La décision du gouvernement algérien de bloquer les importations de véhicules de marques allemandes a provoqué des tensions diplomatiques entre Alger et Berlin.
En colère contre ce blocage, les Allemands le font savoir au gouvernement algérien.
Selon des sources diplomatiques, l’ambassadeur d’Algérie à Berlin est convoqué pour demain mercredi au ministère allemand des Affaires étrangères. Contactée ce mardi 1er septembre par TSA, l’ambassade d’Allemagne à Alger confirme :
« L’entretien tournera autour du climat des affaires (en Algérie, NDLR) et de la coopération culturelle. Le sujet relatif au blocage des voitures sera également abordé. Il s’agit d’un problème assez important qui va peser sur les relations commerciales vu la situation juridique qui n’est pas claire pour les futurs investisseurs », affirme une source à l’ambassade allemande.
Il s’agit de la deuxième convocation de l’ambassadeur algérien en quelques semaines. Notre représentant a été convoqué une première fois fin juillet.
« Actuellement, 1800 voitures Volkswagen sont bloquées. Le sujet sera évoqué demain à Berlin lors d’un entretien avec l’ambassadeur algérien », précise l’ambassade d’Allemagne.
Favoriser les Français
Les Allemands soupçonnent les Algériens de favoriser leurs rivaux français. « Lors de la première réunion, les Allemands ont fait remarquer à l’ambassadeur d’Algérie que le blocage des véhicules français a été levé au lendemain de la visite à Alger du ministre français des Affaires Laurent Fabius. Ils lui ont demandé de justifier le blocage des véhicules de leurs constructeurs qui répondent pourtant aux nouvelles normes automobiles algériennes », explique une autre source diplomatique. « Les Allemands veulent des règles claires. Ils sont pour la mise en place de normes. Mais une fois mises place, la concurrence doit être loyale », ajoute la même source.
Les constructeurs allemands Volkswagen, Audi et Mercedes sont durement touchés par la décision d’Alger de bloquer les importations de véhicules. Au contraire des constructeurs français Peugeot et Renault dont les ventes ont légèrement progressé durant le 1er semestre 2015. Mieux : Renault, grâce à sa Symbol « algérienne », profite pleinement de la crise, grâce notamment à la commande publique.
Le 13 avril dernier, l’Algérie avait décidé de suspendre les importations de véhicules, non conformes aux nouvelles normes automobiles algériennes, entrées en vigueur le 15 avril, avant d’être modifiées le 17 mai, sous la pression des concessionnaires.
Le gouvernement a ensuite autorisé les concessionnaires ayant domiciliée des opérations d’importation avant l’entrée en vigueur de ces nouvelles normes et a interdit à d’autres concessionnaires qui n’utilisent pas la lettre de crédit comme moyen de paiement à dédouaner leurs véhicules restés bloqués dans les ports.
Par Ali Idir et Hadjer Guenanfa, 1 septembre 2015, TSA
En colère contre ce blocage, les Allemands le font savoir au gouvernement algérien.
Selon des sources diplomatiques, l’ambassadeur d’Algérie à Berlin est convoqué pour demain mercredi au ministère allemand des Affaires étrangères. Contactée ce mardi 1er septembre par TSA, l’ambassade d’Allemagne à Alger confirme :
« L’entretien tournera autour du climat des affaires (en Algérie, NDLR) et de la coopération culturelle. Le sujet relatif au blocage des voitures sera également abordé. Il s’agit d’un problème assez important qui va peser sur les relations commerciales vu la situation juridique qui n’est pas claire pour les futurs investisseurs », affirme une source à l’ambassade allemande.
Il s’agit de la deuxième convocation de l’ambassadeur algérien en quelques semaines. Notre représentant a été convoqué une première fois fin juillet.
« Actuellement, 1800 voitures Volkswagen sont bloquées. Le sujet sera évoqué demain à Berlin lors d’un entretien avec l’ambassadeur algérien », précise l’ambassade d’Allemagne.
Favoriser les Français
Les Allemands soupçonnent les Algériens de favoriser leurs rivaux français. « Lors de la première réunion, les Allemands ont fait remarquer à l’ambassadeur d’Algérie que le blocage des véhicules français a été levé au lendemain de la visite à Alger du ministre français des Affaires Laurent Fabius. Ils lui ont demandé de justifier le blocage des véhicules de leurs constructeurs qui répondent pourtant aux nouvelles normes automobiles algériennes », explique une autre source diplomatique. « Les Allemands veulent des règles claires. Ils sont pour la mise en place de normes. Mais une fois mises place, la concurrence doit être loyale », ajoute la même source.
Les constructeurs allemands Volkswagen, Audi et Mercedes sont durement touchés par la décision d’Alger de bloquer les importations de véhicules. Au contraire des constructeurs français Peugeot et Renault dont les ventes ont légèrement progressé durant le 1er semestre 2015. Mieux : Renault, grâce à sa Symbol « algérienne », profite pleinement de la crise, grâce notamment à la commande publique.
Le 13 avril dernier, l’Algérie avait décidé de suspendre les importations de véhicules, non conformes aux nouvelles normes automobiles algériennes, entrées en vigueur le 15 avril, avant d’être modifiées le 17 mai, sous la pression des concessionnaires.
Le gouvernement a ensuite autorisé les concessionnaires ayant domiciliée des opérations d’importation avant l’entrée en vigueur de ces nouvelles normes et a interdit à d’autres concessionnaires qui n’utilisent pas la lettre de crédit comme moyen de paiement à dédouaner leurs véhicules restés bloqués dans les ports.
Par Ali Idir et Hadjer Guenanfa, 1 septembre 2015, TSA
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