Pour les concessionnaires automobiles, le marché algérien a pris un «coup de vieux». Au 17eme Salon international de l'Automobile d'Alger (SIAA, 12-22 mars), les rabais et les réclames sur les modèles de luxe ne trompent pas: les temps sont difficiles, et la bulle financière de 2012 est révolue. Résultat: les chiffres de ventes se sont considérablement réduits en 2013 avec des baisses allant de 30% à 50% selon les constructeurs et les modèles.
La quarantaine de concessionnaires ont importé 529.976 véhicules en 2013 contre 577.637 en 2012, en baisse de 8,25%, pour une valeur de près de 6,65 milliards de dollars en 2013 contre 6,89 milliards de dollars en 2012, une baisse également de 3,60%.
Au 17eme SIAA l'ambiance est morose, même si la clientèle est là, mais les achats ne sont plus aussi nombreux que lors des deux dernières années. Non seulement la bulle financière de 2012, avec les rappels de salaire des fonctionnaires et des enseignants qui avaient fait exploser le marché de l'automobile, s'est terminée, mais elle a été aussi accompagnée par un désintérêt des acheteurs après la réactivation de la formule d'acquisition de logements de type location-vente et promotionnels.
Du coup, la manne financière stockée dans les banques dont le quart était destiné au marché automobile a donc été naturellement orienté vers le marché immobilier. Après le «boom» du marché en 2012, la tendance s'est inversée, selon des constructeurs. Car en 2012, même avec le gel en 2009 de la formule du crédit à la consommation, les importations de véhicules avaient atteint des sommets, passant du simple au double, soit 577.637 véhicules contre 390.140 véhicules en 2011. Une hausse remarquable de 45,75%, d'après les chiffres des douanes qui montrent que la facture s'est ainsi établie en hausse de 45,25%, passant de 354,16 milliards de DA en 2011 à 514,43 milliards de DA en 2012, soit 6,9 milliards de dollars. Mais en 2013, ce sera une inflexion terrible pour les concessionnaires, reconnaissent certain d'entre eux. Ils estiment que «la contraction du marché se poursuivra encore cette année». Au mois de janvier, les importations de voitures ont baissé de 50% pour totaliser 23.682 véhicules comparativement au même mois de 2012, période durant laquelle l'Algérie avait importé 47.858 véhicules. Selon les CNIS, les importations ont atteint 382 millions de dollars en janvier 2014 contre 607 millions de dollars le même mois en 2013, en baisse de 37%. Autre signe de cette décrue: les concessionnaires, même ceux non agréés sur le marché algérien et pourtant présents à ce salon, sont entrés dans une vraie guerre de la réclame, avec des remises qui font tourner la tête allant jusqu'à 350.000 dinars, soit presque le prix d'un modèle asiatique bas de gamme. Autre signe qui ne trompe pas: le salon attire peu de visiteurs, comparativement aux précédentes éditions. Par contre, dans certaines banques, on peut observer d'importantes chaînes de personnes venues payer la première tranche pour l'acquisition de logements AADL (location-vente) ou de l'ENPI (promotionnel). Une situation stressante pour les concessionnaires qui confirme que le marché algérien de l'automobile est en perte de vitesse. En face, le gouvernement est décidé à réglementer ce marché et obliger les concessionnaires à observer certaines règles de sécurité, en plus de l'obtention d'un agrément pour exercer sur le marché national.
Un projet de loi modifiant et complétant le décret exécutif n°07-390 du 12 décembre 2007 fixant les conditions et les modalités d'exercice de l'activité de commercialisation de véhicules automobiles neufs en Algérie est en cours d'élaboration au ministère du Commerce qui veut mettre de l'ordre sur ce marché.
le quotidien d'oran
La quarantaine de concessionnaires ont importé 529.976 véhicules en 2013 contre 577.637 en 2012, en baisse de 8,25%, pour une valeur de près de 6,65 milliards de dollars en 2013 contre 6,89 milliards de dollars en 2012, une baisse également de 3,60%.
Au 17eme SIAA l'ambiance est morose, même si la clientèle est là, mais les achats ne sont plus aussi nombreux que lors des deux dernières années. Non seulement la bulle financière de 2012, avec les rappels de salaire des fonctionnaires et des enseignants qui avaient fait exploser le marché de l'automobile, s'est terminée, mais elle a été aussi accompagnée par un désintérêt des acheteurs après la réactivation de la formule d'acquisition de logements de type location-vente et promotionnels.
Du coup, la manne financière stockée dans les banques dont le quart était destiné au marché automobile a donc été naturellement orienté vers le marché immobilier. Après le «boom» du marché en 2012, la tendance s'est inversée, selon des constructeurs. Car en 2012, même avec le gel en 2009 de la formule du crédit à la consommation, les importations de véhicules avaient atteint des sommets, passant du simple au double, soit 577.637 véhicules contre 390.140 véhicules en 2011. Une hausse remarquable de 45,75%, d'après les chiffres des douanes qui montrent que la facture s'est ainsi établie en hausse de 45,25%, passant de 354,16 milliards de DA en 2011 à 514,43 milliards de DA en 2012, soit 6,9 milliards de dollars. Mais en 2013, ce sera une inflexion terrible pour les concessionnaires, reconnaissent certain d'entre eux. Ils estiment que «la contraction du marché se poursuivra encore cette année». Au mois de janvier, les importations de voitures ont baissé de 50% pour totaliser 23.682 véhicules comparativement au même mois de 2012, période durant laquelle l'Algérie avait importé 47.858 véhicules. Selon les CNIS, les importations ont atteint 382 millions de dollars en janvier 2014 contre 607 millions de dollars le même mois en 2013, en baisse de 37%. Autre signe de cette décrue: les concessionnaires, même ceux non agréés sur le marché algérien et pourtant présents à ce salon, sont entrés dans une vraie guerre de la réclame, avec des remises qui font tourner la tête allant jusqu'à 350.000 dinars, soit presque le prix d'un modèle asiatique bas de gamme. Autre signe qui ne trompe pas: le salon attire peu de visiteurs, comparativement aux précédentes éditions. Par contre, dans certaines banques, on peut observer d'importantes chaînes de personnes venues payer la première tranche pour l'acquisition de logements AADL (location-vente) ou de l'ENPI (promotionnel). Une situation stressante pour les concessionnaires qui confirme que le marché algérien de l'automobile est en perte de vitesse. En face, le gouvernement est décidé à réglementer ce marché et obliger les concessionnaires à observer certaines règles de sécurité, en plus de l'obtention d'un agrément pour exercer sur le marché national.
Un projet de loi modifiant et complétant le décret exécutif n°07-390 du 12 décembre 2007 fixant les conditions et les modalités d'exercice de l'activité de commercialisation de véhicules automobiles neufs en Algérie est en cours d'élaboration au ministère du Commerce qui veut mettre de l'ordre sur ce marché.
le quotidien d'oran
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