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15 ans d’investissements publics et une économie en Berne : En Algérie ce qui attend le prochain Président

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  • 15 ans d’investissements publics et une économie en Berne : En Algérie ce qui attend le prochain Président

    En Algérie, que ce soit avec le Président sortant ou avec son successeur, la prochaine administration aura fort à faire pour relancer une économie dont les derniers 3 quinquennats n’ont pas modifié les contours. Récemment encore, le Premier ministre Abdelmalek Sellal, évoquait la nécessité de sortir de la dépendance aux hydrocarbures. Un vœu déjà formulé il y a quelques décennies.


    En dépit de quelques réalisations, la situation économique dont héritera le prochain Président est loin d’être reluisante. En 2014, l’Algérie tire toujours 97% de ses recettes en devises des exportations d’hydrocarbures qui alimentent son budget à hauteur de 70%. Les recettes hors hydrocarbures représentent quant à elles toujours moins de 4% des exportations globales. Après près de 500 milliards de dollars d’investissements consentis entre 1999 et 2014, l’Algérie traîne toujours une économie peu diversifiée qui la rend dépendante des importations dont la facture frôle les 60 milliards de dollars.

    La position budgétaire qui était excédentaire au début des années 2000 a renoué depuis 2009 avec le déficit, conséquences du niveau remarquable des dépenses publiques. Pendant ce temps, s’est accélérée la distribution de la rente à travers les transferts sociaux, les subventions directes et indirectes et les hausses de salaires sans contrepartie de productivité. Les transferts sociaux représentent aujourd’hui près de 10% du PIB, dont une grande part destinée à soutenir les prix des produits alimentaires. Pour l’économiste Mohamed Bahloul, «l’économie pécuniaire est la marque de ces dernières années. Elle est devenue de plus en plus hégémonique au détriment de l’économie productive démantelée et parasitée dans son versant industriel notamment. »

    Limites

    En effet, en 2014, l’apport de l’industrie au PIB national ne dépasse pas les 5%. Les initiatives de Hamid Temmar, de Cherif Rahmani ou de Amara Benyounes en matière de stratégie industrielle n’ont jamais vu le jour et le gouvernement semble encore tergiverser sur la marche à suivre pour relancer l’industrie. Entre privatiser ou nationaliser, créer des partenariats avec les étrangers ou promouvoir le partenariat public-privé national, développer de nouvelles filières ou se spécialiser dans certaines filières stratégiques, les options se multiplient mais aucune ne s’impose comme le moyen idéal, car peut-être que l’intérêt est ailleurs, selon certains experts.

    «La compétition se fait autour de la distribution de la richesse disponible et non autour de la création de la valeur par le travail et la connaissance», estime M. Bahloul. Il suffit d’ailleurs de voir le nombre de protestations sociales avec comme revendication une part de la rente pétrolière pour s’en convaincre. Or, pour l’économiste, ce «système économique organisé autour de la création et de la manipulation des rentes, extractives et régaliennes est à bout de souffle» et le «pacte tacite entre l’Etat et la société consistant en la mise à disposition de ressources publiques contre consentement a épuisé ses possibilités de régulation et de contrôle social».
    C’est donc la «refondation de ce système» qui s’impose. Certes, l’entreprise est de longue haleine et rien ne dit que le prochain président pourra ou voudra s’y atteler. Pourtant, l’ampleur de ce qui reste à faire est grande.

    Chantiers

    Dans sa note de dialogue avec l’Algérie (2011-2012), la Banque africaine de développement (BAD) énumérait ainsi «les contraintes et les défis importants susceptibles d’entraver le potentiel de développement» du pays. «Faible diversification des sources de croissance et de la base productive de l’économie, des déséquilibres dans le développement régional, un climat des affaires en deçà des attentes pour assurer le développement du secteur privé, faible efficacité du secteur bancaire et financier et insuffisance des capacités de l’administration publique».
    Sur le plan social, même si la BAD notait un recul de «la proportion de la population vivant dans l’extrême pauvreté à 0,5% en 2009 contre 1,9% en 1988» et l’amélioration de «l’accès des populations aux services de base essentiels», cependant les questions de l’accès au logement et du chômage des jeunes «demeurent des préoccupations majeures».

    La prise en charge de ces préoccupations s’avère aujourd’hui être une urgence quelle que soit l’identité du prochain président. Cela, d’autant que la première source de revenu du pays sera mise sous pression au vu des nouvelles donnes du marché énergétique mondial.

    Safia Berkouk- El Watan

  • #2
    Il faut trouver une autre Mouhiba

    Rien ne fait peur a l'Algérie des "Miracles"
    Bilad El mouajizat!!!!!!!!!
    Le Sage

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