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La productivité des céréales peut augmenter à 50 % grâce aux nouvelles techniques

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  • La productivité des céréales peut augmenter à 50 % grâce aux nouvelles techniques

    Avec une superficie qui avoisine 50 % pour les céréales, le blé dur est l’espèce la plus cultivée en Algérie. Mais sa production reste insuffisante par rapport à la consommation.
    La production récoltée suffit à peine à répondre aux besoins nationaux de consommation qui ne sont couverts qu’à hauteur de 30 % généralement, et à 50 %, voire à 60 % dans des cas exceptionnels de forte rentabilité.

    La surface cultivée pour le blé dur se situe entre 1,2 et 1,5 million d’hectares pour un rendement moyen de 12 quintaux/hectare. L’amélioration des conditions de culture du blé est, certes, prise en charge par le Programme national de développement agricole et durable, mais là encore les résultats sont insuffisants puisque l’Algérie importe encore quelque 20 millions de quintaux/an de blé et d’orge pour satisfaire une consommation estimée à environ 60 millions de quintaux.

    Avec le soutien du Fonds international pour le développement agricole, il a été mis en place un projet appelé IRDEN (projet de recherche intégrée et d’études socio-économiques sur le blé dur) dont l’objectif est d’améliorer la culture du blé dur dans le contexte d’approche communautaire.

    Engagé pour 2002-2006, ce projet, dont une première évaluation a été présentée hier lors d’une rencontre tenue à l’Institut national de la recherche agricole (INRA), a été mis en place, outre en Algérie, dans quatre autres pays (Tunisie, Maroc, Syrie et Turquie).

    L’IRDEN vise avant tout l’amélioration et la stabilisation des niveaux de productivité et la production du blé dur, mais aussi l’encouragement du développement des activités de transformation dans l’exploitation et le renforcement de la production et de la distribution de nouvelles variétés de semences de ferme introduites par le projet.

    Selon M. Zaghouane Omar, coordonnateur du projet pour l’Algérie, trois communautés d’agriculteurs ont été ciblées : la première à Tiaret, la seconde à Tissemsilt et la dernière à Sétif. Le travail a porté sur le transfert de technologie, sur l’amélioration de la qualité des semences et de leurs variétés, ainsi que sur la formation des agriculteurs aux techniques productives à faible coût.

    L’utilisation de ces techniques peut augmenter de 40 %, voire doubler ou tripler la productivité de la superficie cultivée, a indiqué M. Zaghouane. Une superficie qui produisait 8 quintaux/ha produit avec les techniques introduites jusqu’à 24 quintaux/ha.
    Il s’agit «de techniques simples et vulgarisées développées à l’ITGC (Institut technique des grandes cultures)». De son côté, M. Ali Zeghida, directeur général de l’ITGC a expliqué que l’IRDEN est un projet qui «a accordé beaucoup d’importance aux petits agriculteurs, en les aidant à utiliser les nouvelles techniques et à s’organiser en coopérative».

    Le soutien se manifeste au niveau des semences, de l’encadrement, de la formation et de l’orientation. Le directeur régional de l’ICARDA (Centre international de recherche agricole dans les zones arides), organisme qui pilote le projet en collaboration avec l’INRA et l’ITGC, M. Mourid Mohamed, a souligné que si l’IRDEN vise à augmenter la productivité du blé dur dans les zones marginalisées, c’est parce que nous avons constaté que «les capacités dont disposent les 5 pays concernés peuvent permettre d’améliorer de 40 à 50 % les résultats actuels».

    Si pour la Turquie et la Syrie, c’est davantage la question de la qualité et de la production qui se pose, pour les pays du Maghreb, en revanche, «les défis à relever concernent aussi bien la productivité, la qualité que la baisse des coûts de production».

    L’un des problèmes relevés par ce responsable est la faible utilisation des variétés de semences par les petits agriculteurs. Si les représentants des 5 pays ont été unanimes à admettre que des résultats tangibles ont été atteints grâce à ce projet, ils se sont également accordés à reconnaître la nécessité de donner à l’IRDEN une dimension nationale afin que ses résultats se fassent réellement sentir.

    L’IRDEN constitue une continuation du projet WANADDIN (réseau d’amélioration du blé dur dans les zones arides dans l’Asie de l’Ouest et de l’Afrique du nord) réalisé entre 1996 et 1999.

    - La Nouvelle republique
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