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Banques postales: le cas d’école made in Maroc

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    Banques postales: le cas d’école made in Maroc

    L'Economiste

    Barid Bank en pole position en Afrique du Nord

    La Tunisie et la Mauritanie, loin derrière

    Banques postales Le cas d’école made in Maroc

    Le Maroc est à ce jour le marché le plus avancé de la région en termes d’accroissement du taux de bancarisation en faveur de la banque postale

    LE modèle marocain de banque postale est désormais érigé en cas d’école au Maghreb. C’est du moins ce qui ressort des conclusions d’une analyse récente de l’Institut de prospective économique du monde méditerranéen (Ipemed). Une étude qui traite des banques postales et des services financiers dans les pays du Maghreb. Selon cette analyse, l’un des objectifs majeurs de la banque postale, à savoir l’accroissement du taux de bancarisation, est déjà atteint au Maroc. Le pays «a franchi avec succès l’étape de transformation en banque postale même si les investissements à l’appui du plan stratégique restent lourds», déduit Michel Gonnet, du cabinet conseil français Eudoxia. L’étude rappelle que le Maroc avait (avant l’arrivée de Barid Bank), un taux de bancarisation de 34% en 2007.

    Depuis, le nouvel entrant a apporté une part de marché supplémentaire de 13% en 2009. Aujourd’hui, il revendique 6 millions de clients. Mais la banque postale dispose aussi de 2,5 millions de comptes inactifs. Ce qui devrait lui assurer des relais de croissance. Cette expérience a permis, selon des analystes, de pousser plus loin la collecte de l’épargne et de la bancarisation. Ce qui a aussi été un outil de lutte contre l’informel et la réduction du recours au cash. Selon un benchmark entre le Maroc, la Tunisie et la Mauritanie (les cas de l’Algérie et de la Libye n’ont pas été traités faute de données fournies par les postes de ces pays), le Maroc est à ce jour le marché le plus avancé de la région en termes d’accroissement du taux de bancarisation en faveur de Barid Bank. En revanche, la Mauritanie et la Tunisie sont encore au seuil de cette réflexion dans un contexte national relativement différent: «Un secteur public bancaire très important en Tunisie et une offre privée qui ne couvre pas tous les besoins en Mauritanie qui compte 4% de bancarisés». Mais les enjeux restent les mêmes pour l’ensemble des pays de la région.


    L’un des enjeux majeurs consiste à apporter une valeur ajoutée au paysage bancaire existant avec une offre de différenciation tout en respectant le volet réglementaire et les règles de concurrence. Il s’agit aussi d’opérer la plus grande complémentarité possible avec le secteur privé. Mais il y a aussi le pari d’apporter de nouveaux services financiers aux exclus du système bancaire traditionnel. S’y ajoute l’objectif de rentabilité même si les marges sont moins importantes compte tenu des missions d’intérêt général dévolues à ce type de banques. Ceci étant dit, les relais de croissance et les opportunités d’évolution de ce type de services sont des plus prometteurs dans la région. Ces relais s’expliquent d’abord par un atout considérable qui réside dans le potentiel d’une large couverture nationale, y compris dans le milieu rural. Ce qui permet de ratisser plus large auprès de l’ensemble de la population, notamment les clients à revenu modeste et les exclus du système bancaire classique (retraités, jeunes, petits artisans, population à revenus irréguliers…).

    Les objectifs de mission d’intérêt général appuyés par un système de tarifs les plus bas possibles confortent un fort potentiel de croissance à moyen et long termes. L’objectif n’est pas de concurrencer les banques existantes, mais d’offrir des services qui sont insuffisamment développés. Sur ce registre, l’analyse démontre un axe de développement pour accroître le nombre de clients et la population à bancariser à travers le mobile banking. D’ailleurs, ce nouveau canal de distribution a déjà fait ses preuves dans le développement des transactions bancaires en Afrique subsaharienne. Cette nouvelle offre à forte valeur ajoutée permet au réseau postal de courtiser de nouveaux clients, surtout les jeunes.

    Bien évidemment, ce nouveau canal requiert des investissements lourds avec des objectifs de rentabilité clairement définis et un cahier des charges très strict, recommandent les experts.

    La Tunisie traîne le pas

    SI le Maroc a bien négocié le processus de transition du statut de poste à celui de banque, la Tunisie se pose encore la question de transformation en banque postale. Selon l’analyse de l’Ipemed, l’un des points qui a freiné la mise en place opérationnelle de la banque postale en Tunisie réside dans le manque de moyens financiers permettant d’investir en ressources humaines et techniques pour offrir le meilleur service à la clientèle. Une situation qui se complique davantage dans ce contexte de blocage institutionnel du pays de Bourguiba.

    A.R. & I. N.

  • #2
    Je ne comprends pas trop pourquoi la poste ne reste t elle pas une poste??
    Déjà qu'elle ne fait pas super bien son boulot...
    J’espère que ce n'a pas été fait juste pour suivre l'exemple français les yeux fermés!

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