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Alstom deviendra-t-il américain la semaine prochaine

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  • Alstom deviendra-t-il américain la semaine prochaine

    C’est dès la semaine prochaine qu’Alstom et General Electric pourraient annoncer, selon Bloomberg, un accord sur le rachat du français par l’américain. Une opération qui verrait le champion tricolore du rail et de l’énergie passer avec ses technologies clés sous pavillon étranger.
    Les discussions seraient très avancées selon Bloomberg, au point de voir un accord annoncé dès la semaine prochaine. General Electric achèterait Alstom pour plus de 13 milliards de dollars. Cette opération spectaculaire n’est pour l’instant qu’une rumeur, qui fait suite à celles qui ont émaillé le début de l’année 2014 avec les difficultés financières d’Alstom. Un désengagement de Bouygues, qui détient 29,4% du capital d’Alstom, avait été évoqué, ainsi qu’un audit de l’Etat, une augmentation de capital…
    Alstom avait démenti ces rumeurs, comme il dément, ce jeudi 24 avril, le projet d’acquisition par General Electric. L'américain, quant à lui, reste muet. Bouygues, qui, selon les sources de Bloomberg, serait en faveur de l’acquisition, s’est borné à indiquer à Reuters qu’il soutenait Alstom dans ses choix. Une voix manque encore, celle du ministre de l’Economie, Arnaud Montebourg. Selon Bloomberg, GE et Alstom seraient déjà en discussion avec le gouvernement français.

    QUELLE RÉACTION D'ARNAUD MONTEBOURG ?

    Il n’y avait pas de porte-parole du ministre disponible, jeudi matin, pour commenter ces rumeurs. Il paraît cependant difficile de croire qu’Arnaud Montebourg verrait d’un bon oeil le passage sous pavillon étranger de ce champion industriel français très fortement lié à la SNCF et EDF et qui emploie 18 000 salariés dans l’Hexagone. Le ministre s’était opposé l’an dernier au rachat du français Dailymotion par l’américain Yahoo. Le feuilleton des hauts-fourneaux de Florange avait aussi vu Arnaud Montebourg déclarer qu’il ne voulait plus de Lakshmi Mittal en France. Jeff Immelt, le PDG de GE, aura-t-il un meilleur accueil que celui d’ArcelorMittal ?
    L’Américain aurait en tout cas tout intérêt à soigner ses relations avec le ministre. L’acquisition d’Alstom s’inscrirait parfaitement dans la stratégie de recentrage du conglomérat sur ses activités industrielles dans laquelle Jeff Immelt a engagé son groupe. Gonflé de quelque 89 milliards d’euros de cash à la fin 2013, GE n’aurait aucun mal à se payer Alstom, qui lui permettrait de se renforcer considérablement dans l’énergie et le ferroviaire. Dans le gaz et le charbon, où il est déjà très présent, mais aussi dans l’hydroélectricité, où le rang de numéro 1 mondial d’Alstom lui permettrait de faire un retour en force dans ce secteur.
    TECHNOLOGIES CLÉS DANS LE FERROVIAIRE ET LES RÉSEAUX

    L’américain mettrait aussi la main sur des technologies clés dans le ferroviaire, avec bien sûr le TGV, mais aussi la signalisation : le système européen ERTMS qui s’impose sur toutes les grandes lignes du monde, et le système CBTC qui automatise métros et navettes. Côté réseaux électriques, les technologies d’Alstom de pilotage des flux d’électricité et de courant continu à haute tension seraient aussi précieuses pour GE.
    L’appétit de GE pour Alstom ne serait donc guère étonnant. D’autant qu’il ne serait pas nouvau. L’américain a déjà acquis l’usine de turbines à gaz d’Alstom à Belfort, en 1999. Avec l’acquisition de Converteam en 2011 pour 2,7 milliards d'euros, GE était parvenu à mettre la main sur la pépite dont Alstom avait dû se séparer fin 2005. Après le grignotage, la grande bouchée ?

    usine nouvelle
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