C’est une première au Maroc. Un projet de transfert d’eau sera opérationnel dans la plaine du Saïss en même temps que la mise en service du barrage M’dez dont le coup d’envoi officiel a été donné lundi dernier par le Souverain. (Voir L’Economiste du 12 janvier 2015). Des projets analogues existent sur le papier depuis plusieurs décennies mais ils n’ont jamais franchi le cap des archives. Et tout récemment, un méga projet de transfert des eaux du nord vers le sud a été annoncé pour 2030. Le présent projet devrait être opérationnel en 2019. Mais pour le moment aucun planning du lancement des appels d’offres n’a été décliné. Ce qui est sûr, c’est que les -études sont fin prêtes. Et le financement sera adossé sur le partenariat public-privé.
C’est donc, un premier pas qui sera franchi en matière d’allocation de la ressource hydrique entre les zones déficitaires et celles excédentaires. Dans le cas de la plaine du Saïss, «c’est la seule alternative assurer la gestion équilibrée de la ressource», constate, Aziz Akhannouch, ministre de l’Agriculture.
D’autant plus, que la nappe phréatique, seule source d’approvisionnement subit une forte pression de la demande émanant à la fois de l’agriculture, du tourisme et des populations des villes de Fès et de Meknès.
Mais avec ce projet, la plaine du Saïss qui s’étend sur 190.000 hectares devrait passer du déficit à l’excédent», anticipe le ministre de l’Agriculture. Il consiste à transférer un volume de 125 millions de m3 d’eau via la construction d’un adducteur de 90km. L’unique difficulté réside dans la topographie du terrain dominé par un relief accidenté. Ce qui va nécessiter la réalisation d’une galerie de 12 km pour traverser le massif montagneux juste à l’aval immédiat du barrage M’dez. (Voir carte ci-contre). Mais la situation du terrain a l’avantage d’irriguer la moitié des terres ciblées sans le recours au pompage et donc à l’énergie. Au total, le coût du projet s’élève à 3,8 milliards de DH et devrait bénéficier à 4.800 agriculteurs occupant 30.000 ha. Ses promoteurs estiment l’impact sur les bénéficiaires d’un revenu additionnel de 20.000 DH/ha.
L’originalité du projet tient par ailleurs à sa réalisation dans le cadre du partenariat public-privé. Dans ce cadre, l’intervention de l’opérateur privé portera sur plusieurs missions notamment le cofinancement des investissements liés aux réseaux de distribution, à la conception et la construction des infrastructures. De plus, il aura à assurer l’encadrement des usagers pour l’adoption des techniques culturales modernes et le pilotage de l’irrigation.
La plaine du Saïss a des potentialités agricoles incontestables mais elle est dépourvue de ressources en eau superficielle. Seules, les eaux souterraines sont utilisées par les divers secteurs économiques ainsi que la population des zones urbaines. Aujourd’hui, la nappe phréatique est en déclin tendanciel. Elle subit depuis 1980 un prélèvement de 100 millions de m3/an. «A ce rythme la réserve globale du système aquifère serait entièrement épuisé dans les vingt prochaines années», révèle un expert du génie civil du ministère de l’Agriculture. D’où l’importance de l’enjeu.
Néanmoins, la conception et l’adoption du projet ont nécessité des arbitrages parfois laborieux entre les diverses parties prenantes. Car, le transfert des eaux a souvent buté sur l’opposition des ayant-droits. Dans le cas d’espèce, le consensus a été trouvé grâce à une large concertation entre les parties concernées. «Toujours est-il que le transfert de 125 millions de m3 ne devrait pas affecter la demande des zones d’où sera déviée la ressource», estime la même source.
De plus, le barrage M’dez dont la capacité théorique de stockage est de 760 millions de m3, se trouve aux confluents de zones à fort potentiel hydrique.
Pour le moment, l’occupation du sol, montre la prédominance à parts égales de l’arboriculture fruitière (olivier, vigne, figuier et pommier) et du maraîchage (oignons, pomme de terre et tomate industrielle. La zone ciblée par le projet se distingue aussi par de petites et moyennes exploitations. -
l'économiste
C’est donc, un premier pas qui sera franchi en matière d’allocation de la ressource hydrique entre les zones déficitaires et celles excédentaires. Dans le cas de la plaine du Saïss, «c’est la seule alternative assurer la gestion équilibrée de la ressource», constate, Aziz Akhannouch, ministre de l’Agriculture.
D’autant plus, que la nappe phréatique, seule source d’approvisionnement subit une forte pression de la demande émanant à la fois de l’agriculture, du tourisme et des populations des villes de Fès et de Meknès.
Mais avec ce projet, la plaine du Saïss qui s’étend sur 190.000 hectares devrait passer du déficit à l’excédent», anticipe le ministre de l’Agriculture. Il consiste à transférer un volume de 125 millions de m3 d’eau via la construction d’un adducteur de 90km. L’unique difficulté réside dans la topographie du terrain dominé par un relief accidenté. Ce qui va nécessiter la réalisation d’une galerie de 12 km pour traverser le massif montagneux juste à l’aval immédiat du barrage M’dez. (Voir carte ci-contre). Mais la situation du terrain a l’avantage d’irriguer la moitié des terres ciblées sans le recours au pompage et donc à l’énergie. Au total, le coût du projet s’élève à 3,8 milliards de DH et devrait bénéficier à 4.800 agriculteurs occupant 30.000 ha. Ses promoteurs estiment l’impact sur les bénéficiaires d’un revenu additionnel de 20.000 DH/ha.
L’originalité du projet tient par ailleurs à sa réalisation dans le cadre du partenariat public-privé. Dans ce cadre, l’intervention de l’opérateur privé portera sur plusieurs missions notamment le cofinancement des investissements liés aux réseaux de distribution, à la conception et la construction des infrastructures. De plus, il aura à assurer l’encadrement des usagers pour l’adoption des techniques culturales modernes et le pilotage de l’irrigation.
La plaine du Saïss a des potentialités agricoles incontestables mais elle est dépourvue de ressources en eau superficielle. Seules, les eaux souterraines sont utilisées par les divers secteurs économiques ainsi que la population des zones urbaines. Aujourd’hui, la nappe phréatique est en déclin tendanciel. Elle subit depuis 1980 un prélèvement de 100 millions de m3/an. «A ce rythme la réserve globale du système aquifère serait entièrement épuisé dans les vingt prochaines années», révèle un expert du génie civil du ministère de l’Agriculture. D’où l’importance de l’enjeu.
Néanmoins, la conception et l’adoption du projet ont nécessité des arbitrages parfois laborieux entre les diverses parties prenantes. Car, le transfert des eaux a souvent buté sur l’opposition des ayant-droits. Dans le cas d’espèce, le consensus a été trouvé grâce à une large concertation entre les parties concernées. «Toujours est-il que le transfert de 125 millions de m3 ne devrait pas affecter la demande des zones d’où sera déviée la ressource», estime la même source.
De plus, le barrage M’dez dont la capacité théorique de stockage est de 760 millions de m3, se trouve aux confluents de zones à fort potentiel hydrique.
Pour le moment, l’occupation du sol, montre la prédominance à parts égales de l’arboriculture fruitière (olivier, vigne, figuier et pommier) et du maraîchage (oignons, pomme de terre et tomate industrielle. La zone ciblée par le projet se distingue aussi par de petites et moyennes exploitations. -
l'économiste
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