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La crise du système capitaliste international continue de s'aggraver. A mesure que se poursuivent l'accaparement des fruits du travail de la classe ouvrière par la bourgeoisie et l'accumulation capitaliste, que le taux de profit tend à baisser, le capitalisme est inévitablement confronté à la suraccumulation des capitaux que Marx avait prévue et analysée avec pénétration. Cette phase tend à atteindre un point culminant du fait de l'extension des rapports capitalistes de production en profondeur et en largeur à l'échelle internationale. Il en résulte une exiguïté inouïe du champ d'expansion du capital à l'échelle mondiale qui crée de graves difficultés à la réalisation d'un taux de profit normal. Cela rend plus manifeste et plus évidente la caractéristique de l'impérialisme comme stade suprême et dernier du capitalisme, selon la définition de Lénine.
Les délocalisations, les privatisations et les opérations d'appropriation des services publics, les attaques contre les conquêtes sociales de la classe ouvrière et des couches sociales laborieuses - baisse des salaires nominaux et pas seulement réels, accroissement du chômage, flexibilisation à outrance de la condition des salariés, recul de l'âge de départ à la retraite - la remise en cause brutale de la souveraineté des peuples des pays économiquement dominés, le diktat des institutions économiques et financières des Etats impérialistes, les spéculations financières, sont l'expression concrète des multiples facettes économiques et sociales de l'essence de cette crise. Organe collectif de la bourgeoisie, l'Etat capitaliste et l'ensemble des institutions supra nationales ( comme l'Union Européenne) mènent une guerre sociale impitoyable pour intensifier la surexploitation de la classe ouvrière, diminuer le prix de sa force de travail, afin de permettre aux capitalistes d'inverser la tendance à la baisse de leur taux de profit et tenter de trouver une issue à la crise. Cette guerre ne fait qu'exacerber la crise du système capitaliste étant donné qu'elle a pour résultat de réduire encore plus le pouvoir d'achat des salariés, d'aggraver les problèmes d'écoulement des marchandises et du placement des capitaux, de pousser à chercher des solutions sur les marchés extérieurs. Par ces moyens, chaque capitaliste tente d'accroître la masse de ses profits, de rehausser son taux de profit ou de réaliser des surprofits. La surexploitation de la classe ouvrière des différents pays, la monopolisation des secteurs stratégiques tels que l'énergie, les télécommunications, et d'autres branches économiques, l'extorsion de faramineux intérêts aux dépens des travailleurs et des couches sociales laborieuses par l'intermédiaire d'un endettement infernal organisé des Etats capitalistes, concourent à la hausse démesurée des profits des capitalistes. La pauvreté touche de larges catégories sociales tandis que la richesse détenue par la bourgeoisie a atteint des sommets sans précédent. Mais en dernier ressort c'est la classe ouvrière qui est soumise à une surexploitation d'une férocité inédite. C'est elle qui supporte le plus le fardeau de la crise en tant que classe la plus exploitée. La crise qui a éclaté en 2008 a accéléré la concentration du capital et des richesses. Elle a aggravé les inégalités dans la répartition des revenus. La presse bourgeoise avoue le fait scandaleux que 1% de la population mondiale possède près de la moitié des richesses de la planète.
A l'échelle internationale, les Etats impérialistes les plus puissants mènent une bataille sans merci pour monopoliser les marchés, préserver et étendre leur zone d'influence, notamment en cherchant à endiguer la montée des nouveaux rivaux impérialistes, dénommés "pays émergents". Les bourgeoisies de ces pays tentent d'arracher leur part du marché mondial pour résoudre les contradictions de classe internes, notamment les difficultés à écouler leur production dans leurs marchés locaux, difficultés liées à la faiblesse du pouvoir d'achat des travailleurs soumis à une féroce exploitation. Les régimes de ces pays ont les mêmes buts que les vieux Etats impérialistes: extorquer le maximum de plus-value à l'intérieur et à l'extérieur de leurs frontières. La même contradiction fondamentale oppose la bourgeoisie des "Brics" et celle des vieux pays capitalistes à l'ensemble de la classe ouvrière, aux couches sociales laborieuses de tous les pays. Les contradictions qui opposent les Etats impérialistes sur le plan international sont secondaires par rapport à l'antagonisme fondamental entre les capitalistes et le prolétariat. Ces contradictions peuvent être exploitées par les Etats dirigés par les travailleurs à condition de ne pas perdre de vue les lois fondamentales qui gouvernent le système impérialiste et de ne pas créer des illusions démobilisatrices au sein des travailleurs.
L'agressivité, les ingérences militaires, les pressions de toutes sortes, les différends politiques et économiques aigus et croissants, traduisent les tentatives des différents groupes capitalistes et leurs Etats de résoudre les problèmes insurmontables du capitalisme, dans la lutte sans merci qu'ils se livrent entre eux pour défendre et étendre leurs sphères d'influence et de domination dans le monde.
L'agression impérialiste en Libye, l'intervention au Mali, les menaces de frappes aériennes contre la Syrie, les ingérences meurtrières dans de nombreux pays africains, les manœuvres de déstabilisation des régimes d'Amérique latine qui veulent desserrer l'étreinte de l'impérialisme US, préfigurent l'extension de situations de guerre dans le monde.
Il ne faut pas se tromper sur les véritables raisons des désaccords qui opposent sur la Syrie les USA, La France, la Grande-Bretagne, d'un côté, et la Russie et la Chine, de l'autre. Ce n'est pas par amitié pour les peuples que ces deux pays bloquent au conseil de sécurité de l'ONU les tentatives des autres Etats impérialistes de donner une couverture "légale" à leurs opérations bellicistes destinées à placer des marionnettes à la tête de la Syrie.
Les divergences entre les membres du conseil de sécurité expriment la lutte pour préserver les zones d'influence de chacun d'eux. La Russie et la Chine s'opposent au sein du conseil de sécurité de l'ONU aux plans des USA, de la France et de l'Angleterre concernant la Syrie. En même temps elles ont donné, dans ce conseil de sécurité, leur aval à la France pour intervenir militairement au Mali. C'est une illustration du fait que l'ONU a été transformée depuis la disparition de l'URSS en un instrument déclaré de partage ou de repartage du monde entre puissances impérialistes, d'ingérence ouverte dans les affaires internes des peuples en violation des statuts de l'ONU qui limitent sont intervention au règlement des conflits militaires entre pays.
Les peuples menacés par les interventions militaires ont la possibilité d'exploiter les contradictions inter-impérialistes. Mais les forces révolutionnaires communistes doivent tendre à gagner un rôle dirigeant dans la résistance anti-impérialiste en travaillant à élever au maximum le degré de conscience, de mobilisation et d'organisation de la classe ouvrière et des couches populaires afin que cette résistance ne conduise pas simplement au remplacement d'un impérialisme par un autre mais aboutisse à créer les conditions subjectives des transformations politiques et sociales révolutionnaires dans la perspective du socialisme.
suite
La crise du système capitaliste international continue de s'aggraver. A mesure que se poursuivent l'accaparement des fruits du travail de la classe ouvrière par la bourgeoisie et l'accumulation capitaliste, que le taux de profit tend à baisser, le capitalisme est inévitablement confronté à la suraccumulation des capitaux que Marx avait prévue et analysée avec pénétration. Cette phase tend à atteindre un point culminant du fait de l'extension des rapports capitalistes de production en profondeur et en largeur à l'échelle internationale. Il en résulte une exiguïté inouïe du champ d'expansion du capital à l'échelle mondiale qui crée de graves difficultés à la réalisation d'un taux de profit normal. Cela rend plus manifeste et plus évidente la caractéristique de l'impérialisme comme stade suprême et dernier du capitalisme, selon la définition de Lénine.
Les délocalisations, les privatisations et les opérations d'appropriation des services publics, les attaques contre les conquêtes sociales de la classe ouvrière et des couches sociales laborieuses - baisse des salaires nominaux et pas seulement réels, accroissement du chômage, flexibilisation à outrance de la condition des salariés, recul de l'âge de départ à la retraite - la remise en cause brutale de la souveraineté des peuples des pays économiquement dominés, le diktat des institutions économiques et financières des Etats impérialistes, les spéculations financières, sont l'expression concrète des multiples facettes économiques et sociales de l'essence de cette crise. Organe collectif de la bourgeoisie, l'Etat capitaliste et l'ensemble des institutions supra nationales ( comme l'Union Européenne) mènent une guerre sociale impitoyable pour intensifier la surexploitation de la classe ouvrière, diminuer le prix de sa force de travail, afin de permettre aux capitalistes d'inverser la tendance à la baisse de leur taux de profit et tenter de trouver une issue à la crise. Cette guerre ne fait qu'exacerber la crise du système capitaliste étant donné qu'elle a pour résultat de réduire encore plus le pouvoir d'achat des salariés, d'aggraver les problèmes d'écoulement des marchandises et du placement des capitaux, de pousser à chercher des solutions sur les marchés extérieurs. Par ces moyens, chaque capitaliste tente d'accroître la masse de ses profits, de rehausser son taux de profit ou de réaliser des surprofits. La surexploitation de la classe ouvrière des différents pays, la monopolisation des secteurs stratégiques tels que l'énergie, les télécommunications, et d'autres branches économiques, l'extorsion de faramineux intérêts aux dépens des travailleurs et des couches sociales laborieuses par l'intermédiaire d'un endettement infernal organisé des Etats capitalistes, concourent à la hausse démesurée des profits des capitalistes. La pauvreté touche de larges catégories sociales tandis que la richesse détenue par la bourgeoisie a atteint des sommets sans précédent. Mais en dernier ressort c'est la classe ouvrière qui est soumise à une surexploitation d'une férocité inédite. C'est elle qui supporte le plus le fardeau de la crise en tant que classe la plus exploitée. La crise qui a éclaté en 2008 a accéléré la concentration du capital et des richesses. Elle a aggravé les inégalités dans la répartition des revenus. La presse bourgeoise avoue le fait scandaleux que 1% de la population mondiale possède près de la moitié des richesses de la planète.
A l'échelle internationale, les Etats impérialistes les plus puissants mènent une bataille sans merci pour monopoliser les marchés, préserver et étendre leur zone d'influence, notamment en cherchant à endiguer la montée des nouveaux rivaux impérialistes, dénommés "pays émergents". Les bourgeoisies de ces pays tentent d'arracher leur part du marché mondial pour résoudre les contradictions de classe internes, notamment les difficultés à écouler leur production dans leurs marchés locaux, difficultés liées à la faiblesse du pouvoir d'achat des travailleurs soumis à une féroce exploitation. Les régimes de ces pays ont les mêmes buts que les vieux Etats impérialistes: extorquer le maximum de plus-value à l'intérieur et à l'extérieur de leurs frontières. La même contradiction fondamentale oppose la bourgeoisie des "Brics" et celle des vieux pays capitalistes à l'ensemble de la classe ouvrière, aux couches sociales laborieuses de tous les pays. Les contradictions qui opposent les Etats impérialistes sur le plan international sont secondaires par rapport à l'antagonisme fondamental entre les capitalistes et le prolétariat. Ces contradictions peuvent être exploitées par les Etats dirigés par les travailleurs à condition de ne pas perdre de vue les lois fondamentales qui gouvernent le système impérialiste et de ne pas créer des illusions démobilisatrices au sein des travailleurs.
L'agressivité, les ingérences militaires, les pressions de toutes sortes, les différends politiques et économiques aigus et croissants, traduisent les tentatives des différents groupes capitalistes et leurs Etats de résoudre les problèmes insurmontables du capitalisme, dans la lutte sans merci qu'ils se livrent entre eux pour défendre et étendre leurs sphères d'influence et de domination dans le monde.
L'agression impérialiste en Libye, l'intervention au Mali, les menaces de frappes aériennes contre la Syrie, les ingérences meurtrières dans de nombreux pays africains, les manœuvres de déstabilisation des régimes d'Amérique latine qui veulent desserrer l'étreinte de l'impérialisme US, préfigurent l'extension de situations de guerre dans le monde.
Il ne faut pas se tromper sur les véritables raisons des désaccords qui opposent sur la Syrie les USA, La France, la Grande-Bretagne, d'un côté, et la Russie et la Chine, de l'autre. Ce n'est pas par amitié pour les peuples que ces deux pays bloquent au conseil de sécurité de l'ONU les tentatives des autres Etats impérialistes de donner une couverture "légale" à leurs opérations bellicistes destinées à placer des marionnettes à la tête de la Syrie.
Les divergences entre les membres du conseil de sécurité expriment la lutte pour préserver les zones d'influence de chacun d'eux. La Russie et la Chine s'opposent au sein du conseil de sécurité de l'ONU aux plans des USA, de la France et de l'Angleterre concernant la Syrie. En même temps elles ont donné, dans ce conseil de sécurité, leur aval à la France pour intervenir militairement au Mali. C'est une illustration du fait que l'ONU a été transformée depuis la disparition de l'URSS en un instrument déclaré de partage ou de repartage du monde entre puissances impérialistes, d'ingérence ouverte dans les affaires internes des peuples en violation des statuts de l'ONU qui limitent sont intervention au règlement des conflits militaires entre pays.
Les peuples menacés par les interventions militaires ont la possibilité d'exploiter les contradictions inter-impérialistes. Mais les forces révolutionnaires communistes doivent tendre à gagner un rôle dirigeant dans la résistance anti-impérialiste en travaillant à élever au maximum le degré de conscience, de mobilisation et d'organisation de la classe ouvrière et des couches populaires afin que cette résistance ne conduise pas simplement au remplacement d'un impérialisme par un autre mais aboutisse à créer les conditions subjectives des transformations politiques et sociales révolutionnaires dans la perspective du socialisme.
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