Les actionnaires étrangers en passe de devenir majoritaires dans le CAC 40
(Easybourse.com) D'après le cabinet Alphavalue, les investisseurs étrangers détiennent d'ores et déjà plus de 50% de l'indice vedette parisien. Le constat est à peu près le même sur d'autres places européennes.
Plusieurs études parues ces dernières semaines soulignent l’importance croissante des investisseurs étrangers dans les entreprises cotées françaises. Sur une capitalisation totale de 1 198 milliards d'euros pour le CAC 40 en avril, près de 600 milliards étaient aux mains d’actionnaires étrangers, selon une étude du cabinet AlphaValue. La part des « non-résidents » est ainsi passée de 41% en 2007 à un peu plus de 50% en 2014, principalement en raison de la montée de fonds souverains comme celui du Qatar (actionnaire de Total, Vinci, Vivendi ou encore LVMH).
Parallèlement, la part des banques et assureurs français a baissé. Ces derniers ont eu tendance à réduire leurs actifs en actions afin de se conformer aux nouvelles règles prudentielles (Bâle III pour les banques, Solvency II pour les assureurs). Ils détiennent peu ou prou 10% des sociétés cotées françaises tout comme les particuliers, qui hésitent encore à revenir vers la bourse malgré la progression des marchés ces derniers mois.
La France n’est cependant pas un cas à part. En se penchant sur la situation des autres places européennes, l’Observatoire de l’épargne européenne (OEE) a retrouvé les mêmes tendances. D’après cette étude, la part des investisseurs étrangers dans l’actionnariat des sociétés cotées des pays de l’Union européenne est passée de 10% en 1945 à plus de 45% aujourd’hui. Les Etats, à l’inverse, n’ont plus qu’un poids marginal (4%), de même que les banques (3%). Les fonds de pension et les sociétés d’assurance ont vu leur part passer de 28% en 1992 à 8% en 2012. Quant aux particuliers, ils détiennent entre 10 et 11% de la capitalisation boursière européenne, une part relativement stable depuis 2007.
« Dans la plupart des pays de l’UE, la part des investisseurs étrangers est supérieure à un tiers », souligne l’OEE. Elle va jusqu’à 58% en Irlande. Cette internationalisation du capital des entreprises n’est pas forcément une mauvaise chose. Elle témoigne, entre autres, de leur attractivité. Elle correspond aussi souvent à la réalité de leur activité. Ainsi le CAC 40 réalise 70% de son chiffre d’affaires à l’étranger et emploie une proportion équivalente de ses salariés hors de France.
F.S.
(Easybourse.com) D'après le cabinet Alphavalue, les investisseurs étrangers détiennent d'ores et déjà plus de 50% de l'indice vedette parisien. Le constat est à peu près le même sur d'autres places européennes.
Plusieurs études parues ces dernières semaines soulignent l’importance croissante des investisseurs étrangers dans les entreprises cotées françaises. Sur une capitalisation totale de 1 198 milliards d'euros pour le CAC 40 en avril, près de 600 milliards étaient aux mains d’actionnaires étrangers, selon une étude du cabinet AlphaValue. La part des « non-résidents » est ainsi passée de 41% en 2007 à un peu plus de 50% en 2014, principalement en raison de la montée de fonds souverains comme celui du Qatar (actionnaire de Total, Vinci, Vivendi ou encore LVMH).
Parallèlement, la part des banques et assureurs français a baissé. Ces derniers ont eu tendance à réduire leurs actifs en actions afin de se conformer aux nouvelles règles prudentielles (Bâle III pour les banques, Solvency II pour les assureurs). Ils détiennent peu ou prou 10% des sociétés cotées françaises tout comme les particuliers, qui hésitent encore à revenir vers la bourse malgré la progression des marchés ces derniers mois.
La France n’est cependant pas un cas à part. En se penchant sur la situation des autres places européennes, l’Observatoire de l’épargne européenne (OEE) a retrouvé les mêmes tendances. D’après cette étude, la part des investisseurs étrangers dans l’actionnariat des sociétés cotées des pays de l’Union européenne est passée de 10% en 1945 à plus de 45% aujourd’hui. Les Etats, à l’inverse, n’ont plus qu’un poids marginal (4%), de même que les banques (3%). Les fonds de pension et les sociétés d’assurance ont vu leur part passer de 28% en 1992 à 8% en 2012. Quant aux particuliers, ils détiennent entre 10 et 11% de la capitalisation boursière européenne, une part relativement stable depuis 2007.
« Dans la plupart des pays de l’UE, la part des investisseurs étrangers est supérieure à un tiers », souligne l’OEE. Elle va jusqu’à 58% en Irlande. Cette internationalisation du capital des entreprises n’est pas forcément une mauvaise chose. Elle témoigne, entre autres, de leur attractivité. Elle correspond aussi souvent à la réalité de leur activité. Ainsi le CAC 40 réalise 70% de son chiffre d’affaires à l’étranger et emploie une proportion équivalente de ses salariés hors de France.
F.S.
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