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L'Internet à haut débit dope la croissance des pays développés

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  • L'Internet à haut débit dope la croissance des pays développés

    Pour la Cnuced, les connexions à large bande génèrent d'importants gains de compétitivité et de productivité. Les pays en développement ont du mal à réduire la fracture numérique.

    L'accès [Internet] à large bande [comprendre à haut débit, Ndlr] pourrait contribuer à générer chaque année des centaines de milliards de dollars de PIB dans les pays développés. " L'estimation est encore peu précise, mais le rapport 2006 sur l'économie de l'information rédigé par les experts de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced) a le mérite de présenter, dans l'un de ses chapitres, une synthèse des recherches récentes sur la corrélation entre la croissance économique et les technologies de l'information et de la communication (TIC). Selon le document, et toujours dans les pays développés, le haut débit a des retombées positives immédiates " sur la compétitivité et la productivité et par voie de conséquence, sur la croissance économique ".

    " Dans les pays riches, note la Cnuced, le nombre d'abonnés au réseau à large bande a augmenté de près de 15 % au second semestre 2005 à 158 millions d'utilisateurs. " Les entreprises sont les plus concernées par cette tendance avec 63 % d'entre elles qui ont opté pour les connexions à large bande. Un choix stratégique qui explique la montée en puissance du commerce électronique dans les pays développés, notamment entre entreprises. Aux États-Unis, par exemple, il affiche des taux de progression à deux chiffres, selon les secteurs, et concerne à 93 % le commerce intra-entreprises (B to B ou business to business).

    Selon le rapport, le Japon est le champion du monde en terme d'entreprises (de plus de 100 employés) connectées à l'Internet (97,5 %), suivi de près par le Danemark (97,4 %), l'Islande (97,4 %) et la Finlande (97,1 %). Les performances de la France, telles que les présentent des statistiques remontant à 2003, sont en demi-teinte. Avec 82,9 % de ses entreprises connectées à l'Internet, l'Hexagone fait moins bien que le Maroc (90,6 %) ou l'Argentine (93,6 %). De même, seules 26,3 % des entreprises françaises avaient leur propre site en 2003. Un chiffre étonnant mais qui, rappelons-le, ne prend pas en compte la vigoureuse progression du commerce électronique en France depuis trois ans.

    Concernant les pays en développement (PED), le constat est, on s'en doute, moins positif puisqu'il n'est que la énième réitération de l'existence de la fameuse fracture numérique mondiale, une grande majorité de PED n'ayant pas les moyens d'investir dans les infrastructures pour Internet à haut débit en dehors des grandes zones urbaines. Ainsi, dans 48 de ces pays, le taux de pénétration du haut débit est inférieur à 1 % et la Cnuced exhorte les gouvernements à appliquer des politiques prenant en compte l'apport des technologies de l'information en matière de croissance économique et de développement.

    Certes, relève encore la Cnuced, la téléphonie mobile est le seul secteur où les pays en voie de développement ont dépassé les pays développés pour ce qui est du nombre absolu d'utilisateurs (1,2 milliard contre 800 millions) mais, note le rapport, la question se pose d'abord en terme de taux de pénétration avec des pays développés qui connaissent des taux proches de 100 % contre 10 % pour nombre de pays en développement.

    Par La Tribune
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