb, le journal a retenu une image forte : « À la fin de la rencontre, la seule personne qui pouvait illustrer ce qui manque à l’Algérie industrielle, Sergio Treviño, président du groupe Brandt, s’éclipse sans attirer le moindre regard, ni susciter le moindre intérêt ».
« Des patrons à vocation sectorielle, comme Sergio Treviño, sont très rares en Algérie. Et si les décideurs politiques et économiques au pays de la rente pétrolière peinent à déclencher de vraies vocations d’entrepreneurs par filière, c’est qu’ils ne s’intéressent pas aux bonnes pratiques des régions industrielles d’Europe », explique Les Echos.
« Certes, il y a des représentations patronales d’Espagne, de France, d’Allemagne, d’Autriche…, qui ont fait et font encore des voyages en Algérie pour capter tel ou tel marché. Mais à l’inverse, le patronat algérien ne fait pas la démarche d’aller étudier dans tel ou tel bassin industriel du monde, des écosystèmes régionaux qui ont donné des filières de références grâce à des patrons visionnaires et impliqués non pas simplement sur le profit, mais certainement sur la production et le social », ajoute le journal.
« Ainsi, Abdesselam Bouchouareb, ministre de l’Industrie et des Mines d’Algérie, n’a pas saisi, dans son bras de fer avec le patron Issad Rebrab, que ce dernier, en reprenant le groupe électroménager Fagor Brandt au tribunal de San Sébastian, en avril 2014, ouvrait une relation forte avec le Pays Basque de Sergio Treviño. Une des régions les plus industrielles d’Europe, avec la Bavière et la Lombardie. Dans un pays comme l’Algérie où les territoires industriels font défaut, il était plus judicieux pour un ministre de chercher des bonnes pratiques économiques et laisser à la justice algérienne de juger si un patron a enfreint la loi », écrit encore le journal français.
« En reconnaissant, lors d’un conseil des ministres le 6 octobre dernier, que l’accord d’association entre l’Algérie et l’Europe, signé il y a 15 ans, était un désastre, le gouvernement algérien et son ministre de l’Industrie et des Mines ne peuvent que constater le succès sur le terrain purement industriel en Pays basque du patron Issad Rebrab et surtout en gardant à la tête de l’entreprise acquise un enfant du pays ».
« Il est à croire que l’Algérie ne connaît pas uniquement un manque de managers dans le monde de l’entreprise, mais aussi de politiciens tout aussi dépourvus de compétences et de vision », conclut Les Echos, en allusion à Abdeslam Bouchouareb.
TSA
Sous le titre « Algérie : la guerre des patrons cache un malaise, l’absence de vocation sectorielle », le premier quotidien économique français évoque un colloque qui s’est tenu le 18 octobre 2014 à l’Assemblée nationale française sous le thème « France – Algérie : quel avenir industriel commun ? ».
De ce colloque auquel avait pris part Abdeslam Bouchouareb, le journal a retenu une image forte : « À la fin de la rencontre, la seule personne qui pouvait illustrer ce qui manque à l’Algérie industrielle, Sergio Treviño, président du groupe Brandt, s’éclipse sans attirer le moindre regard, ni susciter le moindre intérêt ».
« Des patrons à vocation sectorielle, comme Sergio Treviño, sont très rares en Algérie. Et si les décideurs politiques et économiques au pays de la rente pétrolière peinent à déclencher de vraies vocations d’entrepreneurs par filière, c’est qu’ils ne s’intéressent pas aux bonnes pratiques des régions industrielles d’Europe », explique Les Echos.
« Certes, il y a des représentations patronales d’Espagne, de France, d’Allemagne, d’Autriche…, qui ont fait et font encore des voyages en Algérie pour capter tel ou tel marché. Mais à l’inverse, le patronat algérien ne fait pas la démarche d’aller étudier dans tel ou tel bassin industriel du monde, des écosystèmes régionaux qui ont donné des filières de références grâce à des patrons visionnaires et impliqués non pas simplement sur le profit, mais certainement sur la production et le social », ajoute le journal.
« Ainsi, Abdesselam Bouchouareb, ministre de l’Industrie et des Mines d’Algérie, n’a pas saisi, dans son bras de fer avec le patron Issad Rebrab, que ce dernier, en reprenant le groupe électroménager Fagor Brandt au tribunal de San Sébastian, en avril 2014, ouvrait une relation forte avec le Pays Basque de Sergio Treviño. Une des régions les plus industrielles d’Europe, avec la Bavière et la Lombardie. Dans un pays comme l’Algérie où les territoires industriels font défaut, il était plus judicieux pour un ministre de chercher des bonnes pratiques économiques et laisser à la justice algérienne de juger si un patron a enfreint la loi », écrit encore le journal français.
« En reconnaissant, lors d’un conseil des ministres le 6 octobre dernier, que l’accord d’association entre l’Algérie et l’Europe, signé il y a 15 ans, était un désastre, le gouvernement algérien et son ministre de l’Industrie et des Mines ne peuvent que constater le succès sur le terrain purement industriel en Pays basque du patron Issad Rebrab et surtout en gardant à la tête de l’entreprise acquise un enfant du pays ».
« Il est à croire que l’Algérie ne connaît pas uniquement un manque de managers dans le monde de l’entreprise, mais aussi de politiciens tout aussi dépourvus de compétences et de vision », conclut Les Echos, en allusion à Abdeslam Bouchouareb.
TSA
Commentaire