Pour atteindre l'autosuffisance alimentaire en Algérie, je pense qu'il faudra déjà commencer par changer de têtes, puisque l'actuel ministre de l'agriculture semble dépassé par l'ampleur de la mission. Il parle sans cesse et il promet monts et merveilles, mais les résultats ne suivent pas...
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Abdelaziz Bouteflika auditionne Saïd Barkat - “L’Algérie pourra répondre à moyen terme aux besoins de sa population”
Dans le cadre de la poursuite des auditions des membres du gouvernement, le président de la République a consacré une séance, jeudi, au secteur de l’agriculture et du développement rural. Le département dirigé par Saïd Barkat, qui a eu l’occasion de présenter son bilan, dévoile ses objectifs pour les années à venir. Depuis 2000, rappelle-t-il, “le pays a mis en œuvre une politique agricole à travers le Plan national de développement agricole (PNDA), pour réussir un véritable sauvetage de notre agriculture visant sa mise à niveau et sa modernisation pour relever les défis qu’impose la mondialisation des échanges”. “Ce plan a donné ses fruits.” Les retombées, annoncent les services du ministère, sont “aujourd’hui perceptibles” : 1 008 000 emplois, 825 000 ha d’irrigués dont 167 000 ha au goutte-à-goutte, 1 000 000 ha d’arboriculture fruitière et viticole (500 000 ha en 1999), extension de la surface agricole utile (SAU) de 713 000 ha, amélioration des disponibilités caloriques passant de 3 900 Kcal/j/habitant à 4 900 Kcal/j/habitant, valeur de la production de 8,8 milliards de dollars, taux de croissance de 6,5%, retour des populations rurales.
Selon ses concepteurs, le PNDA est une réussite. La preuve : “En 2005, la valeur de la production agricole est estimée à 8,8 milliards de dollars US. En outre, l’agriculture a constitué un des principaux facteurs de développement économique du pays avec un taux de croissance moyen de ces cinq dernières années de 6,5%.” Plus détaillé, le bilan du ministre précise que “les actions engagées au niveau des zones steppiques ont contribué à réhabiliter plus de 3 millions d’hectares sur les 7 millions d’hectares de parcours fortement dégradés grâce à la mise en défens et aux plantations pastorales”. Aussi celles menées pour “la conservation des sols et de domestication des eaux de ruissellement, en les utilisant pour l’irrigation, ont également contribué à mieux protéger les parcours et à tripler l’offre fourragère, atteignant près de 4 milliards d’unités fourragères, soit l’équivalent de près de 40 millions de quintaux d’orge, tout en densifiant les points d’eau pour l’abreuvement des cheptels”.
Par ailleurs, “les opérations de mieux en mieux maîtrisées par le Haut-Commissariat au développement de la steppe (HCDS) ont permis de réaliser 1 800 000 m3 d’ouvrages de protection, la construction de 1 000 “ceds” pour l’irrigation par épandage de 487 000 ha de fourrages, la réalisation de 6 000 points pour l’abreuvement du cheptel”. Le président de la République a donné son quitus pour la poursuite du plan du ministère de l’Agriculture. “Le chef de l’État a approuvé la poursuite et le parachèvement de la mise à niveau des exploitations agricoles, en ciblant, à l’horizon 2009, les 250 000 exploitations agricoles restantes sur les 500 000 susceptibles de l’être.” Ainsi pour concrétiser cette mise à niveau, le programme concernera plusieurs axes. “Il s’agira, d’une part, de poursuivre les efforts de développement des techniques d’irrigation économisatrices d’eau à raison de 40 000 ha/an. Ensuite, d’activer l’intensification des cultures constituant les produits de base de notre alimentation (céréales, légumes secs, pomme de terre) sur une superficie moyenne annuelle de 500 000 ha.”
Enfin, cette mise à niveau sera confortée par l’élargissement du potentiel productif animal, principalement le bovin laitier, par l’amélioration des performances du cheptel local et par l’acquisition d’au moins 50 000 vaches laitières/an de hautes performances. Toutefois, les résultats du Plan national de développement agricole et rural (PNDAR), souligne le département de Saïd Barkat, “ne pourront donner toute leur mesure sans la valorisation de la production agricole par la professionnalisation de l’activité agricole, la mise en place de filières, d’un dispositif de labellisation et de certification d’un certain nombre de produits agricoles et la spécialisation de certaines régions et terroirs aux produits spécifiques de qualité”. Abordant la spécificité de l’espace steppique, le président Bouteflika a mis en exergue la nécessité absolue de réhabiliter les parcours et de consolider la lutte contre la désertification par la mise en défens de 8 millions d’ha de parcours dégradés, la plantation d’espèces pastorales sur 500 000 ha de terres sévèrement menacées par la désertification, l’intensification de la production fourragère sur 200 000 ha en zones d’épandage de crues, en sécurisant et en améliorant l’alimentation du cheptel et la densification du réseau de points d’eau pour améliorer leur abreuvement.
Sur un autre plan, le chef de l’État, qui a toujours accordé un intérêt particulier au patrimoine forestier, grand pourvoyeur d’emplois et protecteur de la nature, a insisté sur la célérité dans la réalisation du Plan national de reboisement visant la reforestation de 1 250 000 ha. Sa mise en œuvre va toucher 7 100 localités rurales et les réalisations vont se dérouler à un rythme annuel soutenu, avec notamment 60 000 ha de plantations, 250 000 ha de traitement de bassins versants pour protéger les ouvrages contre l’envasement, 500 000 ha de lutte contre la désertification dans les zones steppiques, ainsi que le désenclavement des massifs (13 000 km de pistes déjà réalisés). Le président de la République a également mis l’accent sur la nécessité pour les secteurs des ressources en eau et de l’agriculture d’inscrire la protection des bassins versants avant toute réalisation de barrages.
source : liberté
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Abdelaziz Bouteflika auditionne Saïd Barkat - “L’Algérie pourra répondre à moyen terme aux besoins de sa population”
Dans le cadre de la poursuite des auditions des membres du gouvernement, le président de la République a consacré une séance, jeudi, au secteur de l’agriculture et du développement rural. Le département dirigé par Saïd Barkat, qui a eu l’occasion de présenter son bilan, dévoile ses objectifs pour les années à venir. Depuis 2000, rappelle-t-il, “le pays a mis en œuvre une politique agricole à travers le Plan national de développement agricole (PNDA), pour réussir un véritable sauvetage de notre agriculture visant sa mise à niveau et sa modernisation pour relever les défis qu’impose la mondialisation des échanges”. “Ce plan a donné ses fruits.” Les retombées, annoncent les services du ministère, sont “aujourd’hui perceptibles” : 1 008 000 emplois, 825 000 ha d’irrigués dont 167 000 ha au goutte-à-goutte, 1 000 000 ha d’arboriculture fruitière et viticole (500 000 ha en 1999), extension de la surface agricole utile (SAU) de 713 000 ha, amélioration des disponibilités caloriques passant de 3 900 Kcal/j/habitant à 4 900 Kcal/j/habitant, valeur de la production de 8,8 milliards de dollars, taux de croissance de 6,5%, retour des populations rurales.
Selon ses concepteurs, le PNDA est une réussite. La preuve : “En 2005, la valeur de la production agricole est estimée à 8,8 milliards de dollars US. En outre, l’agriculture a constitué un des principaux facteurs de développement économique du pays avec un taux de croissance moyen de ces cinq dernières années de 6,5%.” Plus détaillé, le bilan du ministre précise que “les actions engagées au niveau des zones steppiques ont contribué à réhabiliter plus de 3 millions d’hectares sur les 7 millions d’hectares de parcours fortement dégradés grâce à la mise en défens et aux plantations pastorales”. Aussi celles menées pour “la conservation des sols et de domestication des eaux de ruissellement, en les utilisant pour l’irrigation, ont également contribué à mieux protéger les parcours et à tripler l’offre fourragère, atteignant près de 4 milliards d’unités fourragères, soit l’équivalent de près de 40 millions de quintaux d’orge, tout en densifiant les points d’eau pour l’abreuvement des cheptels”.
Par ailleurs, “les opérations de mieux en mieux maîtrisées par le Haut-Commissariat au développement de la steppe (HCDS) ont permis de réaliser 1 800 000 m3 d’ouvrages de protection, la construction de 1 000 “ceds” pour l’irrigation par épandage de 487 000 ha de fourrages, la réalisation de 6 000 points pour l’abreuvement du cheptel”. Le président de la République a donné son quitus pour la poursuite du plan du ministère de l’Agriculture. “Le chef de l’État a approuvé la poursuite et le parachèvement de la mise à niveau des exploitations agricoles, en ciblant, à l’horizon 2009, les 250 000 exploitations agricoles restantes sur les 500 000 susceptibles de l’être.” Ainsi pour concrétiser cette mise à niveau, le programme concernera plusieurs axes. “Il s’agira, d’une part, de poursuivre les efforts de développement des techniques d’irrigation économisatrices d’eau à raison de 40 000 ha/an. Ensuite, d’activer l’intensification des cultures constituant les produits de base de notre alimentation (céréales, légumes secs, pomme de terre) sur une superficie moyenne annuelle de 500 000 ha.”
Enfin, cette mise à niveau sera confortée par l’élargissement du potentiel productif animal, principalement le bovin laitier, par l’amélioration des performances du cheptel local et par l’acquisition d’au moins 50 000 vaches laitières/an de hautes performances. Toutefois, les résultats du Plan national de développement agricole et rural (PNDAR), souligne le département de Saïd Barkat, “ne pourront donner toute leur mesure sans la valorisation de la production agricole par la professionnalisation de l’activité agricole, la mise en place de filières, d’un dispositif de labellisation et de certification d’un certain nombre de produits agricoles et la spécialisation de certaines régions et terroirs aux produits spécifiques de qualité”. Abordant la spécificité de l’espace steppique, le président Bouteflika a mis en exergue la nécessité absolue de réhabiliter les parcours et de consolider la lutte contre la désertification par la mise en défens de 8 millions d’ha de parcours dégradés, la plantation d’espèces pastorales sur 500 000 ha de terres sévèrement menacées par la désertification, l’intensification de la production fourragère sur 200 000 ha en zones d’épandage de crues, en sécurisant et en améliorant l’alimentation du cheptel et la densification du réseau de points d’eau pour améliorer leur abreuvement.
Sur un autre plan, le chef de l’État, qui a toujours accordé un intérêt particulier au patrimoine forestier, grand pourvoyeur d’emplois et protecteur de la nature, a insisté sur la célérité dans la réalisation du Plan national de reboisement visant la reforestation de 1 250 000 ha. Sa mise en œuvre va toucher 7 100 localités rurales et les réalisations vont se dérouler à un rythme annuel soutenu, avec notamment 60 000 ha de plantations, 250 000 ha de traitement de bassins versants pour protéger les ouvrages contre l’envasement, 500 000 ha de lutte contre la désertification dans les zones steppiques, ainsi que le désenclavement des massifs (13 000 km de pistes déjà réalisés). Le président de la République a également mis l’accent sur la nécessité pour les secteurs des ressources en eau et de l’agriculture d’inscrire la protection des bassins versants avant toute réalisation de barrages.
source : liberté
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