La France, l’Espagne et le Portugal veulent plus de gaz algérien
La France, l’Espagne et le Portugal seraient sur le point de signer un accord politique visant à permettre une augmentation des exportations de gaz algérien vers l’Union européenne (UE), rapporte le journal d’affaires britannique The Financial Times (FT).
Un accord de pipeline entre l’Espagne et la France
L’accord vise à mettre fin à un « point noir » de la circulation énergétique entre l’Espagne et la France : les montagnes des Pyrénées. Ainsi, l’accord en question porterait sur la création d’un nouveau gazoduc, le MidCat, à travers le massif frontalier, rapporte le quotidien britannique.
Un tel pipeline, en plus des deux déjà existants, permettrait d’acheminer plus de gaz algérien vers l’Europe et réduire la dépendance à l’égard de la Russie, selon le quotidien. Les compagnies énergétiques françaises s’étaient longtemps opposées à un tel projet de transferts d’énergie transfrontaliers, craignant de se faire concurrencer, souligne FT. Mais les relations tendues avec la Russie et une trop forte dépendance de l’UE au gaz russe ont eu raison des dernières résistances.
Le rôle de l’Algérie
Ainsi, l’Algérie est appelée à jouer un rôle énergétique plus important en Europe. Augmenter le flux de gaz à travers les Pyrénées permettra de « débloquer le potentiel de l’Algérie », note le quotidien. FT rappelle que l’Algérie dispose des 10e réserves mondiales de gaz, mais n’utilise que 50% des capacités de ses gazoducs vers l’Europe. Or, les « tensions stratégiques » avec la Russie poussent les décideurs européens à diversifier leurs sources d’approvisionnement, note la même source.
Dans ce contexte, le Commissaire européen à l’énergie, Miguel Arias Cañete, a souligné que le MidCat permettrait d’ouvrir une part attractive du marché européen au gaz algérien, d’après le journal britannique.
Une position ambivalente et pression sur l’Algérie
Dans ce contexte, l’Europe tente de convaincre la compagnie nationale étatique Sonatrach à s’ouvrir davantage à l’investissement étranger et à « lâcher son insistance à garder une part majoritaire dans l’amont », selon le Financial Times.
Dans le même temps, Bruxelles presse également l’Algérie à s’éloigner des contrats à long terme avec des prix fixes et à se réorienter vers les marchés spot du gaz, où les prix sont plus souples et avantageux pour l’acheteur, note la même source.
En revanche, l’UE se rend compte de la « frustration » de l’Algérie vis-à-vis de la baisse de la demande sur ces principaux marchés européens, comme l’Italie, ce qui pousse le pays à diversifier ses débouchés en visant les marchés asiatiques, toujours selon FT.
Reste à l’Algérie à bien négocier le prix de son gaz en ne le bradant pas sur le marché spot.
TSA
La France, l’Espagne et le Portugal seraient sur le point de signer un accord politique visant à permettre une augmentation des exportations de gaz algérien vers l’Union européenne (UE), rapporte le journal d’affaires britannique The Financial Times (FT).
Un accord de pipeline entre l’Espagne et la France
L’accord vise à mettre fin à un « point noir » de la circulation énergétique entre l’Espagne et la France : les montagnes des Pyrénées. Ainsi, l’accord en question porterait sur la création d’un nouveau gazoduc, le MidCat, à travers le massif frontalier, rapporte le quotidien britannique.
Un tel pipeline, en plus des deux déjà existants, permettrait d’acheminer plus de gaz algérien vers l’Europe et réduire la dépendance à l’égard de la Russie, selon le quotidien. Les compagnies énergétiques françaises s’étaient longtemps opposées à un tel projet de transferts d’énergie transfrontaliers, craignant de se faire concurrencer, souligne FT. Mais les relations tendues avec la Russie et une trop forte dépendance de l’UE au gaz russe ont eu raison des dernières résistances.
Le rôle de l’Algérie
Ainsi, l’Algérie est appelée à jouer un rôle énergétique plus important en Europe. Augmenter le flux de gaz à travers les Pyrénées permettra de « débloquer le potentiel de l’Algérie », note le quotidien. FT rappelle que l’Algérie dispose des 10e réserves mondiales de gaz, mais n’utilise que 50% des capacités de ses gazoducs vers l’Europe. Or, les « tensions stratégiques » avec la Russie poussent les décideurs européens à diversifier leurs sources d’approvisionnement, note la même source.
Dans ce contexte, le Commissaire européen à l’énergie, Miguel Arias Cañete, a souligné que le MidCat permettrait d’ouvrir une part attractive du marché européen au gaz algérien, d’après le journal britannique.
Une position ambivalente et pression sur l’Algérie
Dans ce contexte, l’Europe tente de convaincre la compagnie nationale étatique Sonatrach à s’ouvrir davantage à l’investissement étranger et à « lâcher son insistance à garder une part majoritaire dans l’amont », selon le Financial Times.
Dans le même temps, Bruxelles presse également l’Algérie à s’éloigner des contrats à long terme avec des prix fixes et à se réorienter vers les marchés spot du gaz, où les prix sont plus souples et avantageux pour l’acheteur, note la même source.
En revanche, l’UE se rend compte de la « frustration » de l’Algérie vis-à-vis de la baisse de la demande sur ces principaux marchés européens, comme l’Italie, ce qui pousse le pays à diversifier ses débouchés en visant les marchés asiatiques, toujours selon FT.
Reste à l’Algérie à bien négocier le prix de son gaz en ne le bradant pas sur le marché spot.
TSA
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